mardi 14 décembre 2010

Allez neige, tombe comme avant...

Révélation de ces derniers jours : non seulement je m'accommode fort bien du froid (comprendre : températures négatives. Sinon ça ne compte pas), du gel et de la neige, mais en plus j'aime vraiment ça.

Alors, peu importe ce que j'ai pu dire en mars dernier, à propos de l'hiver trop long et de la neige reloue à la fin et moche quand elle fond. Mieux vaut pour moi tous les hivers glaciaux du monde qu'un endroit où la température ne passe jamais sous la barre des dix degrés.
Bon, cela dit, l'été à 25, je ne crache pas dessus non plus. Mais restons saisonniers : la neige c'est gazou et puis c'est tout, même si c'est casse-gueule quand ça gèle et que c'est beaucoup moins glamour quand ça fait trois mois qu'elle est au sol.

Je me faisais cette réflexion tout à l'heure dans le tram. Je rentrais des cours, la tête un peu pleine, avec au creux du ventre cette petite déprime passagère qui me prend de temps à autre à la faveur d'un ciel bas et d'interrogations existentielles en file indienne. Niché dans les plis de ma veste, Podi-bis s'est alors fait tout câlin en optant pour une chanson de Saez qui collait à pic. Ronrons de délectation tandis que, pour couronner le tout, je crois voir trois flocons. Gnuuup, je sors mes yeux de leur contemplation du charmant monsieur d'en face et les tourne vers les pelouses du campus et leur panorama Moucherotte-Bastille-Saint Eynard*, à la recherche d'autres machins blancs virevoltants, des fois que je n'ai pas rêvé ou que ce ne soit pas du pollen (ah ben le pollen de décembre, redoutablement allergène, 'tendez!). Alors, au fur et à mesure des arrêts égrainés par la madame du tram, la tendance se confirme et les trublions blancs se font de plus en plus nombreux, volant dans un sens, repartant dans un autre, s'engouffrant dans le tram en même temps que des passants pressés d'y échapper. Le nez collé à la vitre, j'admire le spectacle, laissant loin derrière moi les petites boules de tracasserie, aidée en cela par Podi-bis qui continue à bien remplir son office musical.

Et je me rappelle le 14 décembre 2009, dernière soirée avant le retour de Marie en Suisse, à l'occasion de laquelle nous avions fait un barbecue avec Marie, Min, Olav, Aude, Melvin et Adrien, faisant cramer nos saucisses en regardant la neige tomber sur les toits de Oslo. D'ailleurs, cette neige allait ne plus fondre pour les quatre mois à venir, mais ça, nous le savions pas encore. Au retour, j'étais rentrée à pied avec Aude et Melvin, 1h de marche par -10 degrés à galoper au milieu de la neige, des maisons de père noël et des marchés de sapins de noël. Décembre à Oslo fut de toutes façons, très probablement, mon meilleur moment là-bas, période de vacances, de certitude de prolonger mon expérience norvégienne d'un semestre, de neige, de chocolats chauds, de kitchen party dans tous les sens et de "julefest" (jul = noël).

Et ce soir ? Pour l'heure, je suis douillettement calée dans ma chambrette, avec Rodrigo y Gabriela en fond sonore et un bol de thé au miel en fond gustatif, m'organisant pour aller boire un coup avec Nessa avant qu'elle ne reparte au Canada (juste pour les vacances, gazou !), et ce en attendant que ce ne soit l'heure d'aller chez Rémy, Maxime et Tanguy pour notre mardi soir traditionnel. Pendant ce temps, la neige tombe toujours. Comme quoi, la vie, c'est très gazou.

*pour les non-initiés, ces noms sont ceux de montagnes visibles depuis Grenoble

dimanche 28 novembre 2010

Derniers coups de coeur en date

Décidément, il ne faudra pas s'attendre une fréquence de postage beaucoup plus soutenue dans les mois à venir, y'a beau dire y'a beau faire, je n'y arrive pas.

M'enfin quoiqu'il arrive, je prends 10 minutes aujourd'hui pour vous parler de mes gazouillis de la semaine.

Lundi, j'envoie un texto à Max pour lui dire que je n'irai pas à l'escalade. Réponse : "ok, on se voit mercredi alors". Et moi : "euuuh, mercredi, on s'est dit quoi pour mecredi ?" - "Oh, si tu ne veux pas de ta place de concert, je trouverai preneur !" Aaaaah, oui, le fameux concert de Rodrigo y Gabriela pour lequel j'ai acheté ma place il y a deux mois de cela...

Ça tombait mal, mercredi, j'étais dans un état des plus zombiesques, mais je me suis quand même motivée tant bien que mal pour y aller. Pour assister, au final, à un concert complètement fou. Rodrigo y Gabriela, ce sont deux Mexicains qui vous enflamment une salle de 5000 personnes en jouant de la guitare acoustique. Le temps s'arrête l'espace d'un instant et peu importe la longue journée, la fatigue, la trachéite ou dieu sait quoi, je sautille et gazouille, les yeux écarquillés et la bouché bée, tandis que Rémy secoue la tête comme un métalleux et que Max(ime, à ne pas confondre avec Max-imilien de l'escalade qui était lui aussi) ne cesse de répéter "oh putain, oh putain !" face à l'aisance avec laquelle nos deux héros se servent de leur guitare. En fait, si on ne savait qu'ils étaient deux, on pourrait penser qu'ils sont cinq ou six dont un batteur.

Cela étant, le concert est fini mais internet est un outil merveilleux et voici le MySpace qui saura, je n'en doute pas, vous convertir si vous prenez la peine de l'écouter.

Autre coup de cœur qui n'a pas grand chose à voir, mais je m'en fiche : le Bondy Blog, dont vous avez probablement déjà entendu parler. Si si, ce blog créé suite aux évènements de novembre 2005, à l'instigation de deux journalistes suisses et alimenté par des blogueurs venus du cru. Y faire un tour faisait partie de ma "to-do" liste et c'est désormais chose faite. Du coup, je recommande, parce que les billets sont intéressants. En plus, si ça permet de faire la nique au discours ambiant (faussement) sécuritaire en démontant ses présupposés, ça ne peut pas faire mal, loin de là !

Pour rester dans le journalisme pas débile, j'en ai déjà parlé lors d'un de mes précédents billets, mais Causette, décidément, je vote pour toi. Je viens de commencer le numéro de novembre-décembre et je kiffe, même si je regrette le tour plus politique pris par la rubrique "on nous prend pour des quiches". Je préférais quand elle s'attelait aux dénonciations du sexisme ordinaire, et y'a de quoi faire, ne serait-ce qu'avec les catalogues de jouets qui arrivent dans nos boîtes aux lettres en ce moment. Mais pour l'instant, j'en suis à de très bons articles sur la finance internationale, la résistance non-violente en Cisjordanie et le Lobby européen des Femmes. Et je n'en suis qu'à la moitié, gni !

Je finis là avec un "coup de cœur en puissance" : Rémy m'a fait découvrir ce groupe suédois il y a peu et j'ai l'intention d'aller prochainement fouiner un peu plus de ce côté-là.

mardi 9 novembre 2010

"Je ne sais pas, je suis stagiaire"

On m'avait promis un master 2 corsé niveau emploi du temps, et je dois dire que je n'aurais pas pu avoir un début d'année scolaire démentant plus ce postulat. Pour le dire clairement : entre le 20 août et le 1er novembre, je n'ai RIEN foutu. Ou à peu près, puisque je n'ai qu'une semaine de cours par mois et que je n'avais pas encore commencé mon stage.

Cela étant, tout ce beau programme appartient désormais au passé, puisque j'avais cours la semaine dernière (avec un programme légèrement perturbé par le blocage de l'IEP mardi matin, un grand moment de flou artistique, assez fascinant je dois dire) et que j'ai commencé mon stage cette semaine.

Je serai donc amenée à hanter les locaux de la Maison De l'Autonomie, ou MDA pour les intimes, jusque début mai. La MDA, qu'est-ce donc ? Il s'agit d'un bâtiment dans lequel sont regroupés les services du département consacrés aux personnes handicapées (ou, pour reprendre le jargon, "en situation de handicap") et aux personnes âgées dépendantes. Une sacrée machinerie, qui fonctionne aux sigles qui plus est. Heureusement que j'ai déjà travaillé sur le handicap, sinon je serai franchement à la masse.

Ma mission sera d'étudier la situation des jeunes adultes handicapés qui restent en établissement pour enfants au lieu d'aller en établissements pour adultes (parce que ça pose divers problèmes, je vous passe les détails), mais cette première semaine fut surtout l'occasion de me mettre dans le bain, à coups de réunions et de littérature institutionnelle. Bilan : on n'a pas l'air de s'ennuyer là-dedans.

