jeudi 26 novembre 2009

Au-delà du cercle polaire

NB : ceci est le premier poste d'une (probablement) longue série, car que de choses à dire sur si peu de jours !

Rappel du concept : nous avons pris le Hurtigruten (ou Hurtigruta, ça dépend de si vous le préférez au féminin ou au masculin. Oui, les Norvégiens sont des gens flexibles) de Trondheim à Tromsø pour Melvin et moi, et de Ålesund à Tromsø pour Aude et Marie qui sont parties un jour plus tôt.
Je vous remets une carte de la Norvège, histoire que vous ayez une idée de ce que ça représente. (Ålesund est en plus petit, entre Bergen et Molde)

Cela étant dit, je pense qu'il soit Hurtigruten ou Hurtigruta, ce mot ne doit guère vous parler au premier abord. Donc, pour l'histoire, il s'agit d'un bateau qui va de Bergen jusqu'à Kirkenes (frontière russe) en desservant toutes les villes (et villages) de la côte et ce toute l'année. Les temps d'arrêts dans les villes sont globalement proportionnels à la taille du lieu. Ce bateau est en service toute l'année (merci qui ? le gulf stream, selvfølgelig) et existe depuis un peu plus d'un siècle (1893, me dit le guide). Cela dit, quand je dis "ce bateau", je devrais plutôt dire "cette ligne", car plusieurs bateaux font le voyage. L'aller-retour dure 14 jours. L'originalité de la ligne, c'est qu'il ne s'agit pas uniquement de proposer des jolies croisières hors de prix aux touristes. En fait, sa fonction première était de desservir les villes et villages côtiers afin de les désenclaver. C'est ainsi qu'on a rencontré un gars nous expliquant que son père avait été postier pendant 50 ans sur cette ligne. Et aujourd'hui encore, ce bateau reste le moyen le plus rapide d'atteindre certains villages. Donc touristes et voyageurs quotidiens se côtoient et cela a des retombées directes sur le standing du lieu : ça fait Titanic mais les prix de la cafet sont abordables, ce dernier point étant dû aux subventions que touche la ligne en raison de son statut de transport public. Interessant, ikke sant ? (ikke sant = "n'est-ce pas", une expression que les Norvégiens emploient à tour de bras)

M'enfin transport public ou pas transport public, une chose est sûre : ce bateau est grand. Jugez plutôt :




La bébête comprend 7 étages et un ascenseur pour les desservir. Vous pourrez trouver : au 1er, les cales. Rassurez-vous, je garde le meilleur pour la fin. Au 2ème, des cabines et un sauna (testé et approuvé). Au 3ème, l'entrée (imaginez un hall d'hôtel 3 étoiles et ça devrait le faire) et notre cabine à nous, comprendre : la salle à bagages où sont stockés les sacs des gens n'étant pas censés dormir sur le bateau. Parce que ceux là sont censé avoir une cabine. Mais étant des étudiants peu sensés, nous n'avons pas pris de cabine et c'était très drôle, je vous en reparlerai. Le 4ème n'a pas de cabines mais la réception touristique, 2 salles de conférences, un restaurant avec vue panoramique (ne m'en demandez pas plus, vous devez vous doutez qu'on s'est aussi passé du restau gastronomique à 40 euros le repas), une cafétéria, une salle de jeu, une bibliothèque, une salle avec ordinateurs et des toaleter, lieu important pour les sans-cabines. Le 5ème a le mérite d'être le niveau (pardon : nivå) où l'on a accès à l'extérieur, avec un ponton faisant tout le tour du bateau. Au 6ème, on trouve 2 jacuzzi sur un ponton situé à l'arrière (à la poupe ?), sinon, il n'y a que des cabines. Autant vous dire qu'on n'a pas squatté cet étage bien longtemps. Et au 7ème, d'autres toaleter, un bar, un ponton sur l'arrière et un salon panoramique sur l'avant avec des sièges faits pour s'endormir dedans, tentation renforcée par le tamisage des lumières destiné à permettre de mieux voir dehors. Vla pour le tour du propriétaire.

