jeudi 12 novembre 2009

Vrac

Grudu, je prends le temps de gazouiller-touiper au milieu de la somme de travail que j'ai en ce moment. Jusque là, je ne me suis pas trop fait violence niveau boulot, mais 3 semaines (enfin, plus que 2 et demi) corsées m'attendent. Jugez plutôt : j'ai un examen de lundi à jeudi, oui, 4 jours, c'est un exam à la maison, je trouve ça pas mal, m'enfin faut quand même le bosser. J'ai également un fichu term paper à rendre d'ici le 25 novembre (mais je peux rayer le "d'ici", je crois) et un partiel, classique, lui, le 26. Sachant que du 20 au 22, je ne suis pas là. Yiha. Vivement le 27.

Mais j'ai une amie à mes côtés : la salle de sport. Je sens des pupilles se dilater sous l'effet de l'horreur, mais si, si, je vous jure, je ne sais pas si c'est parce que je me norvégianise grave, mais aller faire un peu de fitness entre 2 sessions boulot, c'est ultime. Tu ne penses à rien, ça te vide le cerveau, c'est génial. Awesome, comme qui dirait. Je pense même que je vais aller faire du jogging samedi, s'il ne neige pas. Oué. Faut dire, à force de croiser des gens qui cours de partout (mais pas après le métro, j'entends), ça donne envie... Et n'empêche, ça paie. Avec Marie, on a pour coutume de dire que les gros sont une catégorie qui n'existe pas en Norvège. Et on n'est pas loin de la vérité : je suis allée voir sur le site de l'OMS, leur nouveau rapport sur le sujet compte 6% d'obèses en Norvège (16% en France).

Voilou, sinon que dire de mes dernière trouvailles... j'aimerais pouvoir continuer mes explorations d'Oslo et de ses environs (Ekersberg, notamment), mais boulot, boulot, boulot. Enfin, en même temps, ça tombe bien, on n'a pas vu le soleil depuis le 2 novembre, donc l'incitation à aller s'égayer dehors se fait moindre. D'autant que le soleil-qui-se-cache-derrière-les-nuages s'en va définitivement à 16h30. (à ce propos, Rémy, j'ai résolu notre question existentielle : c'est normal qu'il fasse nuit plus tôt chez toi, tu es plus à l'est et tu es sur le même fuseau horaire. Gnarf Gnarf). Donc, au lieu d'explorations dans la ville, ben je réfléchis. Oué, ça m'arrive. Et dernièrement, je réfléchissais à toutes ces lois étrangères qui me font tellement envie. Ainsi, simplement et brièvement :

- pourquoi est-ce qu'on ne fait pas comme les Suédois par rapport à la prostitution ? En France, c'est la prostituée qui peut être punie, pas le client. En Suède, c'est le client. Ce qui me semble être beaucoup plus pertinent, tout de même (je suis quand même tendre, je ne dirai même pas qui est à l'origine de cette disposition débile en France).

- à quand le "daddy quota" ?? C'est un truc qui existe en Norvège, en Suède, en Islande et en Allemagne et qui est en passe d'être adopté en Pologne. En gros, ça part de la volonté d'impliquer plus les pères auprès des enfants, en particulier les plus jeunes. Et donc, au sein du congé parental (qui couvre à la fois ce que nous nommons congé maternité et congé parental en France), il y a un certain nombre de mois réservés à la mère, un certain nombre réservés au père, et le reste se partage comme le couple l'entend (dans 90% des cas, ça va à la mère, donc). Si les parents ne prennent pas la période réservée, elle est perdue, point. Donc, par exemple, en Suède, le congé dure 15 mois (je crois), et 2 sont réservés au père. Les meilleurs étant quand même les Islandais : 1/3 au père, 1/3 à la mère, le reste à qui veut.

- Contrairement à ce qu'on pourrait être tentés de croire, les Suisses francophones ne sont pas "comme nous", si tant que est que cela signifie quelque chose. Et leur système politique est notamment très différent puisque les Suisses votent toutes leurs lois de façon directe. Ainsi, Marie a déjà dû voter en septembre, et elle a de nouvelles lois à voter dans quelques jours. On peut se demander si c'est vraiment une bonne chose, que de tout le temps voter, y compris sur des sujets qu'on ne maîtrise pas, mais n'empêche, quand on compare au fonctionnement politique français actuel (notez que je n'ai pas dit "système"), ça fait envie.

D'ailleurs, à propos de fonctionnement politique français actuel, je m'interroge : pourquoi veut-on interdire la burka en France ? Quel est le fond de l'affaire ? Peut-on vraiment justifier ça au nom de l'égalité entre les sexes dans un pays qui compte 20% de femmes députées (d'ailleurs, pour votre gouverne, le pays qui compte le plus de représentantes féminines est le Rwanda : 63%) ? Loin de moi l'idée que le nombre de femmes investies en politique résume à lui seul à cette question. Mais fallait quand même que je le case. Toujours est-il que les 800 burkas qui se baladent en France servent, à mes yeux, de bouc émissaire. Je ne dis pas que ça ne pose pas de problème, et je trouve ça assez moche, dans tous les sens du terme. Mais je dis juste que ce n'est pas en interdisant aux gens de se fringuer d'une certaine manière qu'on règle les problèmes, et que l'argument de l'égalité entre les sexes tend de plus en plus à être utilisé comme un motif d'exclusion des gens qui ne sont "pas comme nous". (Ça marche aussi en Scandinavie, ne vous inquiétez pas pour ça) A-t-on cherché à savoir qui se cachent là-dessous ? Non, en fait on n'en sait rien et on s'en fout, car elles ne sont qu'un prétexte. A quoi ? Peut-être à exprimer une certaine identité qu'on voudrait toujours d'actualité. Et aussi parce que pour définir qui nous sommes, on commence toujours pas dire qui nous ne sommes pas. Quitte à exclure. Cela dit, qui est vraiment intégré ? Combien de personnes correspondent à la figure du citoyen idéal ?
Voilà, je réfléchis, vous dis-je...

5 commentaires:

  1. Mais... mais... mais...

    Tu recycles des conversations qu'on a eu lors de mon séjour à Oslo !!!!

    Le dernièrement, il est un petit peu vieux, alors.

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  2. Euuuh... on a parlé du congé parental et du port de la burka ?

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  3. Affirmatif.

    En fait, tu testes sur moi tes arguments avant de les exposer à la face du monde. ;)

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  4. Oui, voilà, c'est ça, tu es mon cobaye.
    Or... Or... (arg, le dernier épisode de HIMYM...) peut-être que je ne réfléchis pas là-dessus un jour et puis j'oublie. A noter d'ailleurs que,sur 21 ans, 3 semaines me semblent pouvoir être qualifiées de "dernièrement". Mais je suppose que tu vas encore trouver quelque chose à redire...

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  5. Même pas. Comme quoi tout arrive.

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