Lundi matin, rendez-vous avec mon maître de stage, accessoirement directeur adjoint de la DSA (le direction de la santé et de l'autonomie, c'est la direction du Conseil Général qui s'occupe de la MDA et du Centre départemental de santé), pour lequel je vais peut-être finir par fonder un fan-club, je ne sais pas, mais, plus ça va, plus je me dis que j'aurais difficilement pu tomber sur mieux. Il attaque d'emblée en me disant que je gère mes horaires comme je le souhaite du moment que je fais 35 heures, et me propose de m'associer à lui dans ses réunions pour cette première semaine. Aussitôt dit aussitôt fait, et je me retrouve dans une réunion des chefs de service consacrée à un projet de réorganisation de la MDA, à prendre au vol, c'était assez sympathique. L'après-midi, déplacement "en territoire", à Lans-en-Vercors, pour assister à une réunion sur un tout autre sujet. A l'occasion, rencontre du maire de Lans, ce sera pour mon premier élu accroché au tableau de chasse dans le cadre de ce stage.

Mardi matin, réunion de la CDAPH. La CDAPH, c'est la Commission Départementale de l'Autonomie des Personnes Handicapées. Elle se réunit deux fois par mois et a pour mission de statuer sur les demandes d'aides, de placements en établissements et d'attribution de prestations. En gros, si vous voulez obtenir l'AAH (allocation adulte handicapé), votre demande va passer par là. Ou à peu près, car les demandes sont toutes évaluées en amont par des équipes médico-sociales qui font des propositions. Dans le tas, les médecins des différentes équipes sélectionnent des cas plus compliqués que d'autres, ou particulièrement exemplaires, et les présentent devant la CDAPH. S'en suivent des discussions et les propositions sont approuvées ou amendées. Concrètement, mardi matin, une quinzaine de cas ont été présentés mais à ces 15 cas étaient rattachés 2500 dossiers. Pour vous donner un ordre de grandeur, la MDA voit passer chaque année 40 000 demandes.

C'était très intéressant d'assister à cette CDAPH car cela permet de rappeler quelles situations existent concrètement derrière la tonne de dossiers empilée dans les différents services. En plus, 2ème élu au tableau de chasse, j'ai nommé, la vice-présidente du Conseil Général en charge de la santé et de l'autonomie (ce n'est pas son titre officiel mais ça revient à ça). Pas encore de Vallini, mais j'y crois ! (NB pour les non-isérois : André Vallini est le Président du Conseil Général de l'Isère. Au niveau national, il est surtout connu pour avoir présidé la commission d'enquête parlementaire consacrée à l'affaire d'Outreau).
En même temps, l'enchaînement des situations avait pour moi quelque chose d'effrayant de par la description des pathologies, une espèce de sentiment qu'à force de le médicaliser, de le passer au crible de la science, le sujet devient objet, un objet dont il faut expurger tout anormalité. J'essayais d'imaginer ce que l'on aurait pu dire de moi et je suis sûre que l'on aurait pu trouver quelque chose, je suis d'ailleurs sûre que cela vaut pour à peu près tout le monde. Je me suis fait cette réflexion au sujet des cas de handicap psychique, qui sont les plus troubles.

L'après-midi, nouvelle réunion, encore avec les chefs de service, sur le projet de la direction et sur le bilan de mandature à présenter aux élus. L'occasion pour le politique de s'introduire par la petite porte, et c'est ce qui fait tout l'intérêt de bosser en collectivités territoriales à mon sens : même au milieu de considérations administratives les plus triviales qui soient, on n'est jamais bien loin d'enjeux politiques et électoraux (d'autant qu'il y a des élections cantonales début 2011). Ajoutez à cela qu'en matière financière, le désengagement de l'État est tout sauf un mythe, et vous avez de quoi vous amuser. En fait, par désengagement de l'État, il ne faut pas comprendre : "l'État réduit dans les textes sa participation", mais : "l'État réduit dans les textes sa participation ET ne donne pas les sous qu'il doit dans les faits". Quand ensuite le gouvernement accuse les collectivités de beaucoup trop s'endetter, ça fait rire jaune pisseux, très pisseux, même.

Mon quota de réunions ayant explosé en début de semaine, la fin de semaine fut plutôt consacrée à la lecture de tout un tas de trucs et à la tournée des services pour dire bonjour. Car, au total, la MDA, c'est 60 salariés répartis sur 6 étages, auxquels s'ajoutent les étages 7 et 8 qui relèvent pour moi du mystère car je n'y ai pour l'instant jamais mis les pieds. Sur ces 2 étages sont regroupés les services déconcentrés qui s'occupent du territoire de l'agglomération grenobloise. Funny fact : chaque étage a sa couleur, le mien est violet. En outre, telle une bonne série qui se respecte, la MDA a sa pièce mythico-maudite, LA SALLE 105, tintintintin. C'est la pièce où se trouvent tous les dossiers devant être traités, LA pièce dans laquelle réside l'ennemi juré de la DSA. Son nom est Stock, Sur Stock. Il rassemble toute la pile de dossiers en retard, qui auraient dû être traités il y a des semaines de cela et sont toujours en attente. Tout un symbole, au point qu'il existe un indicateur "état de la salle 105" dans le base de donnée informatique...

mercredi 20 octobre 2010

Tout est dans l'image

Après l'avoir annoncée en fanfare sur un certain réseau social, je tenais à vous la montrer en image : la fameuse souris grenouille achetée samedi dernier dans une boutique à connerie d'Aix-en-Provence et dont je suis à vrai dire fort fière. Normalement, sa vue devrait vous horrifier/consterner ou vous ravir... Quoiqu'il en soit, je ne m'en lasse pas et je clique dessus à corps et à cris depuis que je suis rentrée. Iark iark.



This the froggy mouse that I bought last week-end in Aix-en-Provence. I am totally keen on it precisely because that's very kitsch. And I must say that it fits very well with the bunch of stupid stuff that fill my room...

Tant qu'à poster des photos de trucs à la con, je voulais aussi mettre ça :



Non mais sérieux, c'est quoi une "poussette de marché ?!" Une poussette dans laquelle on aurait remplacé son gosse par de la laitue ? Mais pour quoi faire ?... Pour la petite histoire, nous sommes tombées là-dessus avec Claire au monop' hier, au milieu de nos achats de vin, saucisson et Pringles, et ça nous a quand même grandement questionnées, pour paraphraser une certaine prof d'histoire de 2nde (la référence commence certes à dater, mais quiconque a côtoyé cet individu comprendra que je m'en souvienne encore). D'autant que, pour l'anecdote, à une des deux caisses en dessous du panneau, œuvrait un jeune homme qui devait être ravi de se savoir qualifié d'"hôtesse de caisse".

I took this second picture because I found the writing on the sign quite weird... it uses indeed the expression "poussette de marché" which sounds very funny in French. I actually don't know what it is! Other thing : the sign says something like "thanks for showing your bags to the cashier" but uses this last word only in the feminine form... whereas the cashier actually was a guy. Anyway...

Je terminerai par la photo d'un endroit que j'ai découvert à Grenoble l'autre jour (enfin l'autre jour... il y a un mois et demi, quoi...) et que j'ai trouvé achement chouette. Grenoble recèle en effet de couloirs et de cours intérieurs pleins de jolies surprises, et c'est toujours agréable de les découvrir au hasard d'une promenade :



(Pour les Grenoblois ne connaissant pas l'endroit, il s'agit de l'Hôtel de la Monnaie, rue Saint-Laurent. Le couloir déboule d'ailleurs sur une jolie cour intérieure)

This place is in my hometown Grenoble but I discovered it quite recently, while strolling in the streets. Grenoble's old downtown is made of small streets and nice inner courtyards and each time I have a walk there, I discover new places like this, I love it !

Voilà pour les trucs insolites du jour !

lundi 18 octobre 2010

Automne forever

"Moi en été j'me sens vivre mais en hiver c'est pareil"... et en automne je me régale. C'est en effet assez dur pour moi de répondre à la question "quelle est ta saison préférée" car chacune est associée à de petits plaisirs qu'elle seule peut fournir. Et donc, l'automne, c'est le frou frou des pas dans les feuilles mortes au rythme du vent qui fait voler les écharpes, c'est la joie des moments de répit que nous offre le temps avant d'aller plus loin vers l'hiver, mélangée au bonheur de retrouver les chocolats viennois, ô combien inappropriés en période estivale. C'est aussi Belledone coiffée par les premières neiges, les girolles et l'odeur des marrons chauds. Et surtout, c'est la montagne parée de ses plus belles couleurs. Alors je voulais l'évoquer, et ce d'autant plus que cette semaine semble être partie pour être associée à la face sombre de l'automne, sa pluie et sa bise hivernales, ses grèves déprimantes sous un ciel digne de celui décrit par Brel.

Et je voulais l'évoquer à travers la balade que nous avons faite, il y a environ 10 jours, à la Pinéa avec Ronan et Marie-Steph. Idée impulsée par Ronan qui voulait faire une rando autour de Grenoble. Idée émise à 2h du mat autour d'une bouteille de vin d'Alsace et à laquelle j'ai répondu : "ok, je t'embarque demain". Voilà pour le student way of life...

Quelques heures de sommeil et deux prêts de paires de chaussures plus tard, nous étions en route direction le Col de Porte (en Chartreuse, un des 3 massifs qui entourent Grenoble), point de départ de la balade. La Pinéa a une forme assez caractéristique, que l'on peut voir de Grenoble, et qui se confond avec Chamechaude sous certains angles (trouvé-je...). Elle ressemble à ça :


Je préfère ne pas savoir si les Anciens avaient en tête ce que moi j'ai en tête quand ils l'ont baptisée ainsi. Breeeef.