Quelques images :
Le fameux salon panoramique :


2 peintures, parmi les nombreuses qui décorent le bateau :




La cafétéria où nous passâmes de douces heures... :


Et, détail important :


Voilà donc un rapide aperçu de ce qui a été mon logement le week-end dernier. Je dois dire que c'est assez plaisant de prendre le temps de voyager, la destination compte finalement moins que le voyage en lui-même et cela change de l'avion (que nous n'avons cela dit pas manqué de prendre ce week-end, explosant par-là notre bilan carbone). Et puis on voit l'évolution des paysages, depuis Trondheim, qui reste assez au sud (du cercle polaire, quoi, tss, bande de sarcastiques, vous croyez que je ne vous ai pas vus avec votre sourire aux lèvres ?) jusqu'à Tromsø qui est sous la même latitude que le nord de l'Alaska. D'ailleurs, pour vous donner un ordre de grandeur, il y autant de distance entre Oslo et Tromsø qu'entre Oslo et Rome. Et autant vous dire qu'on se sent très très loin d'Oslo, perdus au milieu des Lofoten et de la nuit. Autant vous dire également que c'est un univers qui m'a fait très envie et que je compte bien y retourner un jour, pour y passer plus de temps. D'ailleurs, pour reprendre une conversation entre Aude et Marie :
Marie : "oué, c'est super pour voyager, mais par contre je ne vois pas qui voudrait venir habiter ici, parce que la nuit tout le temps l'hiver, ça doit être vraiment dur..."
Aude : "Mmm, j'ai bien une idée..."
Et les deux de se retourner vers moi. Le pire, c'est qu'elles ont raison. Je n'aime pas la monotonie des jours toujours pareils (je pense que ça me stresserait, de vivre en permanence sur l'équateur) mais j'aime la neige et les pays du Nord. Qui dit mieux ? (j'attends quand même d'avoir réellement testé avant de me la péter avec ma résistance à la nuit polaire)

mercredi 25 novembre 2009

Qu'est-ce qu'on se marre...

Suis en train de réviser mon cours de North-South Developement et je voulais partager avec vous ces notes, griffonnées sur ma feuille de cours :
moi : "question existentielle du jour : pourquoi les profs rigolent-ils avant de dire des trucs pas drôle du tout voire carrément chiants ?"
Aude : "Je ne sais pas, peut-être parce qu'elle voit qu'on s'endort et donc elle a en face d'elle une foule de personnes avec une face étrange"
Benjamin : "Peau de vache est dingue ! Elle est dans une mouvance mystique... Pour ce faire elle a adopté un style destructuré pour dire fuck à la société de consommation et pour prôner les valeurs de l'anarchisme. Elle est anticonformiste (cf ses lunettes "œil de chat"). Sa bague est à son style ce que l'épée de Luke Skywalker est à Star Wars... une arme !"

Bon, à notre décharge, ce cours était d'un ennui assez mortel. Pour tout dire, il était centré sur les TNCs (Transnational Corporations, yeah... Nike, Total, Nokia, Microsoft tout ça... Vous savez, ces entreprises qui possèdent à elles seules l'équivalent du PIB de l'Afrique Subsaharienne) et sur leurs stratégies d'investissement à l'étranger. Donc je crois que ça justifie légèrement le craquage du jour.

Bon, sinon, j'en ai marre, vla que je me mets à foutre de l'anglais dans mon français quand je révise : et que je te parle de globalisation (mais ça existe aussi en français, non ?), et de texte qui refers à... En plus, je me fais distraire par la radio norvégienne, maintenant que je comprends ce qu'elle raconte (à peu près ; je dois dire que je n'ai pas compris ce qui se passait à Bergen, mais même en lisant le journal, je n'ai pas plus compris. Enfin si, j'ai capté qu'un gars était allé se dénoncer à la police mais qu'il avait été ensuite laissé en liberté. Par contre, le motif de base... j'ai compris qu'il avait attaqué un magasin de gâteaux au poivre après avoir bu de la limonade de noël... donc je pense que ce n'est pas ça !)

