jeudi 25 mars 2010

Tranche de vie

Voici rassemblées les impressions d'une journée de boulot ordinaire... ou presque, puisque Ingvill est en visite à Stavanger aujourd'hui et que je travaille plus longtemps que d'hab, pour cause de réunion de 18h à 21h.

A 10 heures, arrivée dans un bureau surpeuplé. Depuis qu'on a 2 stagiaires de plus, y'a des jours où la smala du 23 øvre Holmegate prend des dimensions assez impressionnantes vu le nombre de mètres carrés dont Amnesty International Norge Region Sør dispose. Je lance le rituel "Hallo, går det bra" et m'installe devant l'ordi, tout en me demandant pourquoi Camilla m'a dit de venir à 10h alors que je lui avais dit que je débarquais à 9h30. J'avais cru comprendre qu'il y avait une histoire de réunion par téléphone, mais apparemment non. Anyway.

A 11 heures, pause Bridget Jones à coups de textos échangés avec Nouille sur ses conneries de la nuit passée. Gros fou rire à la lecture du "I like you half Irish half Australian guy". Puis un peu de sérieux, retour au boulot. Quand même. (Cela dit, Nouille, je pense que tu es tombée sur un cas de figure pour lequel la technique de la reine des glaces n'est pas adaptée, mais je ne développerai pas plus ici parce que ça peut vite devenir très ésotérique, cette affaire).

A 11h30, arrivée de Ingvill qui a perdu son vernis violet depuis le mois dernier mais a chopé une tendinite à la place. A propos de violet, Inge a des pompes violettes qui semblent tout droit sorties d'un film de Tim Burton. En fait, le personnage même de Inge semble tout droit sorti du village de Big Fish, surtout dans le cadre de øvre Holmegate, une rue qui pourrait être l'artère principale d'un western spaghetti mis en scène par TB avec Mathias Malzieu dans le rôle principal.

11h45 : Inge, justement, brasse je ne sais trop quoi. Il est en mode "mye å gjøre", aujourd'hui : il a je ne sais combien d'articles à écrire d'ici ce soir et, dans ces moments-là, il se transforme en boule (ou plutôt en asperge) de nerfs, envoyant tout balader dès que quelque chose bugue. Le tout avec ses écouteurs sur les oreilles, signe d'un rush intense ponctué de temps à autre par des "Neeiii !!" Pendant ce temps, à Veracruz...

12h15: pause repas qui commence par le tour rituel au Bunnpris de Nedre Holmegate. Une pause au cours de laquelle j'apprends que Pâques est non seulement une institution sacrée mais aussi une sacrée institution en Norvège. Ici, ce n'est pas un petit week-end de 3 jours, non, non, ça court du mercredi aprem au lundi soir. Le prochain qui me dit qu'on a trop de jours fériés en France par rapport aux autres pays... (et, en mai, les Norvégiens ont aussi beaucoup de jours fériés. Par rapport à la France, enlevez le 8 mai mais mettez le 17 à la place). Bref, l'horreur, tout le monde va être parti et je vais me faire chier comme un rat mort pour mon anniversaire... (retranscription de mon état d'esprit à ce moment précis ; maintenant, c'est différent, puisque je pars en Suède finalement).

A 13h, me retrouve embarquée avec Ingvill et Ine par Inge qui doit nous filmer en train d'accrocher des trucs dans les rues avoisinantes. Ah ben oui, c'est aussi ça, le boulot à Amnesty...

13h30 : 3ème café de la journée. Je suis trop à la masse, tellement à la masse que Lori-Ann a dû me montrer 3 fois le sucre avant que je réalise que j'avais la main dessus ou à peu près. Gneeee...

13h45 : ben visiblement, je ne suis pas la seule à la masse : on a dû répéter 3 fois au demandeur d'asile poireautant dans le couloir qu'il pouvait repasser plus tard parce que Marie n'était pas là pour le moment. (Note culturelle : à côté de notre bureau se trouve celui de Seif, asso qui vient en aide aux réfugiés et demandeurs d'asile.)