Tant que j'en suis à faire les présentations, voici mes 2 compères, Ronan sur la seule photo correcte que j'ai réussi à faire de lui ce jour-là, et Marie-Steph en mode "héroïne des grands espaces" (Martine va à la montagne, toussa, les intéressés vous raconteront s'ils veulent) :




Et voilou quelques photos de l'automne prises au vol à l'occasion de cette balade :





(Grenoble est sous la brume. Au premier plan, le petit pic, c'est l'Aiguille de Quai. Derrière, vous avez le Néron, qui a cramé en 2003. Ensuite, c'est la vallée de l'Isère, complètement bouchée ce jour-là malgré le temps magnifique, puis le massif du Vercors)



Maintenant, je prie pour que ce WE ne soit pas trop moche, histoire que je puisse y retourner...


I have put some pictures of the walk that I did 10 days ago to a summit called "la Pinéa" which is close to Grenoble (we can actually see it from the city) This mountain is a part of a massif called "Chartreuse". Grenoble is surrounded by 3 massifs : Chartreuse, Belledone and Vercors, which probably is the most famous because that was an important spot during World War 2. But my heart goes to Chartreuse ;)
I was there with two friends of mine, Ronan and Marie-Steph. I love walking all the time, but Autumn probably gives us the most beautiful landscapes, with colorful trees.

mardi 5 octobre 2010

Résumé des épisodes précédents

Il semblerait que bloguer soit quelque chose de plus difficile lorsque l'on n'est pas en terre "exotique" ou quelque chose d'approchant. Trop de choses connues à Grenoble et beaucoup à faire même si je suis actuellement à peu près en vacances. Mais je poursuis, je poursuis, malgré le rythme qui se ralentit. Depuis mon dernier billet, j'ai :
- enfin retrouvé un vélo, ie la délivrance

- eu ma première semaine de cours

- reçu une réponse négative pour un stage au service égalité des sexes du Conseil Général (mais machine relancée par ailleurs et en bonne voie, pas de souci à se faire de ce côté-là)

- visité la nouvelle piaule du Rémouche (en coloc avec Tanguy et Maxime, j'ai donc décrété qu'ils étaient couslocs et pas seulement colocs) et y squatte abusivement depuis. Pour des raisons ne tenant pas qu'au seul Rémouche, d'ailleurs, et je laisse les personnes intéressées par ces raisons prendre rendez-vous avec mon secrétariat pour plus d'explications.

- repris l'escalade et le cirque. Plus d'un an que je n'avais pas mis le pied sur un fil, et j'aurai bien du mal à vous décrire ce que ça m'a fait d'y retoucher, petit saut de chat, demi-tour, frisson d'extase, boule d'émotion et ça repart.

- lavé avec Marie-Steph, l'affront du dernier film que nous avions vu ensemble (cf l'antépénultième billet de ce blog), et d'une jolie façon : dimanche, nous sommes allées voir "Benda Bilili", que je vous recommande chaudement. A l'origine de ce film, il y a une rencontre au hasard des rues de Kinshasa (capitale de la République Démocratique du Congo) : en reportage sur les musiques urbaines en Afrique, les deux réalisateurs sont tombés sur un groupe de musiciens, la plupart paraplégiques, qui chantaient leur vie dans les rues de la ville afin de se procurer un petit pécule. Séduits, ils se sont mis en tête de leur faire enregistrer un album, toute une épopée qui finalement aboutit et rencontra un succès phénoménal en Europe. (D'ailleurs, j'avais entendu parler de groupe à la radio, je m'en suis rappelé en voyant la bande annonce...) Après, c'est la success story, le groupe a enchainé les concerts, des Eurockéennes de Belfort à Oslo (oui ! et je les ai ratés, raah) en passant par Copenhague. Le film se finit là et nous en sommes ressorties le sourire aux lèvres, un peu de foi retrouvée en l'humanité. En plus, la musique est achement cool et j'irai faire un tour du côté des musiques africaines la prochaine fois que je passe à la Fnac.

Sur ce, je m'en vais lire mon dossier de politiques sociales et bouffer du "les générations actuellement en-dessous de 50 ans vivront moins bien que leurs parents , c'est un fait" tout en grognant : "et quid des femmes, connard, tu crois c'était plus heureux pour elle d'avoir 20 ans dans les années 1960 plutôt que maintenant ?!!". Ça m'énerve, cet aspect "je pense raisonner pour tout le monde parce que je parle des pères et des fils", pas tant d'un point de vue "militant" que d'un point de vue scientifique : c'est tellement gros que je n'arrive pas à comprendre pourquoi ça ne saute pas à la figure des gens qui : 1°) écrivent ça ; 2°) le lisent. Faut dire que l'an dernier, j'ai bouffé les auteurs anglo-saxons et scandinaves qui sont, eux, beaucoup plus à la pointe en la matière. Anyway...



It is more difficult to blog now that I am back in my hometown, as I am not wondering all the time about the things I see. Moreover, I also have a lot to do, even if I still am more or less in holidays. Indeed, my master alternates between courses and a 6-month internship : I have courses only one week per month, the rest of the time is for my internship, which I have not started yet (but I have almost found it, so nothing to worry about). So, what did I do during the past two weeks ?

- I managed to get a bicyle, at last!

- I got my first courses (next time will be 2nd November... so weird !!)

- I visited my friend Rémy in his new place. He used to live at his parents' place, close to Grenoble, but now he is living with two cousins of his, Maxime and Tanguy. Since I saw the place, I have been squatting there all the time, not only because of Remy, actually. Life is sometimes nice... :D

- I started to climb and to do circus again (I stopped when I was in Norway). The best part was to do rope anew, it is difficult to explain how I felt but that was amazing.

- I saw a great movie that last Sunday, whose name is "Benda Bilili". I don't know if the film is available outside of France but I recommend it. It tells the story of an African band whose half of the members are disabled. They started to play in Kinshasa's streets to get some money, and they were given the possibility to record a CD. The CD got a huge sucess in Europe and they played many concerts, in France but also elsewhere, up to... Oslo! I you can't see the movie, you can at least listen to the music. The name of the band is Staff Benda Bilili.

Now, I am going to read texts about social policy. What is really annoying in the French literature is that they totally neglect the gender perspective, which is crucial. That is especially disturbing when one has studied in Norway, where this perspective is almost everywhere! Anyway...

mercredi 15 septembre 2010

Quand l'auberge espagnole se fait française

Un mardi soir, jour de blind test au Tord Boyau. De nombreux groupes d'amis un peu partout, tâchant de se dégoter une place et/ou dégustant les happy hours et leurs bouteilles de vin aromatisé au prix de 8 euros. Dans le tas, une dizaine de personnes. Regardez-les, elles se parlent, elles ont l'air d'être bien amies. Et entendez-les, beaucoup ont un accent étranger. Du type de celui qui vient d'arriver en France et découvre chaque jour un peu plus de gens. D'ailleurs, à y regarder de plus près, la dizaine de personnes que vous avez sur la photo ne se connait pas tant que ça. Voire pas du tout. En fait, je vous mets au défi d'en trouver une qui connaissaient tous les membres de ce groupe avant son entrée dans le bar. Alors comment compose-t-on en 10 minutes un groupe de la sorte, et comment met-on la main sur tout ce joyeux bordel ? Suivez mon regard.

Quelque part dans le tas, vous avez un point violet qui rigole et s'agite à grands coups de bras tant que c'est possible dans la mesure où le bras droit dudit point violet est occupé par un sac ("tu as acheté quoi ?" -Un cadeau pour l'anniversaire de mon père. Et une chambre à air. "Tu lui as acheté une chambre à air ?!" -Non, un livre sur le Dauphiné. La chambre à air c'est en plus. En même temps, c'est aussi pour lui parce que je suis trop quiche pour réparer un vélo. Et puis j'ai des lentilles aussi, dans le sac, hein, parce que les miennes sont périmées demain, mais pas les légumes, les trucs pour la vue, blablabla), je vous laisse deviner l'identité dudit point, instigateur de ce rassemblement.

Au moment où cette photo n'a pas été prise, le bras restant s'agite frénétiquement en direction de Philippe, le Québécois de San Francisco qui est préposé ce soir au rôle de scribe : il s'agit pour lui d'écrire sur la feuille du blind test nos réponses. Comment je le connais ? Oh, très simple, c'est Zoé de Vancouver qui l'a rencontré à une soirée InteGre, en compagnie de sa copine Emily, présentement en train de discuter avec Silje la Norvégienne et Benjamain le Français d'Oslo. 0k, ok, je rembobine.

En fait, c'est encore à cause de Richard... en partie. C'est lui qui a hébergé Dotan le Canadien à la recherche d'un logement sur Grenoble. Et comme le hasard fait bien les choses, il s'est avéré que :
1°)Dotan est super sympa
2°)Il passe son année erasmus à sciences po
C'est ainsi que je fus présentée à Zoé, qui vient de la même université que Dotan et qui nous présenta Philippe et Emily, tous deux venus de Californie et rencontrés au cours d'une soirée organisée par InteGre. (Et si je veux corser un peu plus, je rajoute que Philippe a vécu presque tout sa vie vers San Francisco mais qu'il est né à Montréal. D'où le concept du Québécois californien).