Allez, j'y retourne, promis, un jour j'arrêterai de poster des trucs à la con pour vous raconter enfin mon voyage polaire. Cela dit, ça demande plus de temps que les trucs à la con.

This is Norway

Je vous mets un lien vers une vidéo marrante sur la Norvège. C'est en anglais, mais vous verrez, l'accent anglais des Norvégiens est assez easy. Et j'entends sortir mes compatriotes de leur ignorance crasse en anglais, parce que franchement, c'est trop la honte.

lundi 23 novembre 2009

I'm back !

Ceci est la bande-annonce des billets à venir. Au menu :
- de la nuit. Très tôt.
- une quête infructueuse : Melvin, Aude et Marie devront attendre une prochaine fois pour se faire dépuceler ds aurores boréales.
- très peu de neige et beaucoup de nuages.
- un avion retour comptant 1h30 de retard.
- la sensation de tanguer depuis que j'ai quitté le bateau.

- mais j'oublie l'essentiel : un voyage énormississme dont on se souviendra ! Car maintenant, je peux dire que j'ai :
- fait une croisière dans un bateau achement chouette
- vu des coins figurant au top 50 des endroits les plus beaux de la planète
- franchi le cercle polaire
- envie d'y retourner !

Le tout ponctué de fous rires inoubliables et illustré en milliards de photos que je dois désormais trier.
Mais avant cela, retour à Oslo = retour au travail. Pour plus très longtemps, heureusement ! (réjouissances à propos du travail qui se finit bientôt, hein, pas forcément à l'idée de quitter Oslo, même si je suis contente de me dire que je retrouve bientôt Grenoble).

jeudi 19 novembre 2009

Hem

C'est promis, je ne râlerai plus jamais à propos du hold up de la coupe du monde de football 2006, et de cette finale quasiment volée aux Français par les Italiens. Parce que là, le match France-Irlande, ce n'était du quasi mais bel et bien du vol !(à main armée, hahaha) Pour ceux que ça intéresserait et qui n'étaient pas devant leur télé hier, vla la vidéo-résumée comme les gens savent si bien en mettre sur You Tube.

En plus, fallait que ce soit face à l'Irlande, spo juste, je les aime bien, moi, les Irlandais, avec leurs trèfles, leurs lèprechaumes et tout, même si je trouve leur pays trop pluvieux. (les Italiens, ça leur aurait fait les pieds au moins ! Euh, que disais-je, déjà ?). Franchement, je suis même frustrée. C'est pire de gagner quand on ne le mérite pas. (Bon, les joueurs ne doivent pas dire la même chose vu le pognon qu'ils vont se faire... encore que, s'ils continuent à jouer comme ça, ils ne risquent pas d'aller bien loin !)
Je sens que je vais faire halluciner Marie quand je vais lui raconter ça (bon, pour l'instant elle doit être quelque part entre Aalesund et Trondheim, mais je la rejoins demain à Trondheim, précisément, et non, ça n'a rien à voir avec le dessinateur de BD). Elle joue(ait) dans la ligue 1 de foot féminin en Suisse, donc elle connait (si peu) le sujet. Et pour la citer : "mais c'est un scandale, votre équipe ! Vous avez des joueurs d'un niveau exceptionnel et vous n'êtes pas foutus de jouer bien ! Qu'est-ce que vous attendez pour virer l'entraîneur, franchement, c'est un scandale !" Amen.

Promis, la prochaine fois je vous parle de la Norvège. Ca devrait être assez facile, dans la mesure où je m'en vais en vadrouille demain matin. Lever 5h, parce que Melvin veut qu'on soit sûr de ne pas rater l'avion. RV 6h15 à la gare, sachant qu'il faut compter 20min de train jusqu'à l'aéroport, que l'avion décolle à 8h05 et que c'est une liaison intérieure, franchement, je pense qu'on sera plus que tranquille. M'enfin je ne dis plus rien en matière aéroportuaire depuis mes exploits de la fin octobre. (pour ceux qui ne seraient pas au courant : j'ai quand même réussi à faire rater son avion à Ronan. Oui.)

