...Marcello :
Il est gazou, non ?
Je l'ai acquis ce matin au loppemarked de Grønland (comprendre "brocante", et même si le mot n'est pas approprié aux dires de notre chère prof de norvégien parce que, en gros, ça correspond davantage à nos braderies qui se tiennent une fois l'an, c'est comme ça que tout le monde appelle la brocante du samedi matin à Grønland donc voilà zut) , j'ai même marchandé pour l'avoir, héhé !
Voici, en vrac, quelques photos du quartier :
La boutique où j'achète mes fruits et légumes pas chers :
Au milieu du bazar, pardon, loppemarked :
A propos de bazar :
Pour la petite histoire, Grønland est un vieux quartier ouvrier, désormais terre d'asile des immigrés de tout bord au cœur d'Oslo. La synthèse en photo :
La photo spéciale dédicace :
Des fois que vous n'ayez pas bien saisi :
Vous aurez noté que le temps est légèrement moins enchanteur, aujourd'hui... on nous annonce la neige pour demain et les jours suivants, yeepee !
samedi 31 octobre 2009
jeudi 29 octobre 2009
Pour faire taire les âmes moqueuses...
... qui commencent à se gausser quand ils voient les températures norvégiennes, en particulier lorsqu'ils les mettent en parallèle avec les températures françaises, qui sont très hautes d'après l'éternel Joël Coladdo.
Parce que la Norvège est maître dans l'art d'un concept que je découvre chaque jour avec émerveillement : l'hiver avec les couleurs de l'automne. Et franchement, les tapis de feuilles jaunes pris dans la glace, c'est juste magnifique.
Donc je fais partager un peu, voici les photos que j'ai prises ce matin en allant sur le campus. Enfin, non, d'abord, voici la vue que j'ai eu en me réveillant :
Puis, sur le campus :
Pris dans la bibli en attendant Melvin qui avait oublié ses sous (ça y est, c'est sûr, on va dans le nord en novembre, on va voir les Lofoten de nuit avec la lune et la neige et tooooouuuut...) :
Et puisque vous êtes sages, voici quelques photos prises ces derniers jours, au cours de mes pérégrinations avec le Rémy et le Ronan. J'ai aussi découvert un nouvel endroit super gazou (bien qu'en travaux... toute la tragédie d'Oslo est là, je crois : quand le bâtiment va, tout va... sauf les paysages !) depuis que vous êtes partis, messieurs (d'ailleurs, Rémy, tu noteras que tu as vraiment la poisse : il s'est mis à faire moche le jour de ta venue et le soleil est revenu 2 jours après ton départ...), mais je n'avais pas mon appareil donc vous n'en profiterez pas par procuration. Pas cette fois, en tout cas, mais j'y retournerai certainement !
En attendant, voici quelques maisons attrapées en plein vol, près de Middelalderbyen (littéralement : "la ville du Moyen-Age", mais plus souvent traduit par "parc des ruines", je vous laisse deviner pourquoi) :
Et quelques photos de Karl Johan Gate, je vous en avais promises il y a de cela 2 mois, et les voici enfin !
Depuis le Sortinget (= Parlement), vue sur les jardins qui séparent Karl Johan Gate de Stortingsgata :
(On notera la présence du Palais Royal (= Slottet), au fond. Navrée pour le screugneugneu de bus)
Et voici la salle où siègent les députés, tant qu'à faire :
Ah, et pour vous montrer que le prix Nobel de la paix a une existence physique :
(Pour info, c'est Ronan qui a pris la photo, je n'ai pas encore le don d'ubiquité)
Voilou, je suis toujours là si vous voulez venir !
Parce que la Norvège est maître dans l'art d'un concept que je découvre chaque jour avec émerveillement : l'hiver avec les couleurs de l'automne. Et franchement, les tapis de feuilles jaunes pris dans la glace, c'est juste magnifique.