InteGre est d'ailleurs la deuxième responsable du bordel dans lequel je vous empêtre depuis maintenant trois paragraphes. Cette association a pour vocation de faire se rencontrer des étudiants étrangers et français, afin que les premiers soient intégrés par les seconds. A Grenoble, de préférence. C'est comme ça que j'ai rencontré ma tandem linguistique Silje, fra Trondheim, présente sur mon hypothétique photographie, et Ursula, danoise de son état, qui n'était pas au blind test ce soir-là mais qui vaut quand même le coup que je m'arrête un peu. Là encore, vous verrez, le hasard fait bien les choses.

Ursula est en effet la personne que l'association InteGre m'a chargée de marrainer. Or, il s'avère qu'elle suit ici les cours du Master 1 de Physique. Quand elle m'a dit ça, je lui ai répondu un truc du genre "oh ben c'est marrant, figure-toi que j'ai un très bon copain, Rémy, qui va suivre les même cours que toi, il était en Suède l'an dernier, blablabla". Deux jours plus tard, rentrée des masters de physique, ledit Rémy, qui était lui aussi en manque d'étudiants étrangers, s'approcha du tas qui parlait un français aux accents colorés. Mieux, il s'est sociabilisé, la Suède nous l'aura changé : il s'approcha d'un des gars et lui demanda : "excuse-moi, est-ce que tu serais Suédois par hasard ?" -euh non, je suis allemand, lui répondit le gars en question (Ralph, pour les intimes) "ah, désolé, parce que j'étais en Suède l'an dernier et donc je me disais que...". C'est alors que Ursula, qui était dans le tas aux accents colorés, tilta et lui demanda : "tu ne t'appellerais pas Rémy par hasard ?". Ce qui me valut un texto le soir même : "alors comme ça on donne mon nom à de charmantes inconnues danoises ? ^^". La seule chose que je regrette, c'est de ne pas avoir vu la tête du Rémy au moment où elle lui a posé la question. Il parait que c'était très drôle.

Tout ça pour dire que, par l'intermédiaire de Ursula et Rémy, j'ai pu rencontrer nombre d'étudiants étrangers physiciens, dont Frauke, qui était sur ma photo imaginaire mais néanmoins tord-boyesque. Quand à Ursula et Rémy, l'une était malade et l'autre avait "trop de boulot". 'Tendez, on ne va pas nous le changer complètement non plus...

Mon tableau commence à peu près à ressembler à quelque chose, reste plus qu'à y insérer les Frenchies, Aude, Pierre, Benjamin et les 3 2A de sciences po que je ne connais pas. Aude c'est facile, pour ceux qui suivent gazou touip-touip depuis un certain temps, je ne crois pas avoir besoin de vous la présenter, m'enfin je rappelle toujours : copine de sciences po, camarade de tous les instants dans mes aventures norvégiennes du 1er semestre. Pierre, c'est aussi du sciences po, un de ses très bons amis et celui qui m'a inspiré ce billet, accessoirement, avec sa question au cours de la soirée : "mais tu les connais d'où tous ces gens ?!!" Je crois que je l'ai perdu quelque part vers l'avant-dernier paragraphe. Quant à Benjamin, c'est du Oslo-devenu-sciences-po. Tout est dans l'intitulé : copain rencontré à Oslo, voisin de Aude qui a lui a accordé l'asile politique dans sa cuisine (ah, Aude et sa cuisine... petite larme à l'évocation de ce feuilleton...) et qui a réussi à intégrer un master de sciences po.

Quant aux 3 2A... vous savez, sur ce genre de photos, il y a toujours des gens à propos desquels on vous demande : "c'est qui ?" et vous répondez : "bonne question !". Donc voilà, ce rôle leur a échu pour la soirée. Enfin je suppose que ce sont des gens que Dotan et Zoé ont rencontrés.

Tout ça pour dire que je ne m'ennuie pas ces jours-ci et que cette année s'annonce meilleure qu'attendue, pour peu que je reste dans cette bulle francosmopolite. L'erasmus, une fois qu'on y a mordu, c'est un peu dur de le lacher... et très facile de s'y raccrocher !

Sur ce, je vais chercher Marie à la gare, oui oui, Marie, ma copine suisse d'Oslo. Tout cela semble n'avoir été au final que le vaste commencement d'une aventure encore plus vaste... et que je compte bien faire durer !

mardi 7 septembre 2010

Cinéma

Regarder la pluie tomber à la fenêtre tout en écoutant Grand Corps Malade ; y'a des moments comme ça où le bonheur se fait tout gentil et se cueille facilement. CD fini, aller hop, un petit coup de Kaizers Orkestra. "Det skal vær mann som kan gå med min hatt... men han må ha sin egen pistol, for du vet kva som står i testamentet..." Un groupe issu de Stavanger qui met des masques à gaz sur toutes ses couvertures d'album et se sert de barils de pétrole dans sa musique. Bienvenue dans l'univers caustique qui hante nombre de Norvégiens. Je recommande chaudement.

Par contre, je ne recommande pas le film que nous sommes allées voir hier soir avec l'amie Marie-Steph. "The Killer Inside Me", l'histoire d'un sadique psychopathe autour duquel l'étau se ressert, nous avait promis le descriptif. Appréciant l'humour noir et n'étant pas effrayées par la perspective d'un film potentiellement sanguinolant, nous nous étions dit ": ah ben oui, pourquoi pas ?". Nous sommes ressorties de là avec une envie de vomir et le sentiment de nous être fait balader sans explication aucune. Certains critiques encensent le truc, personnellement, je me sens davantage proche de celles du Monde("Exercice de style au parfum rance, The Killer Inside Me est aussi creux que déplaisant.") et de Première : "une spirale de violence crue qui, de vaguement compréhensible, finit par devenir nauséeuse à force de surenchère." Pourtant, je suis ce qu'on appelle un bon public et je n'avais pas tiqué devant Sin City, qui envoie quand même du lourd dans le genre "peu importe la subtilité pourvu que le sang coule". Anyway. Mais c'est quand même frustrant parce que ce film aura brisé ma bonne série de l'été, qui était allée crescendo qui plus est : ça avait commencé avec Shrek 4, qui conclut fort bien la série, même si mon cœur reste du côté des deux premiers, puis ça avait continué avec Toy Story 3, que j'ai tout bonnement trouvé énormissime (et, à en juger par l'unanimité qui règne à son sujet sur la planète Allo Ciné, je ne suis pas la seule...), pour se finir avec Inception, dont je suis sortie en disant "encore !".

L'avantage, c'est que la barre sera assez peu haute la prochaine fois.


I am currently listening to the Norwegian band Kaizers Orkestra (from Stavanger, please !) and you know what? That's just great. The weather was quite bad today in Grenoble, with much rain. I liked it, actually, but a little thought to my friends who demonstrated this morning... That was against the reform of the pension-system, this time. This law's project is really, really unpopular. As I am concerned, I have other worries, like the growing governemental xenophobia or the reforms of the educational system. You should see the mess, I am really missing being outside of France nowadays...

If you want to go to the cinema but do not know what you want to watch, just one piece of advice : avoid
The Killer Inside Me. I saw it yesterday with a friend and we both thought that it was awful. This is the story of a psychopath, one should expect some explanations, some background, some suspense but we just got a deep envy to throw up in the end.
No, really, don't go there. Chose
Inception instead, if you have not seen it yet.

samedi 28 août 2010

Au boulot !

Dur dur de se tenir à un postage régulier quand :
- au camping, on n'a internet que dans la salle commune ce qui implique de taper sous des regards inquisiteurs vous signifiant : "quoi ! encore sur l'ordinateur !"
- on décide d'affronter ces regards inquisiteurs pour privilégier les retouches de ses vieilles photos (quitte à ce que l'inquisition augmente en intensité quand on en est à l'album intitulé "soirée catins-mafieux")
- on passe ensuite une semaine vendéenne en famille, entre Nantes, le château de Barbe-Bleue et l'achat d'un jeu de palet vendéen
- on rentre à Grenoble, où l'on passe plus de temps à voir les gens qu'à se reposer
- on file ensuite à Juan-les-Pins retrouver son amie Tonje et halluciner devant le spectacle d'une ville uniquement conçue pour les touristes friqués : boutiques ouvertes jusqu'à minuit, location de sièges de plage à 17 euros la journée et autres cocktails à je-ne-sais-plus-combien-mais-je-refuse-de-m'en-rappeler. Sans compter le spectacle des innombrables yachts et des gens qui vous regardent comme une alien parce que vous vous baladez en tongs à 1h du mat'. Mais bon, se baigner à 3h du mat', boire des verres de rosé tout en devisant en norvégien et visiter la vieille ville d'Antibes, ça a son charme.

Tout ça pour dire qu'il faut que je re-poste.

Donc j'en profite pour vous évoquer mes dernières trouvailles en matière de Paris-Province.