Notez d'ailleurs que le vol retour Tromsø-Oslo m'a causé bien des soucis ! Ne voyant rien venir sur ma boîte mails à l'exception des billets pour le bateau (pour ceux qui n'auraient pas suivi : on va faire Trondheim-Tromsø en longeant la côte atlantique), j'envoie un message à Melvin il y de cela une dizaine de jours pour lui demander si c'est lui qui a les billets, il me répond "oui, oui". Mais, tadam, mardi, juste avant de partir à Paris, il m'envoie un message me disant : "j'ai les billets pour le vol Oslo-Trondheim, as-tu ceux pour Tromsø-Oslo ?" Arrrrg. Et bien sûr, je n'avais toujours rien. Je vais sur Norwegiandotcom, je tape le numéro de référence et "din reservasjon ble ikke funnet". Comment ça, elle n'a pas été trouvée, ma réservation ? Je me voyais déjà à Tromsø le dimanche soir en train de devoir quémander de nouveaux billets... Melvin me donne un numéro à appeler, ça ne fonctionne pas avec Skype. Je retourne sur le site de Norwegian, et, haha, autre numéro. J'appelle, la dame-au-téléphone-qui-parlait-anglais-et-qui-est-subitement-passée-au-norvégien me trouve dans son fichier à coups de numéro de carte bancaire et me renvoie le truc. Que je reçois. Youhou ! Mais ce n'est pas tout, car c'est le moment que mon compte d'impressions a choisi pour se vider alors que j'étais persuadée qu'il me restait encore 2 copies. Pia a fini par me sauver la vie (aérienne, tout du moins, jusqu'à ce qu'on apprenne que mon avion s'est crashé) en imprimant le truc sur son compte. Ouf ! Maintenant, j'ai ma lessive qui sèche et je n'ai plus qu'à prier pour avoir suffisamment de trucs à mettre dans mon sac. Oui, j'aurais pu laver mon linge hier soir, je sais.

mardi 17 novembre 2009

Continue dans le mode "brève"

Juste pour vous dire qu'il y a moins de femmes au Parlement français que dans celui des Émirats Arabes Unis. Je ne sais pas ce que vous inspire, m'enfin bon...

Ne nous emballons pas...

... Mais gniiii quand même ! voyez plutôt la source de mon extase :

"Hei,
> Takk for interessen for praktikantstilling.
>
> Noen spørsmål:
>
> Du er klar over at det er ulønnet, og at vi ikke har mulighet for å
> utbetale noen form form kompensasjon?
> Er det fulltidspraksis du tenker på?
> Når er praksisperioden?
>
>
> Takk for svar,
>
> Camilla"

Ceci est, mes chers, la réponse au mail que j'avais envoyé au bureau d'Amnesty International à Stavanger, apprenant qu'ils cherchaient des stagiaires. Et en substance, il y est écrit : "Merci pour votre intérêt. Quelques questions : êtes-vous consciente du fait qu'on ne va pas vous payer ? Est-ce que vous pensez à un stage à plein temps ? Quand devez-vous faire votre stage ? Merci de répondre, Camilla"

Bon, ce n'est pas un message me renvoyant une convention de stage signée (et pour cause, je ne l'ai pas envoyée, hihi), mais c'est un bon début, non ?

lundi 16 novembre 2009

Je crois que je deviens geek

Jugez plutôt : voulant lire le haut de ma feuille qui était coincé suous l'ordi, j'ai machinalement tourné la molette de la souris pour faire descendre le document.

Ça craint, non ?

Déjà que je m'étais mis(e?) à regarder The Big Bang Theory...

Sur ce, je retourne à mon exam : "dans vos lectures, il y a plusieurs exemples de changements majeurs dans la vie des hommes et femmes vivant dans les pays nordiques*. Donnez des exemples et des arguments qui abondent dans ce sens, mais également des exemples et arguments qui vont à l'encontre de ce postulat, et évoquez les conditions ayant pu changer les vie de ces hommes et femmes". Youpi. Vous avez 3 jours pour écrire entre 6 et 8 pages.