14h: Connard d'ordi qui rame alors que je dois m'occuper du site!! M'en vais te redémarrer, tiens, ça t'apprendra. Porte qui claque, escalier qui grince et bruits de pas dans le couloir. Lasse venu récupérer son écharpe ? (Oui, Lasse est un prénom, et son écharpe a atterri au bureau suite à un enchainement d'évènements qui remontent à la Saint-Patrick et impliquent une rencontre inopinée avec Kim et Lasse et un abus de guiness de la part de ce dernier. Ou comment rendre incompréhensible un truc qui ne semblait pas l'être au départ). Ah non, ce n'est pas lui mais Ine, probablement revenue de sa 5ème pause clope de la journée.

14h30: Ine parle avec un visiteur en anglais tandis que Camilla dit en norvégien à Inge qu'elle va partir à 15h. Le tout retranscrit en français par votre serviteure. Que je ne m'étonne pas de ne plus avoir de cerveau quand je rentre chez moi le soir... Ah, le portable de Camille sonne pour la 30ème fois de la journée, avec la sonnerie que tous les Norvégiens ont ou à peu près. Je serai incapable de dire si j'aime ou déteste ce son.

15h10 : complètement disjonctée après 3 cafés. Dosés par Camilla, il faut dire. Ine est d'ailleurs dans le même état. Quant à Inge, son pétage de plomb est au-delà du café. "Neeiiii !!"

17h : arrrg, où sont passées les photos sur le site ?! Dans le lot, il y a celles que j'ai chargées toute la journée...gnn. Aussitôt, coup de fil à Oslo. "Hva skjer ?!" Que se passe-t-il ?! Bug. "Bare venter". Bon ben on va attendre alors... Arrivée de Ida et Kristina, qui bossent le soir.

17h15 : Ingvill et Kristina partent en quête d'un Mac Do pour se rassasier tandis que Ida et Camilla mangent leurs casse-croutes maison. A 17h, sont fous ces Norvégiens... (n'empêche, j'ai comme pour idée qu'il y a en France une vraie culture du bien manger qui n'existe pas ici. Ici, manger, c'est juste utilitaire, j'ai l'impression. Un peu triste, quand même...)

17h45 : départ pour Folken, où on doit retrouver les bénévoles intéressés par le séminaire de préparation de la stratégie de Amnesty Norge pour la période 2010-2016. On reçoit pour l'occase un gars venu d'Oslo pour nous présenter l'ébauche qui a été faite par le groupe de travail qui s'est penché sur le sujet. Le principe est que ce groupe de travail sillonne actuellement toute la Norvège pour présenter cette ébauche et recueillir les remarques, suggestions et autres contributions des membres au niveau local.
Et vous allez rire, parce que :
- j'ai presque tout compris. Le gars parlait avec un accent merveilleux, du pur Bokmål (le Bokmål est le norvégien standardisé que les étrangers apprennent, avant de le confronter avec le norvégien parlé par les locaux. Celui d'Oslo est le plus proche du Bokmål donc parler avec quelqu'un d'Oslo est souvent une bénédiction pour moi !)
- ce n'était même pas si chiant que ça. Mais un peu long quand même... On a fini à 20h45.

Après ça, petite bière au bar entre fiiilles (on a vite fait de se retrouver "entre filles", notez, vu la proportion de gars à Amnesty).

Rentrée à 22h30 à la maison, complètement lessivée. Je tombe sur le copain de Sofie qui me demande "tu vas sortir ce soir ?". Gnnnnn...

mercredi 24 mars 2010

Symbolique

Dimanche, Obama réussissait à faire passer son projet sur la santé, au prix de sacrifices politiques à venir.