Donc je fais partager un peu, voici les photos que j'ai prises ce matin en allant sur le campus. Enfin, non, d'abord, voici la vue que j'ai eu en me réveillant :
Puis, sur le campus :
Pris dans la bibli en attendant Melvin qui avait oublié ses sous (ça y est, c'est sûr, on va dans le nord en novembre, on va voir les Lofoten de nuit avec la lune et la neige et tooooouuuut...) :
Et puisque vous êtes sages, voici quelques photos prises ces derniers jours, au cours de mes pérégrinations avec le Rémy et le Ronan. J'ai aussi découvert un nouvel endroit super gazou (bien qu'en travaux... toute la tragédie d'Oslo est là, je crois : quand le bâtiment va, tout va... sauf les paysages !) depuis que vous êtes partis, messieurs (d'ailleurs, Rémy, tu noteras que tu as vraiment la poisse : il s'est mis à faire moche le jour de ta venue et le soleil est revenu 2 jours après ton départ...), mais je n'avais pas mon appareil donc vous n'en profiterez pas par procuration. Pas cette fois, en tout cas, mais j'y retournerai certainement !
En attendant, voici quelques maisons attrapées en plein vol, près de Middelalderbyen (littéralement : "la ville du Moyen-Age", mais plus souvent traduit par "parc des ruines", je vous laisse deviner pourquoi) :
Et quelques photos de Karl Johan Gate, je vous en avais promises il y a de cela 2 mois, et les voici enfin !
Depuis le Sortinget (= Parlement), vue sur les jardins qui séparent Karl Johan Gate de Stortingsgata :
(On notera la présence du Palais Royal (= Slottet), au fond. Navrée pour le screugneugneu de bus)
Et voici la salle où siègent les députés, tant qu'à faire :
Ah, et pour vous montrer que le prix Nobel de la paix a une existence physique :
(Pour info, c'est Ronan qui a pris la photo, je n'ai pas encore le don d'ubiquité)
Voilou, je suis toujours là si vous voulez venir !
mercredi 28 octobre 2009
This is it, Marshall... it's looking at me...
(pour les néophytes, cf HIMYM saison 4, dernier épisode)
Oui, this is it. Non, je ne parle pas de Mickael Jackson. Je parle de l'hiver.
Impossible de se voiler la face, maintenant on y est, c'est sûr, et je n'ai plus qu'à guetter les rennes à ma fenêtre, à défaut de neige, puisque le soleil est revenu en maître depuis que Rémy est rentré à Uppsala.
Certes, ça faisait déjà quelques temps que, le matin, les toits en face de chez moi étaient gelés, et je vous avais déjà parlé de la chute des températures début octobre. Mais là... on a fait un bond qualitatif, c'est moi qui vous le dis. Jugez plutôt :
- Maintenant, il fait nuit à 17h30 (sous le soleil... on attend de voir ce que ça donne avec les nuages !)
- Le court de tennis n'a pas dégelé aujourd'hui.
- D'habitude, quand je pose mon pied sur une flaque gelée, ça craquouille et ça fait "puiiiche" (je vous recommande, c'est super gazou). Ce soir, la plus grande flaque en bas de l'immeuble n'a pas même pas bougé d'un cil, continuant à renfermer son précieux trésor : un gobelet marqué "coca-cola".
- Quand on marche dans les rues, ça glisse à cause du gel, et c'est tout pailleté aussi.
- Je vois de plus en plus de skieurs dans les rues. Non, il n'y a pas encore de neige, ils font du ski à roulette pour ne pas perdre la main hors-saison. J'en avais déjà croisés en août, mais là, ça se confirme.
- Une des voitures garées dans Vestgrensa (c'est le nom de la rue, ce n'est pas que le nom de ma résidence... située dans Trimveien, d'ailleurs, nom de rue que je n'ai jamais vu nulle part, à croire qu'ils l'ont créée seulement pour nous) a, sur ses pare-brises, des couvertures. Je doute de l'efficacité du dispositif, m'enfin si on veut, hein. En tout cas, ça fait hiver, je trouve. Genre, il fait tellement froid dans ce pays qu'on met même des habits aux objets. Bientôt, z'allez voir que je vais me retrouver face à un vélo avec un bonnet de laine sur la selle et des chaussons aux pédales.
Oui, this is it. Non, je ne parle pas de Mickael Jackson. Je parle de l'hiver.
Impossible de se voiler la face, maintenant on y est, c'est sûr, et je n'ai plus qu'à guetter les rennes à ma fenêtre, à défaut de neige, puisque le soleil est revenu en maître depuis que Rémy est rentré à Uppsala.
Certes, ça faisait déjà quelques temps que, le matin, les toits en face de chez moi étaient gelés, et je vous avais déjà parlé de la chute des températures début octobre. Mais là... on a fait un bond qualitatif, c'est moi qui vous le dis. Jugez plutôt :
- Maintenant, il fait nuit à 17h30 (sous le soleil... on attend de voir ce que ça donne avec les nuages !)