*Petite précision sur les terminologies, vous vous coucherez moins bêtes ce soir comme ça : pays nordique = Finlande, Suède, Norvège, Danemark, Islande. Scandinavie = Norvège, Suède, Danemark.

samedi 14 novembre 2009

C'est déjà noël !

Hier soir, manger chez moi puis chemin à pattes jusqu'à Sogn pour rejoindre des gens dans une kitchen party. (Oui, parce que jusqu'à dimanche, nous avons des visiteurs : Claire/Lauticia de l'IEP est venue passer quelques jours à Oslo avec 3 de ses potes allemands, 2 dorment chez une autre allemande ici. Bienvenue en erasmus. En tout cas, ce genre de péripéties vous amène à fréquenter les kitchen party plus que d'habitude).
Donc, chemin à pattes disais-je... sous la neige. Et franchement, c'est trop gazou, la neige fraîche qui craque sous nos pas, les glissades et les blagues pourries à base de "une boule de neige ? Moi ? Mais je n'oserais pas, voyons..." Non seulement c'était gazou, mais on s'attendait presque à trouver des cadeaux sous le sapin en arrivant à la cuisine du 2ème étage du building 46. Regardez ça et comprenez :







Quant à la kitchen party, ma foi, c'était une kitchen party habituelle : marrante mais petite pensée pour les organisateurs qui vont devoir nettoyer aujourd'hui... En particulier pour la personne qui habite dans la chambre dans laquelle une nana plus que bourrée a posé ce qu'elle avait à poser. Yiha. Comme dirait Aude : "je suis contente que ce ne soit pas chez moi !" Photos d'ambiance :





Sur ce, je vous abandonne, je m'en retourne travailler. Pluif !

vendredi 13 novembre 2009

Références culturelles

Allez, je vous norvégianise un peu :

- Blague norvégienne : "Un homme arrive à Bergen. Il pleut. Il demande à un gamin qui passe dans la rue : "ça fait longtemps qu'il pleut comme ça ?" Le gamin lui répond : "je ne sais pas, je n'ai que 8 ans".

- Chanson populaire : nous avons la souris verte, ils ont... ça

Paroles (et traduction approximative) :
Kanskje kommer kongen (Peut-être que le roi va venir)
hit til middag nå i dag. (Pour midi aujourd'hui)
Vi har dekket på perrongen (On a mis la table sur le perron)
med god mat av alle slag. (avec des bons mets de toute sorte)

Majones og gåselever (Mayonnaise et foie gras - oui, arrg)
med rødbeter og løk. (avec des betteraves rouges et des oignons)
Det beste skal på bordet (Le meilleur doit être sur la table)
med kongen på besøk. (Pour la visite du roi)

Kanskje kommer kongen, (Peut-être que le roi va venir)
kanskje ridende til hest. (Peut-être à cheval)
Hesten skal få smellbonbonen, (le cheval aura des bonbons pétards)
for da passer hatten best. (là,je n'ai toujours pas saisi)

Kalkun panert med hummer, (De la dinde farcie avec du homard)
små glass med artisjokk. (de petits verres avec des artichauds)
Knutsen skal servere (Knutsen servira)
og Ludvigsen er kokk. (et Ludvigsen est le cuisinier)

Når vi kommer til desserten (Quand on en viendra aux desserts)
får vi drops med karamell. (On aura du caramel)
Det er ikke bra for tenner, (Ce n'est pas très bon pour les dents)
det er best vi tar den selv. (C'est mieux si on se les garde pour nous)

Kanskje kommer kongen, (Peut-être que le roi va venir)
i en bil med stram sjåfør. (Dans une voiture avec un chauffeur en uniforme)
Han kan blåse opp ballongen (Il pourra souffler dans le ballon)
slik sjåfører ofte gjør. (Comme les chauffeurs le font souvent)

Men kanskje kommer'n ikke (Mais peut-être qu'il ne viendra pas)
all vår oppdekning til tross.(malgré tous nos efforts)
Det gjør ikke så mye, (ce n'est pas si grave)
for da blir det mer til oss. (comme ça, il y en aura plus pour nous)