Hier, Sarkozy se rétractait lamentablement sur la taxe carbone, qu'il comparait il y a peu à "l'abolition de la peine de mort", pour faire plaisir à ses députés.

Désolée pour ceux qui y croyaient encore...

samedi 20 mars 2010

Zut, zut et flûte, bordel de dieu !

J'aurais voulu croire qu'on ne pouvait désormais que se gausser d'une époque révolue, celle d'un XIXème siècle coincé, bourgeois et hyprocrite qui faisait des procès aux Flaubert et Baudelaire. Mais que les nostalgiques se rassurent, on est toujours en plein dedans.

Il y avait déjà quelques trucs qui m'avaient agacée, comme la pipe effacée de la bouche de Jacques Tatie dans le métro parisien ou l'absence de cigarette sur l'affiche du film "Gainsbourg". Je trouve ce puritanisme crétin. Et je dois dire que je n'ai pas rencontré beaucoup de personnes me disant le contraire.

Mais dernièrement, on a atteint le pompom, avec ça :

Dites-moi si je plane, mais il me semble assez clair que cette image entend dénoncer la société de consommation. Il s'agit de l'image de la pochette du dernier CD de Saez, qui devrait sortir prochainement. Il s'agit également de l'affiche de sa tournée... interdite dans le métro parisien au motif qu'elle était "dégradante pour l'image de la femme". Mieux, encore, une 2ème affiche a été interdite, et là, ça devient carrément de la censure éhontée, parce que voilà ladite affiche :


Donc, comme je le disais plus haut, je suis agacée par cette espèce de puritanisme à la con. Mais là, ça m'a carrément énervée.

Une sorte de goutte faisant déborder le vase, en quelques sortes, et ce pour plusieurs raisons :
- Probablement d'abord parce que j'aime beaucoup cet artiste et que, pour une fois qu'on avait quelque chose demandant de connecter plus de 2 neurones, il fallait que ce soit interdit.
- Aussi parce que je reçois régulièrement les newsletters d'une asso féministe dénonçant les pubs sexistes et que ça m'a désolé de voir l'asso hurler face à cette publicité. Ça discrédite le message, je trouve.

- Et puis, il y a cette affiche contre la société de consommation que l'on interdit. Et il y ce que l'on permet. Ce slogan, par exemple "Vous avez une femme sublime, des enfants magnifiques, une superbe maison? Faites encore un effort, Peugeot RCZ, élue plus belle voiture de l'année 2009."

Ou cette affiche :

Genre y'a besoin de voir une femme jouir pour vendre un truc riche en sébum...
Mais,il y a mieux, j'ai nommé : le concept du "je fous une femme à poil pour vendre des fringues", qui atteint des sommets sur cette affiche des galeries lafayettes :

C'est le syndrome de la poupée barbie, on se demande si elle va pouvoir marcher une fois debout !!

Tout ça pour dire que, quand je compare ces pubs à l'affiche de Saez, ben franchement, je me dis qu'on se fout de la gueule du monde. Et que ce qui dérangeait dans cette affiche au final, c'était moins l'atteinte à l'image de la femme qu'à celle du caddie.

Mais à part ça, je vais trèèèèès bien, rassurez-vous !!

vendredi 19 mars 2010

Norvège en hiver - dernière session

Voici quelques photos prises au cours des dernières semaines. Si vous avez aimé voir la Norvège en hiver, profitez-en à fond maintenant parce que je ne pourrai plus vous la montrer ; s'il en reste une bonne couche à Oslo, la neige a par contre presque quasiment fondu par chez moi. Autant vous dire que c'est l'extase. Parce que la neige, c'est joli et trop gazou en janvier, mais quand ça devient du verglas, qu'on est au mois de mars et qu'on apprend qu'il fait 20°C à Grenoble, ben c'est tout de suite moins marrant. D'ailleurs, je suis en train de faire une étude empirique et, jusqu'à maintenant, aucune personne n'a pu me répondre par la négative à la question "es-tu tombé à cause de la neige cet hiver ?" Mention spéciale pour Sarah qui s'est même pété le poignet. En tout cas, jamais le gazon ne m'a paru aussi gazou !