J'ai en effet toujours été stupéfaite par la facilité avec laquelle les gens habitant à Paris tendent à oublier qu'ils ne sont jamais qu'1/6 de la population française et n'occupent au final qu'une part restreinte du territoire français. Sans compter que cette part est loin d'être la plus belle (en matière de paysage, comprenez-moi. Non, parce qu'on dira ce qu'on voudra, mais on se fait vite chier en forêt de Fontainebleau). Ma nature optimiste tend à me faire que ça s'améliore avec le temps, mais en fait non, et voici 3 trucs chopés en plein vol et qui m'ont beaucoup fait rire (jaune ?) :

J'ai relevé les deux premiers dans une numéro du Point, magazine que je ne lis d'habitude jamais, ce qui pourrait expliquer pourquoi ça m'a marqué. Ainsi, à propos de la Terreur (pendant la RF, remember, Robespierre, toussa...), je lus en substance : "au final, ça a été moins sanglant que la Commune, qui a fait plus de 20 000 morts à Paris tandis que la Terreur n'en a fait "que" 3000". Euh, oué, mais la Terreur ce n'était pas que à Paris, hein... youhou, on est là ! Et ce d'autant plus que les villes en ayant le plus souffert sont plutôt Lyon et Nantes.

Anyway, si ce n'est que, dans ce même numéro du point, un article consacré à toute autre chose nous apprenait que c'est à partir d'expériences menées sur une carotte parisienne que l'on avait pu prouver que la cellule était l'élément de base commun à tous les êtres vivants (les biologistes, arrêtez-moi tout de suite si je dis des bêtises). Cette carotte est devenue une relique, pensez-vous, et a été soigneusement conservée dans le formol d'un laboratoire parisien jusqu'à ce qu'elle prenne la fuite en province, au Mans, lors des évènements de Mai 1968. Ben oui, comprenez-vous, Mai 68, c'est bien connu, ça n'a eu lieu qu'à Paris puisque la province dormait à ce moment-là (comme à son habitude...). Et que c'est un tout unifié qui a réagi de manière uniforme à ce qui se passait. Of course, qu'on pense à Grenoble II et à la fac de droit d'Aix.

Mais j'en reste là avec le Point car il n'est pas le seule à faire preuve d'un parisianisme éhonté. Ainsi, Radio-Trafic fait bien pire : vous vous mettez sur cette radio pour savoir s'il y a des bouchons sur les autoroutes est-ouest (c'est quand même mieux quand on fait Vendée-Dauphiné) et à quoi avez-vous le droit ? "dans le sens des départs, dans le sens des retours...", ou même mieux : "pour la province, on ne vous oublie pas : ainsi, de Limoges à Paris, vous avez des bouchons, pareil entre Rennes et Paris". Ok, et le reste de la France, les Bordeaux-Toulouse, Lyon-Strasbourg ou autres Angers-Bourges, non, ils n'existent pas ? Bon ben tant pis, je m'en vais écouter radio Alouettes...

mardi 3 août 2010

Avant-première

Avant de vraiment vous parler de ma journée au Puy-du-Fou, une photo prise là-bas d'un panneau qui m'a fait beaucoup rire :



I took this picture in the Puy-du-Fou. On the first sign it's written "other directions" and "exit" on the second one. It makes me laugh because I thought that theses indications were totally useless.

lundi 2 août 2010

Morceau choisi de France profonde

Claire y a eu droit en avant-première pour son anniversaire mais je trouverais dommage de ne pas en faire profiter tout le monde, donc voilà ce que je vois dès que je vais faire mes courses au super U de Mortagne-sur-Sèvre (6-7 kilomètres de vélo, 200 mètres de plat à tout casser). :



Le pire c'est que, au moment où je prenais la photo, une mamie s'est presque ruée sur les affiches pour voir si son nom y était...

A part ça, la Vendée c'est bucolique et tout à fait charmant... mais ça manque d'Alpes et de copains, malgré tout, même si je m'entends fort bien avec les deux autres salariés (dimanche passé dans la famille de Kathleen, bien sympa). Mais dans trois semaines, je reprends ma vie sociale !


I took the picture in a supermarket located in Mortagne-sur-Sèvre, the closest "city" (6000 inhabitants) to my place. It's written : "congratulations, they have won a full shopping bag with Vendée's coulours !" and it makes me laugh.

Vendée is very nice but I'm more and more missing the Alps and my friends, although my collegues are friendly : yesterday I ate at Kathleen's place, with her family, that was nice !

jeudi 29 juillet 2010

Un peu de pub

Je voulais vous faire part de ma dernière découverte en matière de magazines : Causette, le magazine qui se veut "plus féminin du cerveau que du capiton". Disons pour faire court que, jusque-là, le paysage féminin me déprimait en France : soit on avait la presse féminine traditionnelle qui, sous couvert d'évolution des mentalités, demande toujours aux nanas taillées 42 de perdre du poids (au-dessus, connait pas) et fait de la maternité une évidence pour les + de 30 ans, soit on avait les hystériques prêtes à voir du machisme partout (Cf les pubs dénoncées par le groupe "les chiennes de garde" ; autant certaines donnent effectivement envie d'hurler (dernière en date : celle où le mec dit à sa nana "j'ai acheté une nouvelle cuisine" et l'autre lui répond "ah ben promis j'apprendrai à cuisiner". Sisi, vrai de vrai, entendu sur RTL2), autant sur d'autres, faut pas non plus pousser mémé dans les orties. Surtout si elle est en short.) Tout ça pour dire que ça me semblait un peu creux, ce bazar.

Et puis l'autre jour je suis tombée sur ce journal, Causette. J'avais déjà lu un édito en ligne qui m'avait bien plu, édito que le Rémouche avait mis en lien je ne sais plus où. Donc quand je l'ai vu en rayon, ça a fait tilte et je l'ai acheté. Et, pour résumer en 4 mots, je me suis régalé. C'est intelligent, c'est truffé d'humour, ça ne parle pas uniquement de questions de genre et les articles sont intéressant et très variés. Bref, je recommande, et pas uniquement pour les chromosomes XX. D'ailleurs il y a une chronique fort poilante écrite par un gars à propos des problèmes que peuvent avoir les mecs. La dernière fois, c'était à propos de beau-papa.

Je vous mets là le lien vers leur site internet. Notons par ailleurs que l'équipe veut éviter d'avoir recours à la pub et a donc créé une associations visant à entièrement financer le magazine. Si ça marche, je dis alleluia !

Sinon, je suis toujours en Vendée, je me fais les cuisses à faire du vélo dans les collines du bocage (très joli, d'ailleurs) et je vous raconterai prochainement mes aventures de dimanche dernier au Puy-du-Fou. Y'a pas à dire, si y'a bien un truc que De Villiers a réussi dans la vie c'est bien ça et ce serait dommage de passer à côté pour des motifs d'étiquette politique. Mais je vous en dirai plus la prochaine fois !

I'm recommending here a magazine that I have recently discovered and whose name is "Causette". The main line is feminist but non-hysterical and I think that it is very intelligent, interesting and full of humour. If you want to read it to improve your French, just let me know and I would send it to you ;) Here is the link of the website (only in French). It is supposed to be a feminine magazine but everyone can read it !

I am still working in Vendée. On Sunday I went to the "Puy-du-Fou" with my family (aunt, uncles, cousins). This is an amusement park but a quite unique one : if you want to do roller coaster, don't go there. In this park, you can see a lot of historical shows (more or less fictionalized) and some historical "villages" have been built (Middle-Age, XVIIIth century, 1900). So you spend one day far away from our reality and that's very well done, I loved it. Some French people are a bit reluctant to go there because it was launched by a French politicican who claims to defend the traditional French values such as the Christian inheritance, the family, the campaigns... and his views are very conservative. Anyway, the Puy-du Fou is a big success. But I will tell more about it later ! ;)

mardi 20 juillet 2010

Impressions parisiennes II

Le mardi matin, toc toc à la porte alors que je m'apprêtai à prendre ma douche. Dammit. Comme le toc toc se faisait insistant, j'ouvrai pour me retrouver face à un gugus en costard. "C'est pour le dégât des eaux. Vous avez bien eu un dégât des eaux chez vous ?", jugea-t-il bon de répéter devant ma tronche. "Ah oué, le machin dans la salle de bain !" hasardai-je tout en tentant d'avoir l'air digne en pyjama, combat que je savais perdu d'avance. Je sauvai l'honneur pour ce qui m'en restait en téléphonant à Myriam : "je ne réside pas ici mais je vais appeler l'une des colocataires pour que vous voyiez avec elle". "Ah oui, Madame Schuster". "Euh, non, c'est un Monsieur mais là je vous passe une de ses colocataires, y'a qu'un nom sur le bail mais en fait ils sont 3", grand moment de solitude dans lequel je me suis dit qu'on ne devait pas être toujours facile à suivre, les étudiants. Et encore, je n'ai pas jugé bon de lui expliquer l'aspect joyeux squat.