Kanskje kommer kongen (Peut-être que le roi va venir)
hit til middag nå i dag. (Pour midi aujourd'hui)
Vi har dekket på perrongen (On a mis la table sur le perron)
med god mat av alle slag. (avec des bons mets de toute sorte)

jeudi 12 novembre 2009

Vrac

Grudu, je prends le temps de gazouiller-touiper au milieu de la somme de travail que j'ai en ce moment. Jusque là, je ne me suis pas trop fait violence niveau boulot, mais 3 semaines (enfin, plus que 2 et demi) corsées m'attendent. Jugez plutôt : j'ai un examen de lundi à jeudi, oui, 4 jours, c'est un exam à la maison, je trouve ça pas mal, m'enfin faut quand même le bosser. J'ai également un fichu term paper à rendre d'ici le 25 novembre (mais je peux rayer le "d'ici", je crois) et un partiel, classique, lui, le 26. Sachant que du 20 au 22, je ne suis pas là. Yiha. Vivement le 27.

Mais j'ai une amie à mes côtés : la salle de sport. Je sens des pupilles se dilater sous l'effet de l'horreur, mais si, si, je vous jure, je ne sais pas si c'est parce que je me norvégianise grave, mais aller faire un peu de fitness entre 2 sessions boulot, c'est ultime. Tu ne penses à rien, ça te vide le cerveau, c'est génial. Awesome, comme qui dirait. Je pense même que je vais aller faire du jogging samedi, s'il ne neige pas. Oué. Faut dire, à force de croiser des gens qui cours de partout (mais pas après le métro, j'entends), ça donne envie... Et n'empêche, ça paie. Avec Marie, on a pour coutume de dire que les gros sont une catégorie qui n'existe pas en Norvège. Et on n'est pas loin de la vérité : je suis allée voir sur le site de l'OMS, leur nouveau rapport sur le sujet compte 6% d'obèses en Norvège (16% en France).

Voilou, sinon que dire de mes dernière trouvailles... j'aimerais pouvoir continuer mes explorations d'Oslo et de ses environs (Ekersberg, notamment), mais boulot, boulot, boulot. Enfin, en même temps, ça tombe bien, on n'a pas vu le soleil depuis le 2 novembre, donc l'incitation à aller s'égayer dehors se fait moindre. D'autant que le soleil-qui-se-cache-derrière-les-nuages s'en va définitivement à 16h30. (à ce propos, Rémy, j'ai résolu notre question existentielle : c'est normal qu'il fasse nuit plus tôt chez toi, tu es plus à l'est et tu es sur le même fuseau horaire. Gnarf Gnarf). Donc, au lieu d'explorations dans la ville, ben je réfléchis. Oué, ça m'arrive. Et dernièrement, je réfléchissais à toutes ces lois étrangères qui me font tellement envie. Ainsi, simplement et brièvement :

- pourquoi est-ce qu'on ne fait pas comme les Suédois par rapport à la prostitution ? En France, c'est la prostituée qui peut être punie, pas le client. En Suède, c'est le client. Ce qui me semble être beaucoup plus pertinent, tout de même (je suis quand même tendre, je ne dirai même pas qui est à l'origine de cette disposition débile en France).

- à quand le "daddy quota" ?? C'est un truc qui existe en Norvège, en Suède, en Islande et en Allemagne et qui est en passe d'être adopté en Pologne. En gros, ça part de la volonté d'impliquer plus les pères auprès des enfants, en particulier les plus jeunes. Et donc, au sein du congé parental (qui couvre à la fois ce que nous nommons congé maternité et congé parental en France), il y a un certain nombre de mois réservés à la mère, un certain nombre réservés au père, et le reste se partage comme le couple l'entend (dans 90% des cas, ça va à la mère, donc). Si les parents ne prennent pas la période réservée, elle est perdue, point. Donc, par exemple, en Suède, le congé dure 15 mois (je crois), et 2 sont réservés au père. Les meilleurs étant quand même les Islandais : 1/3 au père, 1/3 à la mère, le reste à qui veut.

