samedi 7 novembre 2009

J'ai le droit de déprimer ?

Extrait d'une conversation internet avec Mamzlle X (profil : personne tout à fait sympathique que j'apprécie beaucoup, représentative à mes yeux d'un certain "mainstream", puisque je ne trouve pas de mot français approprié pour l'heure) :

"- Oui, mais je rentre souvent le week-end à Grenoble, c'est que à 70 km
- Ah, tu prends le train ?
- Non, la voiture, c'est plus pratique, le train c'est trop long, puis y'en a pas toutes les 5 minutes, c'est chiant avec les bagages."

Quand je pense que j'ai des états d'âme parce que, ça y est, j'ai mis le chauffage... Je n'ai même pas osé mentionner la question de l'environnement, je ne sais pas, ça me semblait tellement... obvious. Tellement caricatural. Je suis peut-être une bonne petite fille bobo qui a bien appris sa leçon, je ne sais pas. N'empêche, je commençais presque à y croire, moi, que les gens avaient intégré qu'il fallait faire attention à l'environnement. Et que ça impliquait moins de bagnoles, moins de déchets, moins de lumières laissées allumées. Ce n'est pas même un coup de gueule que je vous fais là. Juste... du dépit. Je ne suis pas partisane de la culpabilisation intensive, mais quand même, quand :
- j'ai le droit à ce genre de conversation ;
- je vois qu'il y a toujours des fraises chez mon marchand de fruits et légumes alors qu'on est en novembre et qu'on est à Oslo, Norvège ;
- Marie me dit qu'elle a eu un prof qui enseignait le début de la semaine en Suisse et la fin de la semaine à Washington ;
- je constate le gaspi monstrueux d'électricité en Norvège (oui, pour ceux qui pensaient à la Norvège comme un pays méga écolo, je vous préviens, arrêtez de rêver : le concept de la lumière automatique ou de la minuterie est inexistant ici. Donc, les couloirs de ma résidence sont allumés 24/24 (pas étonnant ensuite, le prix des charges !!) et, le plus drôle, c'est quand même chez Aude : il y a un bouton pour éteindre le couloir et la cuisine mais ils n'ont pas le droit de le faire pour "des raisons de sécurité". Oui, moi aussi il faudra qu'on m'explique. Et puis je ne compte pas le nombre de lumières qui restent allumées la nuit sur le campus... Notez, spa plus mal d'un côté, parce que le campus est assez mal éclairé.)

Bref, quand je vois, entends et constate tout ça, je me dis qu'on a moyen de faire des sacrées économies d'énergie sans avoir besoin de se torturer l'esprit et le corps !

Mais comment on le dit aux gens sans leur faire la morale ?

7 commentaires:

  1. Je me pose la même question. Le problème est que les gens le prennent comme une remontrance (quand on est adulte, c'est plus dur de recevoir un enseignement), et n'ont pas vraiment envie qu'on vienne "les faire chier" jusque chez eux, où a priori, il font "ce qu'ils veulent". Le dernier endroit où t'as envie d'être "contrôlé". Ou du moins c'est ainsi qu'ils le perçoivent.

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  2. Si tu veux vraiment déprimer environnementalement parlant, viens chez les Ricains! J'ai jamais vu autant de gaspillage de bouffe, de plastique, d'électricité, d'eau, d'essence. En courses avec mes colocs, on a repris la voiture pour aller dans un autre magasin, situé sur le même parking, càd approximativement à 50 mètres à pied... Et avant de sortir de chez moi, je dois laisser la TV allumée pour mes deux colocs canins. Tu as dis déprimant?

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  3. Ici a Guildford y a 4 poubelles différentes jusque dans les amphis, je manque de me faire renverser par des cyclistes aussi souvent que par des voitures, les machine à café et jus de fruit dans les distributeurs sont commerce équitable... Mais dans quel monde vit-on je vous jure!!!

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  4. Ben en fait, ici, le problème c'est surtout la lumière. Pour le reste, franchement, ça pourrait être bien pire. Pas tellement de grosses bagnoles, même si je suis dans la capitale d'un des pays les + riches de la planète. Niveau vélo, y'en a plus qu'à Grenoble, mais ça n'a rien à voir avec le Danemark (ah, les pistes cyclabes au Danemark...). Et pour le café, c'est aussi équitable la plupart du temps. Pour le tri, on les papiers/cartons, les verres/boîtes de conserve et le reste.

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  5. Je suis entièrement d'accord avec vous, sur le gaspillage, les gens qui préfèrent encore s'entasser dans les bouchons, ceux qui ne trient pas (alors que ça doit être plus difficile maintenant de résister à la pression que de le faire), qui leur papier par terre alors que la poubelle est à 2m,...
    Mais, il y a quelque chose qui me navre profondément... la SNCF... Quand on habite pas en ville, qu'on prend le train souvent et qu'on doit affronter sans cesse les retards et incidents techniques, je vous avoue que la voiture est fichtrement tentante...

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  6. Oui, c'est sûr. Et puis c'est cher ! (Vla des mois que je me bats avec Ronan sur le sujet "la SNCF est-elle un service public ?" Et je persiste et signe : non, c'est un mythe. Se reporter à ce que service public est censé signifier, ie : un service également acessible à tous pour une somme modique. Ha, ha, ha.)

    Petite pensée pour les banlieusards sans RER ce matin pour un motif que je n'ai pas d'ailleurs pas bien compris... ou, si je l'ai compris, je verse définitivement du côté "connards de grévistes" ! Bref, j'espère que vous autres amis parisiens n'êtes pas concernés par la galère, parce que déjà que les transports à Paris en temps normal, c'est moyennement la joie, mais en temps de grève, je préfère ne pas imaginer.

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  7. Et encore, la plupart d'entre nous ont la carte 12-25 à la SNCF (que l'on a payé, of course...)

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