mardi 20 juillet 2010

Impressions parisiennes II

Le mardi matin, toc toc à la porte alors que je m'apprêtai à prendre ma douche. Dammit. Comme le toc toc se faisait insistant, j'ouvrai pour me retrouver face à un gugus en costard. "C'est pour le dégât des eaux. Vous avez bien eu un dégât des eaux chez vous ?", jugea-t-il bon de répéter devant ma tronche. "Ah oué, le machin dans la salle de bain !" hasardai-je tout en tentant d'avoir l'air digne en pyjama, combat que je savais perdu d'avance. Je sauvai l'honneur pour ce qui m'en restait en téléphonant à Myriam : "je ne réside pas ici mais je vais appeler l'une des colocataires pour que vous voyiez avec elle". "Ah oui, Madame Schuster". "Euh, non, c'est un Monsieur mais là je vous passe une de ses colocataires, y'a qu'un nom sur le bail mais en fait ils sont 3", grand moment de solitude dans lequel je me suis dit qu'on ne devait pas être toujours facile à suivre, les étudiants. Et encore, je n'ai pas jugé bon de lui expliquer l'aspect joyeux squat.

Peu importe, j'ai fini par prendre ma douche et nous avons filé au Luxembourg, pour ensuite traverser le quartier de l'Odéon et débouler sur le Palais de Justice. Là, 30 minutes de queue pour visiter la Sainte-Chapelle, et avoir droit à une tranche de vie merveilleuse comme sait si bien en produire la France : la cour du Palais de Justice était en travaux donc nous avons déjà dû tournicoter quelques minutes avant de trouver l'entrée. Nous arrivons enfin à une sorte de cahute préfabriquée de 5 mètres carrés dans laquelle il y avait 2 dames mais pas deux files : il faut acheter son ticket à l'une et le tendre à l'autre. Petite pensée pour les pauvres Chinois devant nous : ils étaient un groupe de quatre, les deux premiers tendent leur ticket et entrent. Les deux suivants leur emboîtent le pas et se font stopper par Madame deuxième dame qui leur dit "hep hep, vos tickets, là, vos tickets, ils sont où vos tickets ?!". Les deux ne comprenaient rien au français et se regardent, un peu cons, mais croient comprendre qu'on leur demande leur ticket donc ils montrent du doigt leurs collègues mais Madame deuxième dame était en forme ce jour-là : "ah non, hein, faut vos tickets, faut vos tickets, restez pas là, hein, mettez-vous sur le côté " (inexistant puisqu'en travaux). C'est vrai que "ticket, please", c'est vachement dur à apprendre quand on bosse dans l'un des sites les plus visités au monde.

Le mercredi, trajet intéressant : nous avons commencé par le Père Lachaise puis enchaîné avec Montmartre. Ce qui signifie ligne 2 du métro, via Belleville, Barbès et tout le tralala, autrement dit, le Paris populaire. Nous avons fait un bout du voyage en face de deux dames africaines faisant prendre leur repas aux gamins, elles m'ont transportées au Togo l'espace de leur casse-croute, coupant leur poulet à la main et papotant dans un langage situé quelque part entre l'éwé et le wolof. Ensuite, Montmartre, ses petites rues tortueuses et ses milliers de touristes qui me font définitivement préférer ce quartier en basse saison. Le reste du temps, c'est Disneyland et c'est chiant. Puis re-métro pour arriver devant la Madeleine. De là, Opéra Garnier et Place Vendôme. Contraste marrant avec Barbès. En effet, pour ceux qui ne connaissent pas des masses la capitale, sachez que la Rue de la Paix du Monopoly se trouve dans le secteur. Et que Place Vendôme, outre le Ministère de la Culture, se trouvent à peu près tous les grands bijoutiers du monde. Un véritable musée, écrin immobile au milieu d'une ville hyperactive, voilà l'impression que ça m'a fait, et ce d'autant plus que les prix sont inexistants sur cette place. A quoi bon ? Ceux qui peuvent se payer ça ont de toutes façons trop d'argent pour s'en soucier. Et probablement des dizaines de bijoux de cette sorte. What's the point, quand même, je me demande... en attendant, nous avons pris plein la vue. Chanel, Dior et consort nous auront vendu du rêve à peu de frais, c'est déjà pas si mal. Après cela, à pattes jusqu'à Saint-Michel via les Tuileries pour retrouver Claire et Raphaëlle à la crêperie. Gazou gazou.

Le jeudi, Versailles. Et le jeudi, y'a grève. Haha, ça faisait longtemps. Du coup, petite galère dans le RER mais nous avons fini par arriver devant les grilles du Château... fermées. Ben oué, grève, quoi. Et allez expliquer à votre copine iranienne qui ne remettra peut-être jamais les pieds en France que ce monument mondialement connu qu'elle a à portée de main, ben elle ne pourra pas entrer dedans parce que les salariés protestent contre un projet de réforme des retraites... M'enfin comme dirait mon cher père, c'est aussi un aspect de la culture française, c'est dans le package, au même titre que la bouffe et les gens nuls en anglais. Du coup, nous avons passé notre journée dans les Jardins (et comme dirait mon pote Toto, les jardins, c'est ce qu'il y a de plus intéressant) et en particulier dans le domaine du Trianon qui, lui, était ouvert. Et comme je n'avais jamais visité le hameau de la Reine, j'ai trouvé ça gazou gazou. Après cette journée, retour à Saint-Michel, cette fois pour aller au bar avec le susmentionné Toto.