- Contrairement à ce qu'on pourrait être tentés de croire, les Suisses francophones ne sont pas "comme nous", si tant que est que cela signifie quelque chose. Et leur système politique est notamment très différent puisque les Suisses votent toutes leurs lois de façon directe. Ainsi, Marie a déjà dû voter en septembre, et elle a de nouvelles lois à voter dans quelques jours. On peut se demander si c'est vraiment une bonne chose, que de tout le temps voter, y compris sur des sujets qu'on ne maîtrise pas, mais n'empêche, quand on compare au fonctionnement politique français actuel (notez que je n'ai pas dit "système"), ça fait envie.

D'ailleurs, à propos de fonctionnement politique français actuel, je m'interroge : pourquoi veut-on interdire la burka en France ? Quel est le fond de l'affaire ? Peut-on vraiment justifier ça au nom de l'égalité entre les sexes dans un pays qui compte 20% de femmes députées (d'ailleurs, pour votre gouverne, le pays qui compte le plus de représentantes féminines est le Rwanda : 63%) ? Loin de moi l'idée que le nombre de femmes investies en politique résume à lui seul à cette question. Mais fallait quand même que je le case. Toujours est-il que les 800 burkas qui se baladent en France servent, à mes yeux, de bouc émissaire. Je ne dis pas que ça ne pose pas de problème, et je trouve ça assez moche, dans tous les sens du terme. Mais je dis juste que ce n'est pas en interdisant aux gens de se fringuer d'une certaine manière qu'on règle les problèmes, et que l'argument de l'égalité entre les sexes tend de plus en plus à être utilisé comme un motif d'exclusion des gens qui ne sont "pas comme nous". (Ça marche aussi en Scandinavie, ne vous inquiétez pas pour ça) A-t-on cherché à savoir qui se cachent là-dessous ? Non, en fait on n'en sait rien et on s'en fout, car elles ne sont qu'un prétexte. A quoi ? Peut-être à exprimer une certaine identité qu'on voudrait toujours d'actualité. Et aussi parce que pour définir qui nous sommes, on commence toujours pas dire qui nous ne sommes pas. Quitte à exclure. Cela dit, qui est vraiment intégré ? Combien de personnes correspondent à la figure du citoyen idéal ?
Voilà, je réfléchis, vous dis-je...

lundi 9 novembre 2009

Ca c'est le pompon !

Vla que je reçois des spams en allemand maintenant sur ma boîte mail !

Déjà que j'avais les pubs internet en norvégien...

(C'était la minute *Caro regarde ses mails tout en faisant la tournée des blogs et fait donc profiter de ses découvertes à ses lecteurs*)

samedi 7 novembre 2009

Un peu de culture, que diable !

Si ça vous intéresse, vla une playlist que je me suis fait avec des chansons composées par des groupes/chanteurs norvégiens. (enfin, au milieu, y'en a 3 qui sont le fait d'une chanteuse islandaise, Eivør Pálsdóttir) Les 3 premières passent tout le temps sur Radio Norge, je ne vous mystifie pas. Y'a un peu de tout, mais, Ronan, j'anticipe : non, je n'ai pas mis de métal norvégien.

J'ai le droit de déprimer ?

Extrait d'une conversation internet avec Mamzlle X (profil : personne tout à fait sympathique que j'apprécie beaucoup, représentative à mes yeux d'un certain "mainstream", puisque je ne trouve pas de mot français approprié pour l'heure) :

"- Oui, mais je rentre souvent le week-end à Grenoble, c'est que à 70 km
- Ah, tu prends le train ?
- Non, la voiture, c'est plus pratique, le train c'est trop long, puis y'en a pas toutes les 5 minutes, c'est chiant avec les bagages."