Peu importe, j'ai fini par prendre ma douche et nous avons filé au Luxembourg, pour ensuite traverser le quartier de l'Odéon et débouler sur le Palais de Justice. Là, 30 minutes de queue pour visiter la Sainte-Chapelle, et avoir droit à une tranche de vie merveilleuse comme sait si bien en produire la France : la cour du Palais de Justice était en travaux donc nous avons déjà dû tournicoter quelques minutes avant de trouver l'entrée. Nous arrivons enfin à une sorte de cahute préfabriquée de 5 mètres carrés dans laquelle il y avait 2 dames mais pas deux files : il faut acheter son ticket à l'une et le tendre à l'autre. Petite pensée pour les pauvres Chinois devant nous : ils étaient un groupe de quatre, les deux premiers tendent leur ticket et entrent. Les deux suivants leur emboîtent le pas et se font stopper par Madame deuxième dame qui leur dit "hep hep, vos tickets, là, vos tickets, ils sont où vos tickets ?!". Les deux ne comprenaient rien au français et se regardent, un peu cons, mais croient comprendre qu'on leur demande leur ticket donc ils montrent du doigt leurs collègues mais Madame deuxième dame était en forme ce jour-là : "ah non, hein, faut vos tickets, faut vos tickets, restez pas là, hein, mettez-vous sur le côté " (inexistant puisqu'en travaux). C'est vrai que "ticket, please", c'est vachement dur à apprendre quand on bosse dans l'un des sites les plus visités au monde.

Le mercredi, trajet intéressant : nous avons commencé par le Père Lachaise puis enchaîné avec Montmartre. Ce qui signifie ligne 2 du métro, via Belleville, Barbès et tout le tralala, autrement dit, le Paris populaire. Nous avons fait un bout du voyage en face de deux dames africaines faisant prendre leur repas aux gamins, elles m'ont transportées au Togo l'espace de leur casse-croute, coupant leur poulet à la main et papotant dans un langage situé quelque part entre l'éwé et le wolof. Ensuite, Montmartre, ses petites rues tortueuses et ses milliers de touristes qui me font définitivement préférer ce quartier en basse saison. Le reste du temps, c'est Disneyland et c'est chiant. Puis re-métro pour arriver devant la Madeleine. De là, Opéra Garnier et Place Vendôme. Contraste marrant avec Barbès. En effet, pour ceux qui ne connaissent pas des masses la capitale, sachez que la Rue de la Paix du Monopoly se trouve dans le secteur. Et que Place Vendôme, outre le Ministère de la Culture, se trouvent à peu près tous les grands bijoutiers du monde. Un véritable musée, écrin immobile au milieu d'une ville hyperactive, voilà l'impression que ça m'a fait, et ce d'autant plus que les prix sont inexistants sur cette place. A quoi bon ? Ceux qui peuvent se payer ça ont de toutes façons trop d'argent pour s'en soucier. Et probablement des dizaines de bijoux de cette sorte. What's the point, quand même, je me demande... en attendant, nous avons pris plein la vue. Chanel, Dior et consort nous auront vendu du rêve à peu de frais, c'est déjà pas si mal. Après cela, à pattes jusqu'à Saint-Michel via les Tuileries pour retrouver Claire et Raphaëlle à la crêperie. Gazou gazou.

Le jeudi, Versailles. Et le jeudi, y'a grève. Haha, ça faisait longtemps. Du coup, petite galère dans le RER mais nous avons fini par arriver devant les grilles du Château... fermées. Ben oué, grève, quoi. Et allez expliquer à votre copine iranienne qui ne remettra peut-être jamais les pieds en France que ce monument mondialement connu qu'elle a à portée de main, ben elle ne pourra pas entrer dedans parce que les salariés protestent contre un projet de réforme des retraites... M'enfin comme dirait mon cher père, c'est aussi un aspect de la culture française, c'est dans le package, au même titre que la bouffe et les gens nuls en anglais. Du coup, nous avons passé notre journée dans les Jardins (et comme dirait mon pote Toto, les jardins, c'est ce qu'il y a de plus intéressant) et en particulier dans le domaine du Trianon qui, lui, était ouvert. Et comme je n'avais jamais visité le hameau de la Reine, j'ai trouvé ça gazou gazou. Après cette journée, retour à Saint-Michel, cette fois pour aller au bar avec le susmentionné Toto.

Vendredi, dernier jour et musée d'Orsay avec Stéph from Stavanger. Enfin, from un bled en région parisienne mais rencontrée en Norvège. Puis, suivant la proposition de Steph, nous avons entrepris de longer les quais jusqu'au Jardin des Plantes, proche de la Gare de Lyon où toutes nos affaires étaient en consigne. C'était sans compter ma quicherie légendaire qui nous a emmenées dans la direction opposée, avant que je finisse par me dire : "non mais atta, la Tour Eiffel, elle est pas censée se rapprocher, on devrait même l'avoir dans le dos, en fait." M'enfin tout est bien qui finit bien puisque Maryam a pu choper son avion et moi mon train. Tout ça pour ne même pas me reposer de mes pérégrinations puisque j'ai été occupée toute la semaine suivante, entre mon rapport de stage (fait en 4 jours, tout de même) et les nombreuses revoyures avant un nouveau départ, vers la Vendée cette fois.

Comme dit mon père, "ah ben tu vas commencer à travailler, tu vas pouvoir te reposer." Le pire, c'est que c'est vrai.



On Tuesday, we walked along the streets from Montparnasse to "Ile de la Cité" and we visited the Sainte-Chapelle (the "Holy Chapel") : it was built by Saint-Louis, a popular king who reigned during the XIIIth century. Funny thing about it : the Chapel is inside the Law Court, which was erected during the XIXth century. Therefore, tourists have to pass a safety portal, like in the airports, and the queue to reach it is always very long. It's also a way to filtrate the entrances, as the Chapel is small. We waited 30 minutes to enter into the Court. And then we were at the door of the Chapel and saw the kind of scene that you can only see in France, I think : there was a small building with two women. One could think that the two were selling tickets, but no, no : you have to buy a ticket to the first one and give it immediately to the second one. Nice... But I'm not over, haha ! Indeed, there were four Chinese in front of us. The two firsts gave the tickets and went in. The two others followed but they were stopped by the second woman who started to yell
, in French : ""hep hep, vos tickets, là, vos tickets, ils sont où vos tickets ?!" (litterally : hey, your tickets, were are your tickets ?). They were totally lost but seemed to understand that they were being asked something about the tickets. So they try to explain something but the woman didn't give them the time to do so and started again : "ah non, hein, faut vos tickets, faut vos tickets, restez pas là, hein, mettez-vous sur le côté " (no no, I need your tickets, I need your tickets, don't stay in the way, wait on this side (which was under construction work)). Because, you know, that's very difficult to say "ticket please" when you are working in one of the most visited places of the world.

On Wednesday we made a funny trip : we started with Père Lachaise, a cemetery full of celebrities, and then we went to Montmartre. This led us to cross the most working-class areas (Barbès, Clignancourt...) of the city and we could feel it in the metro. Montmartre was full of tourists, I really prefer this place in winter ; otherwise, it's a bit like Disneyland : too many people and too many clichés about France and Paris. Anyway, that was nice. Afterwards we went to the Opera Garnier (the oldest one) and to Place Vendôme : contrary to Barbès, this part of Paris is reaaly really wealthy and the contrast was quite funny. On Place Vendôme you have all the most famous jeweller's brands of the world and it looks like a museum : you don't have price and you have to ring to go into the shop. So you just look. Jewelleries are amazing but I wonder : what's the point in all of this ?! Anyway, after that we walked through the Tuileries (it used to be a castle, which was burnt during the "Commune", the 1871's revolution. Now, there only is the castle's garden) and then along the Louvre, up to Saint-Michel, where we met two friends of mine to eat some crêpes.

On Thursday, we wanted to go to Versailles, which is a castle built by Louis XIV but also a city of 86 000 inhabitants, 50 kilometers away from Paris. It took us quite a lot of time to go there because there were strikes this day to protest against the pensions' reform. Strikes in the metro... and in the castle, which was closed, hahaha. Maryam was disappointed, of course, but we managed to visit the gardens, which actually are the most amazing of Versailles. To quote my friend Toto with whom we had a bier in the evening : "the interiors are a big shit, there is too much gold, I only go to Versailles to see the gardens". So, even though it badly started, we spent a nice day. Which ended in a bar close to Saint-Michel, as the usual.

On Friday we went to Musée d'Orsay with my friend Stephanie, the one that I met in Stavanger. It is a painting museum with pictures and sculptures from the XIXth- XXth centuries. I had never been there before but I knew that I would love it and I did ! Afterwards we walked along the Seine and we went back home eventually, Maryam by plane and me by train. The week after was really busy for me, I had to write my internship's report in four days and to see people before going to Vendée. So, as my father said in the end of this crazy week : "Now that you're going to work you will be able to rest !"

vendredi 16 juillet 2010

Impressions parisiennes I

Je doute que tout le monde ait suivi l'ensemble de mes pérégrinations depuis que je suis revenue de Norvège (1 mois, et ça me manque cette affaire ; mais peu importe), mais toujours est-il que, dans le tas, j'ai passé six jours à Paris en compagnie de ma copine Maryam. 6 jours à arpenter les avenues hausmaniennes et les petites rues sorties de nulle part comme Paris sait si bien en fournir, six jours à dire "non merci" aux vendeurs de Tour Eiffel (à tel point que Maryam a fini par me dire "maintenant, je comprends pourquoi tu n'en es pas fan") et six jours à accumuler les trucs à bloguer. Après ça, c'était bien de retourner dans sa province...

