vendredi 29 janvier 2010

Un aperçu de Stavanger

Cette fois-ci, je procéderai autrement qu'à Oslo : d'abord la ville, puis la maison.
Donc, la ville : c'est toujours la Norvège mais ce n'est pas Oslo. Un peu tautologique dis comme ça, je sais, mais je sais aussi qu'on a toujours tendance à placer dans un même tas les gens venus d'un même pays. Probablement le fruit d'une éducation à la française niant les particularismes... Bon, je me disperse, certes, mais n'empêche : quand on parle d'accent, les Norvégiens parlent de dialecte. Et le dialecte de Stavanger est un premier élément assez significatif, car reconnaissable même par la quasi-néophyte que je suis. D'ailleurs, un indice : si vous croisez un Norvégien qui ne roule pas les "r", vous pouvez être sûrs qu'il vient du sud-ouest de la Norvège.

Autre particularité de Stavanger : le pétrole. Cette ville est la capitale du pétrole norvégien, ce qui implique un lieu cosmopolite... et riche. D'ailleurs, révélateur de ce dernier point : impossible de trouver des "first price", même au Rema 1000. Dans la série "commerces", on notera également qu'il n'y a pas de Deli de Luca ici (ce qui fait assez étrange lorsqu'on vient d'Oslo, je vous assure) et beaucoup plus de Coop. Fascinant, tout ça...

Sinon, niveau climat, il ne fait pas froid à Stavanger. Pas plus froid qu'à Grenoble, en tout cas. On s'en douterait vu la situation de cette ville sur la carte de Norvège (voir par ici, viser au sud sud), mais je vous le confirme : l'humeur est océanique ici, ce qui nous vaut des alternances neige/soleil/nuages assez cocasses pour qui vient d'une région "plutôt" continentale.
Quant à la nuit, héhé, je m'en affranchis, elle tombe à la même heure qu'en France en ce moment. Cela dit, le soleil se pointe toujours plus tard, ce qui m'a valu des surprises du type "putain, mais c'est qui le con qui "pusser opp" sa baraque à 5h du mat' ?!" Regard vers mon réveil "ah ben non, c'est 8h, en fait". Å pusse opp, verbe très important en norvégien et que l'on pourrait traduire par "retaper", "faire des travaux". Il s'agit en effet d'une activité nationale à laquelle les Norvégiens s'adonnent régulièrement, même si leur maison n'a pas réellement besoin d'un toilettage.

Stavanger compte environ 150 000 âmes (300 000 si on compte les villes alentours telles que Sandnes ou Sola),ce qui en fait la 4ème ville du pays. Et, autant je ne qualifierai pas Oslo de "jolie ville" malgré des endroits très charmants, autant Stavanger mérite ce titre. Mon guide me dit que c'est la ville de Norvège qui compte le plus de vieilles maisons en bois, car elle a été relativement épargnée par les incendies. Et après un petit tour dans le centre, je le crois. Ajoutez à cela les fjords et les montagnes enneigées que l'on peut voir au loin et vous pourrez aisément vous figurer l'aspect "pas dégueu" de l'endroit. Et aussi bordéliquement foutu : la carte ne le montre pas, mais il y a un tout un tas d'îles et d'îlots là-dedans, l'eau est de partout ! D'ailleurs, il y a des gens qui habitent de l'autre côté du (des ?) fjord(s) et qui se rendent tous les jours au travail en bateau. Autant les skis dans le métro ne m'émouvaient guère à Oslo, autant ça, je dois dire que ça me laisse rêveuse...

Mais assez parlé, voici quelques photos :
Le quartier appelé "Gamle Stavanger" (gamle = vieux):




Parce que Stavanger, c'est au bord de la mer :




Là, c'est la petite dédicace pour François : la photo de touriste ratée à laquelle tu es sûr d'avoir droit si tu vois les photos d'autres personnes passées par Stavanger ;-) :


Maintenant, laissez-moi vous présentez øvre Holmegate, la rue la plus gazou que j'ai jamais rencontrée... et celle où se trouve les locaux d'Amnesty, ie de mon stage :




Et enfin, Domkirke :


Je crois que, pour un premier aperçu, c'est pas mal.

jeudi 28 janvier 2010

Aller-retour photographique

Avant de vous poster quelques photos de mon nouveau chez moi, voici juste une photo prise ce week-end à Paris. Les initiés vont sûrement faire un grand sourire en pensant "ben quoi ? Tu la connaissais pas celle-là ?", n'empêche que dans la série "on a tellement de rues qu'on ne sait plus comment les appeler", je l'ai trouvée forte de café, celle-là :

lundi 25 janvier 2010

Velkommen til Stavanger

Me voici présentement affalée dans un canapé tiptop gazou face à une émission de télé suédoise mega pourrie, ceci en compagnie de mes deux nouvelles colocatrices, j'ai nommé Sofie et Marie (à prononcer plutôt avec un "a" à la place du "e").