Quand je pense que j'ai des états d'âme parce que, ça y est, j'ai mis le chauffage... Je n'ai même pas osé mentionner la question de l'environnement, je ne sais pas, ça me semblait tellement... obvious. Tellement caricatural. Je suis peut-être une bonne petite fille bobo qui a bien appris sa leçon, je ne sais pas. N'empêche, je commençais presque à y croire, moi, que les gens avaient intégré qu'il fallait faire attention à l'environnement. Et que ça impliquait moins de bagnoles, moins de déchets, moins de lumières laissées allumées. Ce n'est pas même un coup de gueule que je vous fais là. Juste... du dépit. Je ne suis pas partisane de la culpabilisation intensive, mais quand même, quand :
- j'ai le droit à ce genre de conversation ;
- je vois qu'il y a toujours des fraises chez mon marchand de fruits et légumes alors qu'on est en novembre et qu'on est à Oslo, Norvège ;
- Marie me dit qu'elle a eu un prof qui enseignait le début de la semaine en Suisse et la fin de la semaine à Washington ;
- je constate le gaspi monstrueux d'électricité en Norvège (oui, pour ceux qui pensaient à la Norvège comme un pays méga écolo, je vous préviens, arrêtez de rêver : le concept de la lumière automatique ou de la minuterie est inexistant ici. Donc, les couloirs de ma résidence sont allumés 24/24 (pas étonnant ensuite, le prix des charges !!) et, le plus drôle, c'est quand même chez Aude : il y a un bouton pour éteindre le couloir et la cuisine mais ils n'ont pas le droit de le faire pour "des raisons de sécurité". Oui, moi aussi il faudra qu'on m'explique. Et puis je ne compte pas le nombre de lumières qui restent allumées la nuit sur le campus... Notez, spa plus mal d'un côté, parce que le campus est assez mal éclairé.)

Bref, quand je vois, entends et constate tout ça, je me dis qu'on a moyen de faire des sacrées économies d'énergie sans avoir besoin de se torturer l'esprit et le corps !

Mais comment on le dit aux gens sans leur faire la morale ?

vendredi 6 novembre 2009

Quand je vous dis que c'est déjà l'hiver...

... voyez plutôt ce à quoi j'ai eu le droit hier au réveil :






D'ailleurs, j'ai entrepris de m'équiper en circonstance :

Skis loués sur la fac pour 350 couronnes, soit 40 euros, et ce pour la saison entière (j'aime le Sioooo ! D'ailleurs, Hanna-Lisa, fra Estland (Estonie, quoi) me disait hier : "il y seulement 2 choses qui sont moins chères ici qu'en Estonie : la gym et le solarium). Si vous vous demandez ce qu'il faut comprendre par saison, voici ce que dit mon contrat de location : "si l'équipement n'a pas été rend le 1er mai, vous devez tout repayer". Ah ben on est Scandinavie ou ne l'est pas... Concrètement, ça signifie :
1) Une nuit qui tombe à 16h30 (en ce moment)
2) La maitrise du patin à glace sans patins. D'ailleurs je crois avoir compris pourquoi le Norvégien moyen ne cours pas après son métro : l'hiver, c'est suicidaire.

mercredi 4 novembre 2009

Haha !

"Le gratin dauphinois (ou pommes de terre dauphinoises) est un mets français, d'origine dauphinoise à base de pommes de terre et de crème fraîche. Ce plat est connu en Amérique du Nord comme « au gratin style potatoes » (USA et Canada anglophones) ou « pommes de terre au gratin » (Canada francophone).

Ce plat traditionnel ne possède pas une recette unique. Par exemple, si on utilise du fromage (emmental, gruyère râpé, etc.) alors que la recette originelle n'en contient pas, son ajout le transforme en gratin savoyard."

Donc, voilà, wikipedia est formel : il n'y a PAS de fromage dans le gratin dauphinois, des fois que vous en doutiez encore. Sinon, c'en est un autre. Et toc.

(Wikipedia est un engin formidable : à la base, je cherchais s'il n'y avait pas une traduction officielle de "offre raisonnable d'emploi" en anglais. C'est pour mon term paper,je le fais sur les politiques de lutte contre le chômage en France, en comparaison avec la perspective danoise. Donc si vous avez une idée de comment je pourrai traduire "offre raisonnable d'emploi" en anglais, je suis preneuse !)
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