Nous avons été récupérées samedi soir Gare de Lyon par Solenne, qui vit maintenant en coloc avec Myriam et Nico le long du RER A. Du coup, métro, et le premier truc qui m'épate, et ce à chaque fois que je vais à Paris, c'est le concept du carnet de 10 à la RATP. En gros, quand vous demandez un carnet de 10 à la machine, elle vous balance 10 tickets séparés, comme si l'invention de la colle ou du ticket re-poinçonnable n'avait pas passé les tourniquets du métro parisien.

M'enfin nous sommes arrivées dans encombres et j'ai pu revoir Estelle R., ça faisait un bail comme qui dirait. Oui, elle aussi est une coloc de Solenne, mais de façon temporaire (enfin, du temporaire prolongé, quoi...), ce qui, ajouté aux passages d'amis en visite, confère à l'endroit un caractère de joyeux squat possédant des toilettes dignes d'un musée des arts et traditions populaires.

Le lendemain, départ de Solenne et retour de Myriam. De notre côté, nous avons commencé en beauté : bateaux-mouches, puis Max nous a rejointes (oulà, ça fait bizarre...) pour aller manger au quartier latin dans un restau où tout était typiquement français sauf les gens qui y travaillaient. Paris quand tu nous tiens... Après ça, Tour Eiffel (oui, nous avons fait un itinéraire crétin mais peu importe), c'était marrant, quoi... Et Arc de Triomphe, Champs-Elysées et Place de la Concorde. C'est vrai qu'elle est longue cette avenue... M'enfin je cherche encore ce qui en fait "la plus belle avenue du monde" ou même de Paris. Par contre, je dois dire que la vue "Assemblée Nationale-Obélisque-Tour Eiffel au soleil couchant, ça claquouille sa maman à coups de tatanes dans les fesses. De manière plus générale, je n'avais jamais remarqué jusque-là à quel point la lumière pouvait être belle à Paris. Sur les quais de la Seine, toussa...

Lundi, Musée du Louvre. Pas le temps de tout faire, bien sûr. Au menu : antiquités perses et égyptiennes, galeries des grands tableaux français et de la peinture italienne de la Renaissance. Mon coup de cœur absolu : la salle des sculptures antiques. Quelques photos :




Et last but not least : Hermaphrodite endormi.



Et puis on a vu la Joconde, of course. Le souvenir que j'en avais gardé, suite à mon dernier passage au Louvre, était celui d'un tableau tout kiki coincé dans un bout de couloir embouteillé par des touristes ne voyant rien de ce qu'ils tâchaient de prendre en photo. Le tableau est toujours aussi kiki (on aurait dû dire à Léonard qu'il allait avoir du succès et qu'il faudrait le faire plus grand...) mais au moins il est placé dans une grand salle, tout seul sur son mur. Et y'a toujours autant de touristes massés devant pour le prendre en photo (et franchement, j'ai beau voir, je ne comprends pas pourquoi celui-là et pas un autre) :


Le plus drôle dans l'histoire c'est que, face à la Joconde, il y a les Noces de Cana. Pour le coup, Véronèse était plus balèze niveau marketing parce que sa peinture est impossible à louper :



Je dois dire que je suis fascinée par la "photomania" de beaucoup de touristes, photomania qui souvent frise le ridicule, le grotesque, voire l'indécent. Ce qui m'a le plus choqué ce jour-là, c'était ce gars traînant littéralement son gamin jusqu'à la Vénus de Milo, 10 minutes avant la fermeture, pour ensuite se filmer devant avec ledit gamin dans les bras sans seulement regarder la statue (et nous empêcher de la voir, au passage). Dans le genre indécent, on retiendra les gens qui se font prendre en photo devant des tombes au cimetière du Père Lachaise. Ça me laisse perplexe car je considère cela comme un manque total de respect à la personne qui gît-là. Prendre la tombe en photo, oui. Avec soi devant, non, faut savoir s'effacer des fois. Plus drôle dans le genre irrespectueux, les touristes à Notre-Dame. Nous l'avons visitée jeudi et la messe avait commencé alors que nous étions encore là. Quelques dizaines de personnes y assistaient, avec, autour, une centaine de touristes mitraillant la scène. Tellement caricatural que j'aurais voulu en prendre une photo, mais je ne devenais alors rien de plus qu'une de ces touristes photomaniaques. Dur dur...

Mais j'avance dans le temps et j'oublie de mentionner un grand moment de notre séjour parisien : la fête de la musique. Nous l'avons passée avec Max et deux de ses potes. Comme toute bonne fête de la musique qui se respecte, nous n'avons presque pas vu de groupe jouer, par contre nous avons eu droit à :
- des gens à poils dans la fontaine Saint-Michel style "Liberté de la Fesse" (voir ici)
- un gars jouant La Marseillaise à la trompette puis déblatérant sur le fait que, tant que Deschamps ne serait pas sélectionneur de l'équipe de France, les Bleus n'auraient aucune chance de faire quoi que ce soit
- une scène ubuesque que je m'en vais vous conter telle que nous l'avons vue : nous étions vers Beaubourg quand nous entendîmes des "mais arrêtez, mais arrêtez, mais 'sont folles !" puis vîmes un groupe de 3 gugus aux prises avec 2 filles habillées-plus-vulgairement-tu-meurs, l'une, grosse, avec une mini-jupe motif léopard et de la graisse flottant jusqu'aux genoux et l'autre en habits style jasmine version soutif sans rien dessus et string qui dépasse. Les deux tentaient donc vainement de taper sur les gars en face, ceinturées qu'elles étaient par d'autres personnes. Déjà, en soi, ça valait le détour. Mais quand, ensuite, "jasmine" gueula "enculé" avec une voix passablement grave, nous nous regardâmes d'un air incrédule : "mais c'est, mais c'est... mais ce sont... des travelos ?? Nooooon ?! Ah ben si, en fait." Sur ce, la police a fini par arriver et les a embarqué(e)s en leur disant : "ben alors... faut pas vous mettre dans des états comme ça !", boutade qui a laissé le temps à Jasmine de remonter son string avant de monter dans la voiture. Grandiose.


I came back to France with my Iranian friend Maryam, that I met in Oslo. We spent four days in Grenoble (with an ugly weather, such a pity, we couldn't even see the mountains !) and then six in Paris. I've been several times in Paris but still, I discovered new things, and I met some friends of mine who are currently living here. I like this city but I was glad to come back to my "province" afterwards(province is a word used in France to refer to all the places of the country but Paris ; especially annoying when you are not Parisian, as if the Bretagne, the Auvergne or the Dauphiné were a single whole) because this city never stops and that's exhausting in the end.

First friend that we saw : my friend Solenne, who picked us up at the train station, as we were going to sleep at her place. She lives with two other friends, sometimes more, that's the student way of life. We had to take the metro, and each time I go to Paris, it's the same business : when you ask for a 10-ticket book, you actually get ten single tickets. That's totally unpractical and I can't understand why they are not able to put some glue between the tickets or another device to hold them. Anyway, we arrived at her place.

The next day was a Sunday. We started with "les bateaux-mouches" (the "fly boats", don't ask me why) : they are boats who go along the Seine to show all the most famous monuments that are close to the river : Tour Eiffel, Louvre, Notre-Dame, Panthéon, Assemblée nationale (our Parliament), etc. Afterwards, we met my friend Maximilien and we went together to a restaurant where everything was very French : the food, the music, the decor.... Everything but the people working there ! Then, we went to the Tour Eiffel : In front of the tower, there was a big screen showing the World Cup.



View from the first floor :




After the Eiffel Tower we went to the Arc de Triomphe to say hello to the most famous unknown person of France : an anonymous soldier who died during the First World War and was buried there two years later in order to celebrate the memory of all the soldiers. That was the solemn moment. And then, we walked along the Champs-Elysées. This avenue is supposed to be "the most beautiful avenue in the world" but I don't really get it. Ok, it's long, and ? Anyway, the arrival point was quite nice, on the "place de la Concorde", with the view : Assemblée nationale, obelisk and Tour Eiffel :



On Monday, we went to the Louvre. It's impossible to visit the whole museum in one day, it's too big. We saw some part of the antique section, the Italian paintings from the Renaissance and some great French pieces of art full of history (the kind of paintings that you see all the time in your history books when you are a French pupil, you know...). We saw the Joconde, of course, but really, it's not the best part : too many people for a small, not that impressive, picture. My favourite part : the antique sculptures. That was amazing (pictures above, in the French part of my post ;)).

Monday was the 21st June. This date is quite special in France as it's the music's day : people can play music in the street up to 3.am and almost everyone goes out on this day. We did it, with my friend Maximilien (again) and two of his friends. We didn't really stop to hear some bands but we saw funny things :
- 3 naked guys in the Saint-Michel fountain, an always-crowded place
- an unbelievable scene : we were having a drink when we suddenly heard noises like "but stop it, stop it, hey, they are crazy !". Then we saw 2 girls dressed like prostitutes (one with fat up to the knees and the other one with huge fixed boops) trying to beat a bench of guys. People around were trying to stop the two girls, and one of them screamed something like "you... bloody bastards !" with a very deep voice. At that point, we looked at each other and realized : "but they are... no... yes ! They are transvestite !" Then the police came and took them because they obviously were totally drunk. That was great. And here ended our second day in Paris.

vendredi 9 juillet 2010

Balade au Kjerag II

Le temps d'un week-end sur les plages de Vendée et voilà la suite des photos.