Et je l'ai mérité. Même si cela me fait penser que j'ai toujours la moitié de mes fringues à laver - je hais les détachants avant lavage qui s'ouvrent dans les valise précisément lorsqu'on oublie de les emballer dans un sac plastique.

Mais je l'ai mérité disais-je, parce que le monde est plein de méchants dont la mission semble être de vous pourrir la vie au maximum. Parmi eux, et dans les premières places, se trouve la RATP. Pendant longtemps, je suis restée une jeune fille naïve et innocente : je pensais que le métro était tout bonnement inaccessible aux personnes affligées d'un handicap physique, qu'il soit permanent ou temporaire. Mais maintenant je sais : la RATP n'est pas seulement inaccessible par manque de réflexion ; elle s'ingénie également à tout mettre en œuvre pour s'assurer que, même si on y mettait toute la bonne volonté du monde, on ne puisse décidément qu'avoir l'air idiot dans son ventre dès lors qu'on n'est pas "normal". Et pour cela, elle a inventé un engin diabolique : le tourniquet avec la porte derrière. Essayez de passer cette horreur avec un sac de 20 kilos et vous comprendrez.

Autre ennemi décidé à me terroriser : le réseau de transports en commun de Stavanger. Le problème avec celui-là, c'est que je n'ai pas fini d'en découdre. Il semblerait que la RATP locale ait décidé d'initier ses usagers au jeu de piste et soit, par conséquent, infoutue d'afficher les noms sur les arrêts de bus. Heureusement qu'il y a des âmes serviables partout, à Paris comme à Stavanger tout au moins.

Bon, tout ça pour ne rien dire. C'est le moment de caser un résumé des épisodes précédents : j'ai donc passé 3 semaines à Grenoble *home sweet home*, 3 semaines pendant lesquelles j'ai fait tout ce que je pouvais bien faire : voir les gens, aller en montagne, faire la fête, passer des heures à rédiger des mails en norvégien, flipper par peur de me retrouver à la rue à Stavanger, perdre au Blind test du Tord Boyau et donc gagner une bouteille, me casser le nez devant la vitrine du K'fée des jeux qui a changé ses horaires, exulter face à la certitude d'avoir trouvé un logement, me replonger dans ma série hors erasmus (cette saison, les scénaristes ont décidé de fouiller dans les cartons de la saison Bac+1, tant de mon côté que de celui des autres (ou comment faire des allusions seulement compréhensibles par soi)), découvrir Mémé Paulette, jouer les marieuses sans le vouloir ou encore me replonger dans Agatha Christie. Le tout assaisonné de ski, hockey sur glace, mon frèèèère et autres joies nichées au creux d'une maison bleue non adossée à la colline. Et au milieu de tout ce délicieux bazar, la décision de repartir le 25 en Norvège, non sans un petit détour par Paris auparavant.

Aussitôt dit, aussitôt fait, et cela nous ramène à la RATP. C'est ainsi que j'ai sauté dans un TGV samedi à 7h25 et retrouvé Alix, puis Claire. Au programme : quartier latin, quartier latin et quartier latin, le tout fourré à la rue Mouffetard et parsemé de Kremlin-Bicêtre et de soirée à Villejuif chez Olga-victime-des-jeux-de-dés-où-on-boit. En dessert : le film de Johan Sfar sur Gainsbourg (recommandé par la maison ; mention spéciale pour la scène où l'on entrapercevoit Diiiiooonyyysoos) et un sandwich libanais. A ce propos, évitez les feuilles de vignes défraîchies, ça a des effets délétères qui ont valu à Alix de me dire au revoir du fond de son lit.

Après cela, le voyage, rien à ajouter. Et puis l'arrivée dans une maison tout à fait cosy qui sera mon logement pour les 5 prochains mois. Franchement, ça glutine grave, comme qui dirait. Ma chambre est petite, mais peu importe, y'a le salon à côté. Salon dans lequel je suis donc présentement affalée face à la télé. Et sachez que les Norvégiens savent aussi faire en matière de programmes télé pourris. Enfin là c'est un truc suédois, mais quand même. En gros, c'est une émission de télé-réalité dont le sujet est la découverte de Hollywood par 4 suédoises toutes plus péroxydées les unes que les autres. A propos de télé, est-ce qu'il y a une pub pour la Redoute en ce moment à la télé française ? Parce qu'à peine arrivée, vlà que je me retrouve face à la tour Eiffel et une voix masculine qui susurre "la Redoute" avec un accent norvégien assez sensas'. En route pour l'immersion...
eXTReMe Tracker