- Le court de tennis n'a pas dégelé aujourd'hui.
- D'habitude, quand je pose mon pied sur une flaque gelée, ça craquouille et ça fait "puiiiche" (je vous recommande, c'est super gazou). Ce soir, la plus grande flaque en bas de l'immeuble n'a pas même pas bougé d'un cil, continuant à renfermer son précieux trésor : un gobelet marqué "coca-cola".
- Quand on marche dans les rues, ça glisse à cause du gel, et c'est tout pailleté aussi.
- Je vois de plus en plus de skieurs dans les rues. Non, il n'y a pas encore de neige, ils font du ski à roulette pour ne pas perdre la main hors-saison. J'en avais déjà croisés en août, mais là, ça se confirme.
- Une des voitures garées dans Vestgrensa (c'est le nom de la rue, ce n'est pas que le nom de ma résidence... située dans Trimveien, d'ailleurs, nom de rue que je n'ai jamais vu nulle part, à croire qu'ils l'ont créée seulement pour nous) a, sur ses pare-brises, des couvertures. Je doute de l'efficacité du dispositif, m'enfin si on veut, hein. En tout cas, ça fait hiver, je trouve. Genre, il fait tellement froid dans ce pays qu'on met même des habits aux objets. Bientôt, z'allez voir que je vais me retrouver face à un vélo avec un bonnet de laine sur la selle et des chaussons aux pédales.
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mardi 27 octobre 2009
Erasmus Way of Life
A force d'en parler, on ne sait plus ce que c'est : le concept de l'erasmus. On en a quelques échos, à coups de photos postées sur les blogs des autres, pleines de gens (jamais les mêmes) qui font des grands sourires et le V de la victoire, des photos dont la légende ne manquera jamais de mentionner la provenance de ces personnes, provenance rarement locale au demeurant. Et puis on sait ce qu'on est censés être, quand on est erasmus : quelqu'un qui fait tout le temps la fête, qui va visiter des coins que la plupart des locaux n'auront probablement jamais vu et qui se soucie de ses notes comme de sa première dent puisque de toutes façons, la seule chose qui compte, c'est de valider son semestre, peu importe que ce soit à coups de A ou de E étant donné que l'université d'origine ne prend pas en compte cette notation. Elle veut juste que vous ayez 30 crédits. Point.
Voilà le genre de personnage qui m'intriguait fortement au début et auquel je me sentais bien en peine de ressembler, quand même. Ok, je voyage. Certes. (Même qu'on va aller de Trondheim à Tromsø en novembre et que si vous regardez sur une carte de la Norvège, vous comprendrez probablement mon gazouillage intempestif à ce propos). Et mes fréquentations norvégiennes sont épisodiques. Non que je ne discute jamais ni ne passe de soirée avec des Norvégiens, mais ce ne sont pas les personnages principaux du sitcom que je vis présentement. Oui, ma vie en Norvège est un sitcom de type Friends ou HIMYM ; petite pensée émue pour ce gars italo-turc qui draguait Aude et qui lui envoyait des textos de type "tu pourrais répondre quand je t'appelle". Ah Sergio, si tu m'entends... Je me souviendrais toujours de ce moment où on t'a croisé dans le métro alors que j'expliquais à Aude que ma vie était une série télé... En plus, tous les gens sont beaux ici.
Donc, d'accord, je présente quelques caractéristiques de l'Erasmus-type. Mais quand même : d'abord, je bosse. Si, si, c'est vrai. Ensuite, le concept de l'exchange student qui va de beuverie en beuverie (de party en party, diront nous pudiquement), je ne connaissais guère. Mais je dois dire que depuis 2-3 semaines, je commence à saisir,à coups de parties improvisées. Dernier épisode en date : une cage party baroque qui se transforme en lift party, 4th floor party puis corridor party.