Here is the following !

Après la 3ème montée, nous sommes arrivés sur une sorte de plateau désertique comme on n'en voit qu'à plus de 2000 mètres d'altitude dans nos contrées :

After the 3rd rise, the desert, the kind of landscapes that we can't see under 2000m in the Alps.




La montagne, ça vous gagne, mais pas toujours :
It seems that some people were in trouble...


Note culturelle : beaucoup de gens s'élancent des falaises du Kjerag pour faire du "base jump" (un genre de parachutisme) et il est probable que l'hélico soit là pour secourir l'un d'entre eux. On a d'ailleurs vu plusieurs personnes monter 2,3 fois : les gars passent leur journée à monter, à sauter, à remonter, à resauter... faut les jambes !

Kjerags cliffs are a very popular spot for people who do "base jumping". That can explain the helicopter...

De notre côté, on s'est contenté d'arriver au sommet pour admirer la vue et c'était déjà pas mal :
View from the top :





Puis nous nous sommes mis en mode "émotions fortes" :
After 30min spent to admire the view, we became stunters :





Nou avons bien dû passer 1h en haut, puis nous sommes redescendus. Sur le retour, nous avons fait un petit détour mais ça valait le coup :

And after one hour, we started to came back down. We made a short detour but it worthed it !


Et maintenant, nous pouvons mourir en paix.
Now, we can die in peace.

jeudi 8 juillet 2010

Balade au Kjerag I

Chose promise chose due, je profite d'un instant de répit pour vous mettre les photos de notre balade au Kjerag, faite il y a un mois maintenant. Pour l'heure, je crève de chaud au fin fond de la Vendée, dans un camping situé dans un bled fort charmant, Saint-Laurent-Sur-Sèvres, dont la particularité est de posséder "5 églises, chapelles et oratoires", (sic wikipidia ; moi je n'en avais compté "que" 3) pour 3400 habitants. Le village est même surnommé "la ville sainte de Vendée", c'est vous dire. Mais revenons-en au Kjerag : il s'agit d'une randonnée merveilleuse longeant le Lysefjord, ie : le fjord sur lequel donne également le Preikestol. Et l'arrivée donne droit, là aussi, à une vue magnifique, avec en prime des émotions fortes, puisque à côté de la vue se trouve un gros caillou coincé entre deux parois rocheuses surplombant le fjord à 1000 mètres d'altitude.

Note : j'utilise ici les photos de Rémy ; elles montrent les mêmes paysages que les miennes mais en mieux. Rémy, râle si t'es pas d'accord et je changerai ça.

Now I have time to show you the photographs taken during our trip to Kjerag, one month ago. I am currently boiling in the camping site where I work for the whole summer. It's in Vendée (West of France, check google ;-)), in a village called Saint-Laurent-Sur-Sèvres which has 5 churches, don't ask me why. So the Kjerag : it's a walk going along the Lysefjord, like the Preikestol, and the panorama in the end in just amazing. I use Remy's pictures because they are better than mine.

Nous étions 4, Steph, Fahad-qui-avait-la voiture-et-on-l'en-remercie-vivement, Rémouche et moi. Le trajet en voiture s'annonçait prometteur, comme souvent en Norvège :

We were 4, Steph, Fahad-who-had-the-car-God-bless-him, Rémy and I. The road to go there was amazing, as often in Norway :





Les héros en mode "pause photo" :
Heroes of the day :



Des "hytte" (mot qui vient très probablement de notre "hutte"):


Instant culturel : ces "hytte" sont un genre de maisons de campagne. La plupart des Norvégiens en possèdent une, elle est généralement perdue dans la montagne et possède un confort des plus rudimentaires. Pour citer un groupe facebook auquel j'ai adhéré : "tu sais que tu as été en Norvège trop longtemps quand tu te réjouis à l'idée d'aller passer ton week-end dans une cabane perdue dans les bois, sans eau ni électricité."

The picture shows something which is typically Scandinavian (Rémy said to me that it also exists in Sweden), the "hytte" : most of the Norwegians own one, in the mountains, with a very basic comfort. Quote seen on facebook which sums up well the concept : "you know you've been in Norway for too long when it seems nice to spend a week in a small wooden cottage up in the mountains, with no running water and no electricity".

Nous avons fini par arriver au point de départ par une route sympathique :
The road in the end :



Instant gazou sur le parking :
Funny car in the car park :



Chose à savoir concernant la randonnée : elle fait 600 mètres de dénivelé, mais pas de façon continue, les grosses descentes succédant aux grosses montées. Du coup, le début a de quoi décourager :
The walk is all about straight ups and downs and the beginning is quite impressive :



En plein effort :



Le héros Rémy à l'arrivée (de la 1ère montée, pour ceux qui auraient pas suivi) :
Remy the hero at the top of the first rise :



Entre l'effort, le réconfort :
Beautiful view to give us more courage to go on :




Deuxième montée moins impressionnante que la 1ère mais Fahad avait tout de même besoin de se rafraîchir, semble-t-il :
After the second rise, Fahad needs some fresh air :



Pendant ce temps, Steph découvrait le mini-Kjerag :
In the meantime, Steph discovers the mini-Kjerag :



Puis nous avons enchainé par une bataille de boules de neige assez mythique, ne serait-ce que parce qu'elle était en juin. Après ça, Fahad et moi-même avons continué à faire joujou dans la neige :

Hiiiiiiii! :


En passant, je décerne à cette photo le titre de "photo irrémédiablement gazou".

Sur ce, je retourne à mon camping. Dont je vous reparlerai très probablement. Je posterai la suite des photos de la balade demain.
I'm going back to work, I'll post the second part tomorrow !

jeudi 1 juillet 2010

En express

Parce que plusieurs personnes m'ont posé la question : oui, je continue ce blog, même revenue de Norvège. J'ai d'ailleurs des idées : photos du Kjerag, d'abord, et impressions parisiennes. Avec un changement : je vais entreprendre de traduire les billets en anglais parce que j'ai des amis non francophones qui voudraient bien me lire mais ne peuvent pas trop pour l'instant (Google translate a ses limites !). Pas forcément l'ensemble, mais au moins un bout.

Je n'ai pas trop le temps d'écrire en ce moment mais juste l'impression du jour : les bretelles de soutif transparentes, c'est l'arnaque. C'est moche et ça ne transparaît rien du tout. En fait, c'est pire que tout, parce qu'on sent que la fille a voulu faire un effort et ne pas montrer ses bretelles mais c'est complètement raté parce qu'on les voit quand même. Et puis ça doit être super désagréable quand il fait très chaud, ce plastique qui colle à la peau. Moralité : bretelles ou normal ou sans bretelle mais pas entre les deux !

Sur ce, m'en retourne trier les photos du Rémouche.


Hei ! As I promised it to Maryam last week, I'm going to translate my articles in English (at least, the main ideas) in order to make them understandable for the non-French speakers. So : I am a bit in the hurry for the moment and I don't have that much time to write (only one week to do my internship report and see everyone in Grenoble...). Still, my impression of the day : See-through bra straps suck. It's ugly and it's totally unefficient. It's even worse than "regular" straps because we feel that the girl wants to hide her straps, but it's a big failure because we can see them anyway. And it must be so incomfortable, these plastic straps, with a warm weather !! (35°C today in Grenoble, I'm dying.)

lundi 14 juin 2010

France-Norvège

Non, il ne s'agit pas du prochain match de foot que devront jouer les bleus, mais de la visite de Fillon en Norvège. On en parle ici. Bon, pas en une, non plus ; ladite une est aujourd'hui consacrée à un procès en Norvège, un autre en RDC impliquant des mercenaires norvégiens (ça fait depuis septembre que ça court cette affaire !) et aux gains réalisés en bourse par la Princesse suédoise. Ou-ah. Quant à l'article sur la venue de Fillon (remarquez au passage sur la photo que le Premier Ministre norvégien est achement classieux, même s'il fait un peu la gueule pour le coup), il est purement factuel, rien de bien fascinant, mais ça me fait marrer qu'on en parle parce que je pense à Stéphanie : "raaah, je dois aller au centre culturel à Oslo lundi avec mes 40 kilos de bagages, et bien sûr, pas de tram car Mossieur Fillon est en visite !" Y'a bien le métro, mais le centre culturel [et l'ambassade] sont à mi-chemin entre Majorstuen et Nasjonal Theatre, et qui connait un minimum Oslo saura qu'il y a une sacrée trotte entre les 2. Comme quoi, les coulisses d'une visite d'Etat, spa toujours mega funky. Cela dit, la Steph a été invitée à la réception donnée par l'ambassade pour l'occasion, donc à malheur quelque chose est bon...

Sur ce, je me rends à ma réception à moi = session bières au Martinique. C'est d'ailleurs en parlant de ce bar que j'ai révélé à des Norvégiens sur le cul que la Martinique faisait partie de la France. Hihi. Ine m'a dit que je ne dormirai pas cette nuit. Amen.
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