Hier, c'était le 17 mai et c'était la fête nationale norvégienne. Pourquoi ce jour-là ? Parce que, le 17 mai 1814, était adoptée la Constitution du Royaume de Norvège, Constitution qui n'a guère changé depuis, si ce n'est en 1905, lorsque la Norvège est devenu un État souverain. Mais les Norvégiens n'ont pas attendu cette date pour fêter le 17 mai, qui symbolise pleinement le nationalisme norvégien. Et autant vous dire qu'on peut aller se rhabiller avec notre 14 juillet.
Le 17 mai est en effet une longue journée de fête, ponctuée par de multiples parades. La première, c'est celle des enfants, comprendre celle des écoles (et collèges, lycées) de la ville. Et ils sont matinaux, les jeunes : début de la parade à 9h, ça leur laisse ensuite plus de temps pour manger des glaces et des saucisses, sic Tonje, Leikny et Ine.
Du coup, moi aussi j'ai été matinale. J'ai débarqué sur les coups de 9h et quart en ville, et comme pouvez le voir, je n'étais pas seule :
Le défilé vu de haut :
Ce jour est l'occasion pour de nombreux Norvégiens de sortir leur costume traditionnel, le "bunad". Chaque région a ses propres bunad (ça va de paire avec le dialecte !), et traditionnellement, on porte le bunad correspondant à la région d'origine de sa mère. C'est surtout les femmes qui portent un bunad, les hommes leur préférant souvent un costume plus classique. Il faut dire que ça coûte très très très cher. Kristina me disait que ça coutait entre 30 000 et 40 000 couronnes (entre 4000 et 5000 euros). Les personnes qui en possèdent une généralement l'héritent ou l'ont comme cadeau de confirmation.
Un couple en bunad (le costume de la femme vient du Rogaland, la région de Stavanger ; celui de l'homme, je ne sais pas) :
Le défilé vu de près :
(Si après cette séquence photo vous ne vous rappelez pas de la tronche du drapeau norvégien, je ne peux plus rien pour vous !)
Les écoles défilent les unes après les autres. La délégation d'une école commence avec son blason :
(blason de l'école du fils de Camilla...)
Lorsque les écoles ont suffisamment de musiciens, elles peuvent avoir une fanfare :
J'ai ainsi pu entendre "Summer Night" (Grease) version fanfare, l'Internationale ou encore Justin Bieber (enfin là c'était des préados n'ayant rien à voir avec une quelconque fanfare). Le Norvégien est éclectique.
Certaines écoles avaient aussi préparés des chorés de drapeaux (c'est pourri dit comme ça mais je n'ai pas d'autre nom en tête) :
D'autres, des danses traditionnelles :
Vu dans le cortège :
Fête nationale, certes, mais un peu internationale aussi ; l'école internationale de Stavanger nous en a mis plein la vue avec tous les drapeaux de ses ressortissants :
Délégation du lycée français :
Costume venu d'ailleurs... :
J'ai aussi vu des saris indiens très bolywoodiens.
Voilà pour la parade des scolaires. Je vais m'arrêter là pour l'instant, je mettrai plus tard les photos des 2 autres défilés, qui ont eu lieu dans l'après-midi : celui des Russ, ces lycéens qui vont passer le bac, et le "folketog", littéralement "défilé du peuple" ; c'est la parade à laquelle prennent part les associations de toutes sortes. Amnesty défile quelque fois, mais cette année on n'avait rien préparé. Ce qui ne m'a pas empêché de défiler, héhé... j'étais sous les couleurs de l'UiS (université de Stavanger), aux côtés de Leikny et ses copines. Nous étions juste derrière la fanfare et c'était trop tripant. Mais je détaillerai plus demain !
mardi 18 mai 2010
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Putain niveau ciment social ça déchire carrément plus que les guinguettes qu'on ne fait même plus dis donc !
RépondreSupprimerAh ben pour cimenter ça cimente... Jvous avais prévenu qu´on pouvait aller se rhabiller avec notre 14 juillet !
RépondreSupprimerEt pour la Française que je suis, c´est vraiment très intéressant de voir à quel point l´affirmation d´une identité nationale passe ici par l´attachement à sa région d´origine et à ses particularités. Alors que, par ailleurs, on retrouve un schéma connu en matière de concentration des pouvoirs, Oslo et sa région regroupant pas loin d´1/4 de la population norvégienne.
Je pourrai divaguer des heures là-dessus, je crois, aussi préféré-je m´arrêter là.