Mais il est vrai que les paysages enneigés, ça le fait grave.

Quelques photos prises au cours d'une balade au coucher du soleil :






En sortant de la forêt, au détour d'un chemin, je suis tombée sur ça :

Le jardin botanique de Stavanger, comme ça, pas de grille, pas de gardien, juste des plantes, leur nom et leur provenance. J'aime la Norvège.

Au bas de la colline, j'ai rencontré un copain :

Ben oui, Claire, je n'étais pas sûre de pouvoir te ramener un fjord parce que je suis limitée à 40 kg de bagages, mais je me suis dit que je pouvais au moins prendre un photo dadaesque... même si je suppose qu'il ne s'agit pas dudit fjord ! Quoiqu'il en soit, j'aimais bien le concept du cheval blanc (pardon : gris) sur la neige.

Et, derrière lui, il y avait l'arbre de l'affiche de Big Fish, ou son frangin, peu importe :


Je fais un petit saut dans le temps et vous mets quelques photos prises dans l'avion. Pour l'histoire, je suis allée à Oslo le WE dernier voir les copains erasmus qui y sont toujours. C'était fort bien, j'ai retrouvé le Café Sør et la joie de s'y pelotonner, j'ai découvert la trombine de nouveaux musiciens à Blå, j'ai eu l'occasion de me rappeler pourquoi j'étais fan de Grønland (restau indien pour 119 couronnes, yeheee !) et ais parlé anglais ou français mais presque pas norvégien pendant tout le WE. Une bonne piqûre de rappel, en gros. J'ai fait l'aller en train, c'était magnifique, mais comme la vie c'est con, c'est à cette occasion que je me suis rendue compte que j'avais oublié de charger ma batterie d'appareil photo. Retour en avion, avec un ciel dégagé, et vous savez quoi ? La Norvège vue du ciel, ça le fait. Désolée pour les photos palotes, mais y'avait comme qui dirait un hublot entre le paysage et l'appareil.









Aux abords de Stavanger :

Ce sera tout pour cet hiver !

dimanche 7 mars 2010

Réflexions prises en vol

Gnn, lumière, gnn, voix, gnn, c'est quelle heure ? 12h46. Gnn. Bidon ballonné et barre magistrale au front. Bra, veldig bra. Mais pourquoi, c'était plutôt tranquille hier soir ? Non ?... Réfléchis fort... Alors on a commencé avec ça, puis avec ça puis... Ok, faut que j'arrête, j'ai bu comme un trou et rien que d'y repenser, ça me ballonne encore plus. Take it slow, Robin, take it slow...

5 heures plus tard. Le bide va beaucoup mieux et je commence presque à retrouver un cerveau. J'ai même faim. Et je me remémore la journée d'hier.

Revenant de la ferme bio avec mon pain sous le bras, je me suis retrouvée dans un guide touristique vantant les mérites de la Norvège en hiver : soleil éclatant dans les yeux, quartier résidentiel d'un coté, champs enneigés de l'autre avec, au fond, en tout petit et en ombre chinoise, un skieur qui les traverse.

Au bas de la colline, changement de décor et contraste amusant opéré par la présence du centre commercial, dans lequel je m'engouffre aussitôt, consommatrice que je suis. Je fais mes courses, effarées devant les mangues venues de je ne sais trop où et les tomates d'Espagne qui n'ont de tomates que le nom. Je me demande aussi pourquoi les serviettes hygiéniques en promotion sont exposées à côtés des légumes surgelés et peste contre l'absence de gnocchi dans les rayons frais norvégiens.

