Dur dur de se tenir à un postage régulier quand :
- au camping, on n'a internet que dans la salle commune ce qui implique de taper sous des regards inquisiteurs vous signifiant : "quoi ! encore sur l'ordinateur !"
- on décide d'affronter ces regards inquisiteurs pour privilégier les retouches de ses vieilles photos (quitte à ce que l'inquisition augmente en intensité quand on en est à l'album intitulé "soirée catins-mafieux")
- on passe ensuite une semaine vendéenne en famille, entre Nantes, le château de Barbe-Bleue et l'achat d'un jeu de palet vendéen
- on rentre à Grenoble, où l'on passe plus de temps à voir les gens qu'à se reposer
- on file ensuite à Juan-les-Pins retrouver son amie Tonje et halluciner devant le spectacle d'une ville uniquement conçue pour les touristes friqués : boutiques ouvertes jusqu'à minuit, location de sièges de plage à 17 euros la journée et autres cocktails à je-ne-sais-plus-combien-mais-je-refuse-de-m'en-rappeler. Sans compter le spectacle des innombrables yachts et des gens qui vous regardent comme une alien parce que vous vous baladez en tongs à 1h du mat'. Mais bon, se baigner à 3h du mat', boire des verres de rosé tout en devisant en norvégien et visiter la vieille ville d'Antibes, ça a son charme.
Tout ça pour dire qu'il faut que je re-poste.
Donc j'en profite pour vous évoquer mes dernières trouvailles en matière de Paris-Province.
J'ai en effet toujours été stupéfaite par la facilité avec laquelle les gens habitant à Paris tendent à oublier qu'ils ne sont jamais qu'1/6 de la population française et n'occupent au final qu'une part restreinte du territoire français. Sans compter que cette part est loin d'être la plus belle (en matière de paysage, comprenez-moi. Non, parce qu'on dira ce qu'on voudra, mais on se fait vite chier en forêt de Fontainebleau). Ma nature optimiste tend à me faire que ça s'améliore avec le temps, mais en fait non, et voici 3 trucs chopés en plein vol et qui m'ont beaucoup fait rire (jaune ?) :
J'ai relevé les deux premiers dans une numéro du Point, magazine que je ne lis d'habitude jamais, ce qui pourrait expliquer pourquoi ça m'a marqué. Ainsi, à propos de la Terreur (pendant la RF, remember, Robespierre, toussa...), je lus en substance : "au final, ça a été moins sanglant que la Commune, qui a fait plus de 20 000 morts à Paris tandis que la Terreur n'en a fait "que" 3000". Euh, oué, mais la Terreur ce n'était pas que à Paris, hein... youhou, on est là ! Et ce d'autant plus que les villes en ayant le plus souffert sont plutôt Lyon et Nantes.
Anyway, si ce n'est que, dans ce même numéro du point, un article consacré à toute autre chose nous apprenait que c'est à partir d'expériences menées sur une carotte parisienne que l'on avait pu prouver que la cellule était l'élément de base commun à tous les êtres vivants (les biologistes, arrêtez-moi tout de suite si je dis des bêtises). Cette carotte est devenue une relique, pensez-vous, et a été soigneusement conservée dans le formol d'un laboratoire parisien jusqu'à ce qu'elle prenne la fuite en province, au Mans, lors des évènements de Mai 1968. Ben oui, comprenez-vous, Mai 68, c'est bien connu, ça n'a eu lieu qu'à Paris puisque la province dormait à ce moment-là (comme à son habitude...). Et que c'est un tout unifié qui a réagi de manière uniforme à ce qui se passait. Of course, qu'on pense à Grenoble II et à la fac de droit d'Aix.
Mais j'en reste là avec le Point car il n'est pas le seule à faire preuve d'un parisianisme éhonté. Ainsi, Radio-Trafic fait bien pire : vous vous mettez sur cette radio pour savoir s'il y a des bouchons sur les autoroutes est-ouest (c'est quand même mieux quand on fait Vendée-Dauphiné) et à quoi avez-vous le droit ? "dans le sens des départs, dans le sens des retours...", ou même mieux : "pour la province, on ne vous oublie pas : ainsi, de Limoges à Paris, vous avez des bouchons, pareil entre Rennes et Paris". Ok, et le reste de la France, les Bordeaux-Toulouse, Lyon-Strasbourg ou autres Angers-Bourges, non, ils n'existent pas ? Bon ben tant pis, je m'en vais écouter radio Alouettes...
samedi 28 août 2010
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gentilles alouetteuuu...
RépondreSupprimer1)Radio Traffic parle du réseau d'ASF et Autoroute FM parle du réseau de Cofiroute...Quand tu fais Cholet-Grenoble, tu passes d'un réseau à l'autre et tu n'as pas les infos du réseau concurrent... Mais le scandale n'est pas là: c'est plutôt de savoir comment des investissements publics (construction d'autoroutes)ont pu se transformer en rente à vie pour quelques intérêts privés...
RépondreSupprimer2) On va pas pleurer pour quelques aristocrates (de province en plus!!!). Thiers n'est vraiment pas allé avec le dos de la cuillère pendant la commune...
3) Pour mai 68, désolé mais je ne suis pas né à Grenoble ou à Angers mais bel et bien à PARIS!!! et le 1er en plus! A moins que tu ne fasses allusion à un autre évènement d'importance capitale!?
Si la Terreur n'avait concerné que les Aristo, ça se saurait, et ce n'est pas parce que Thiers a massacré les Communards en 1871 qu'on doit oublier la Terreur... Quoiqu'il en soit, le fond n'est pas là : l'article compare Commune et Terreur en s'arrêtant à Paris. Au point d'oublier que, si la première est une histoire exclusivement parisienne (il y a certes eu d'autres communes en France, à Lyon notamment, mais pas avec la même ampleur ni la même durée), ce n'est pas le cas de la 2ème.
RépondreSupprimerMai 68 est peut-être né à Paris mais a très vite fait des émules dans toute la France ; pour ne prendre que la part étudiante de la chose, une seule fac n'a pas fermé à l'époque, celle de droit à Aix-en-Provence. Donc donner l'image d'une province qui roupille pendant que Paris est à feu et à sang, au point que la vie d'une carotte enfermée dans le formol soit en danger, ça me semble assez réducteur...
Que d'émotions... Tu as sité Bourges !!! Enfin, c'est toujours pour la même raison : parce que t'es plus ou moins obligée d'y passer quand tu traverse la France d'est en ouest. Pffff... Merci quand même ! ^^
RépondreSupprimerAh mais le palais Jacques Cœur est très joli ! :p
RépondreSupprimerLes Parisiens sont un peu autocentrés, et les média sûrement aussi, mais ce que je trouve aussi assez dommage c'est que les étrangers pensent que les Français sont tous des Parisiens...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerA ce propos, je me rappelle avoir dit à ma copine suisse Marie que l'image qu'elle avait des Français était celle que les non-Parisiens avaient des Parisiens. (le cliché était : arrogants, stressés et malpolis. En gros.)
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