Vendredi, dernier jour et musée d'Orsay avec Stéph from Stavanger. Enfin, from un bled en région parisienne mais rencontrée en Norvège. Puis, suivant la proposition de Steph, nous avons entrepris de longer les quais jusqu'au Jardin des Plantes, proche de la Gare de Lyon où toutes nos affaires étaient en consigne. C'était sans compter ma quicherie légendaire qui nous a emmenées dans la direction opposée, avant que je finisse par me dire : "non mais atta, la Tour Eiffel, elle est pas censée se rapprocher, on devrait même l'avoir dans le dos, en fait." M'enfin tout est bien qui finit bien puisque Maryam a pu choper son avion et moi mon train. Tout ça pour ne même pas me reposer de mes pérégrinations puisque j'ai été occupée toute la semaine suivante, entre mon rapport de stage (fait en 4 jours, tout de même) et les nombreuses revoyures avant un nouveau départ, vers la Vendée cette fois.

Comme dit mon père, "ah ben tu vas commencer à travailler, tu vas pouvoir te reposer." Le pire, c'est que c'est vrai.



On Tuesday, we walked along the streets from Montparnasse to "Ile de la Cité" and we visited the Sainte-Chapelle (the "Holy Chapel") : it was built by Saint-Louis, a popular king who reigned during the XIIIth century. Funny thing about it : the Chapel is inside the Law Court, which was erected during the XIXth century. Therefore, tourists have to pass a safety portal, like in the airports, and the queue to reach it is always very long. It's also a way to filtrate the entrances, as the Chapel is small. We waited 30 minutes to enter into the Court. And then we were at the door of the Chapel and saw the kind of scene that you can only see in France, I think : there was a small building with two women. One could think that the two were selling tickets, but no, no : you have to buy a ticket to the first one and give it immediately to the second one. Nice... But I'm not over, haha ! Indeed, there were four Chinese in front of us. The two firsts gave the tickets and went in. The two others followed but they were stopped by the second woman who started to yell
, in French : ""hep hep, vos tickets, là, vos tickets, ils sont où vos tickets ?!" (litterally : hey, your tickets, were are your tickets ?). They were totally lost but seemed to understand that they were being asked something about the tickets. So they try to explain something but the woman didn't give them the time to do so and started again : "ah non, hein, faut vos tickets, faut vos tickets, restez pas là, hein, mettez-vous sur le côté " (no no, I need your tickets, I need your tickets, don't stay in the way, wait on this side (which was under construction work)). Because, you know, that's very difficult to say "ticket please" when you are working in one of the most visited places of the world.

On Wednesday we made a funny trip : we started with Père Lachaise, a cemetery full of celebrities, and then we went to Montmartre. This led us to cross the most working-class areas (Barbès, Clignancourt...) of the city and we could feel it in the metro. Montmartre was full of tourists, I really prefer this place in winter ; otherwise, it's a bit like Disneyland : too many people and too many clichés about France and Paris. Anyway, that was nice. Afterwards we went to the Opera Garnier (the oldest one) and to Place Vendôme : contrary to Barbès, this part of Paris is reaaly really wealthy and the contrast was quite funny. On Place Vendôme you have all the most famous jeweller's brands of the world and it looks like a museum : you don't have price and you have to ring to go into the shop. So you just look. Jewelleries are amazing but I wonder : what's the point in all of this ?! Anyway, after that we walked through the Tuileries (it used to be a castle, which was burnt during the "Commune", the 1871's revolution. Now, there only is the castle's garden) and then along the Louvre, up to Saint-Michel, where we met two friends of mine to eat some crêpes.

On Thursday, we wanted to go to Versailles, which is a castle built by Louis XIV but also a city of 86 000 inhabitants, 50 kilometers away from Paris. It took us quite a lot of time to go there because there were strikes this day to protest against the pensions' reform. Strikes in the metro... and in the castle, which was closed, hahaha. Maryam was disappointed, of course, but we managed to visit the gardens, which actually are the most amazing of Versailles. To quote my friend Toto with whom we had a bier in the evening : "the interiors are a big shit, there is too much gold, I only go to Versailles to see the gardens". So, even though it badly started, we spent a nice day. Which ended in a bar close to Saint-Michel, as the usual.

On Friday we went to Musée d'Orsay with my friend Stephanie, the one that I met in Stavanger. It is a painting museum with pictures and sculptures from the XIXth- XXth centuries. I had never been there before but I knew that I would love it and I did ! Afterwards we walked along the Seine and we went back home eventually, Maryam by plane and me by train. The week after was really busy for me, I had to write my internship's report in four days and to see people before going to Vendée. So, as my father said in the end of this crazy week : "Now that you're going to work you will be able to rest !"

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