Le tout pour sortir de là en ayant dépensé moins d'argent que prévu. Sensation délicieuse, et ce d'autant plus qu'il ne m'est pas donné de l'éprouver souvent.

En rentrant, toujours pas de message de Stéphanie concernant la soirée. Je finis par l'appeler vers 20h15. Rendez-vous en ville à 21h. Vite vite manger pour prendre le bus de 47. A 45, nouvel appel "en fait, je suis con, fallait qu'on se retrouve avant 21h parce qu'on prend un autre bus qui part à 21h02." Je prends quand même le bus de 47 et Inch'Allah. S'ensuivent 10-15 minutes insupportables, passées à maudire les gens qui achètent leur ticket auprès du chauffeur et ceux qui lui demandent leur direction (note culturelle : les arrêts de bus de Stavanger n'ont pas de nom, c'est top quand on ne sait pas où on va). Arrivée à 21h01 au 7 eleven, sprint pour contourner Breiavatnet et finalement sauter in extremis dans le bus 26. Pfiou. Je dis bonjour en haletant aux 2 potes de Stéphanie, Markus l'Allemand et Sarah la Danoise. On finit par arriver à notre destination, l'appart de 2 filles en stage chez Total. Stéphanie me l'avait dit, et j'ai pu en avoir la confirmation de visu : les stagiaires de chez Total ne sont pas logés dans les endroits les plus dégueulasses. Nous avons en effet débarqué dans un genre de grand loft d'une centaine de mètres carrés habité par 2 personnes. Et encore, il paraît que celui-là n'était pas le mieux. Mis en perspective avec les actus françaises parlant des projets de fermeture de la raffinerie de Dunkerque par besoin d'économie, ça devient tout de suite assez planant. Cette réflexion étant faite, nous avons profité de cet appartement et y avons entamé une fiesta qui restera dans les mémoires comme étant celle du (des nombreux) verre(s) de trop. Maintenant, je bois de l'eau.

vendredi 5 mars 2010

La photo pas drôle du jour

En préparant mon power point sur le travail des enfants, je suis tombée sur ça:


J´aurai pu en mettre beaucoup d´autres et commencer à vous réciter mon chapelet. Mais non. Je préfère ne mettre que celle-là. Parce qu´elle m´a fait penser à toutes ces conversations qui débutent par "oui, mais c´est normal, les hommes ont plus de force physique que les femmes...". Anyway.

lundi 1 mars 2010

Concours-photo

Ceci est un message court à visées promotionnelles : Amnesty Norge organise un concours photo sur le thème du printemps (non, rien à voir avec Vivaldi) auquel vous pouvez participer si ça vous intéresse, que vous soyiez en Norvège ou non.

Du coup, je vous mets là un texte qui vous dira tout ce que vous voulez savoir sur le sujet.

Photographic competition on disappearances

Disappearances as a weapon in the combat against terror will be one of the action highlights this spring. In Pakistan, Russia, and many other countries people are being abducted, and their families and friends have no knowledge of their whereabouts or how they are doing. This constitutes a human rights violation.

In connection with this spring’s highlight, Amnesty International is inviting you to take part in a thematic photographic competition on the issue of disappearances.

We will set up a jury consisting of an Amnesty member, a well-known photographer, and Amnetys web editor and photographer Kristin Rødland Buick. The prize will be a selection of Amnesty’s clothing collection from Activist (http://www.activist.no) worth 2.000 kroner.

What to do?

- Take a picture
- Publish the picture on this group or send it to foto@amnesty.no
- Deadline: Tuesday 6ht April

It is very important to us that the pictures can be used in Amnesty’s campaigns. We therefore ask you to publish your picture in accordance with Creative commons license (http://creativecommons.org/licenses/by3.0/) and that they are published in a high resolution.



If you have any questions, please contact foto@amnesty.no

http://www.amnesty.no


Et si vous avez encore des questions, vous savez où me trouver sur la toile.

Blup !
eXTReMe Tracker