Je vais vous expliquer tout ça, ne vous inquiétez pas, mais d'abord, laissez-moi vous introduire un concept : la kitchen party. Il faut savoir que, dans la plupart des résidences étudiantes, les cuisines sont partagées par plus de 2 personnes. Ça peut varier de 5 à 10 et ça peut être un bonheur plus ou moins grand, cf la tronche de la cuisine de Melvin ou les déboires de Aude, à comparer avec les cuisines nickel de Benjamin ou Johanna. Un point commun à toutes ces cuisines, cela dit : elles sont grandes, donc on peut y mettre du monde, donc on peut y faire la fête. Et la kitchen party fut. C'est comme cela que je me suis retrouvée dans la cuisine d'une parfaite inconnue qui fêtait son anniversaire il y a de cela 2 semaines, avec plein de Polonais et de Norvégiens puisque cette parfaite inconnue était une Polonaise faisant ses études en Norvège. Dingue. Tout cela m'a valu ensuite de prendre le dernier métro (minuit 53)direction le centre ville pour atterrir dans un bar dansant dans lequel je me suis éclatée sur "Don't stop me now" en compagnie d'un Azéri qui, manifestement, aimait beaucoup Queen lui aussi. Dit comme ça, la mondialisation, c'est sympa, non ? Et il me faut également mentionner cette balade sur Karl Johan Gate en compagnie d'un Norvégien fort sympathique orginaire de Trondheim, à la recherche d'un distributeur. C'est beau, la vie...
Le concept de la kitchen party étant posé, sachez qu'il peut se décliner à l'envie avec tout nom d'endroit où il y a du monde et où on peut faire la fête. C'est ainsi que la semaine dernière, je reçois une invitation de Melvin sur fasbok à l'évènement "Cage Party", ie : fête dans la cave d'un des immeubles de Kringjså, une des plus grandes résidences étudiantes, dont j'ai déjà dû vous parler (à prononcer kringcho en roulant le "r" si vous ne voulez pas avoir l'accent de Bergen). Il faut savoir au préalable que tous les immeubles étudiants ont un sous-sol dans lequel il y a un endroit de stockage attribué à chaque chambre et c'était donc dans cet environnement qu'une party était organisée samedi dernier, party à laquelle je me suis rendue en compagnie de Ronan, qui était de passage, et de la joyeuse bande de Copenhague, j'ai nommé Aude, Marie, Melvin et Marc.
Et c'était assez ubuesque, en fait. On a débarqué dans cette cave blindée de monde, on a dû croiser à peu près toutes nos connaissances erasmus jusqu'à arriver à un endroit un peu moins bondé dans lequel on a pu se poser... pas longtemps puisque l'alarme incendie a dû se déclencher moins d'une demi-heure après. Notez que les détecteurs de fumée sont des êtres peu sensibles, vu la dose de fumée de cigarettes qu'ils se sont pris dans la figure avant de lancer leur mouvement de protestation. Notez aussi que s'il y avait eu vraiment le feu, j'aurais eu le temps de cramer 10 fois avant de me rendre compte que l'alarme sonnait ; autant ça vous casse les oreilles quand vous êtes tranquille dans votre chambre, autant dans la cave, on l'entend vraiment peu. M'enfin nous avons fini par sortir, ainsi que tous les gens qui se trouvaient à ce moment-là dans le building 10 de Kringsjå. C'est ainsi que j'ai croisé ma copine Mariam qui a le malheur d'habiter cet immeuble... Et je comprends maintenant pourquoi je suis réveillée de temps à autre par l'alarme incendie de Vestgrensa. Scrogneugneu.
On a donc poireauté une demi-heure dehors avant de pouvoir rerentrer. Et là, que faire ? On a manqué de se prendre une bassine de flotte sur la courge, balancée par des nanas du 5ème exaspérées du barouf qu'on faisait en bas (auquel contribuait plus que fortement la bande d'espagnols bourrés à côté de nous, je dois dire). Puis, la grande question s'est posée : on va où, maintenant ? La rumeur grandissait, disant qu'il y avait une kitchen party au 8th floor. Et d'aller au 8th floor, ou plutôt, de se retrouver coincés dans l'escalier parce que trop de monde devant. Et de descendre au 4th floor sur les conseils d'un gars placé une dizaine de marches plus haut (enfin, si on veut être plus précis, c'était surtout un espèce de cri composé de "and now, go to 4th flooooooor!"). Arrivés au 4th floor, un constat : il ne se passe rien au 4th, faut qu'on y aille. Mais c'était sans compter sur certaines personnes suffisamment bourrées pour aller cogner aux portes des différents couloirs en gueulant un truc à base de "ouvrez, on veut faire la fête !!". Là, c'est le moment où je nous suis tous maudis intérieurement à la place (ou plutôt en choeur avec, je pense) des pauvres âmes qui tentaient de roupiller au 4ème. Vous devez vous dire que j'aurais pu sortir, dans ce cas, mais le fait est que j'étais en plein milieu d'un gros tas de gens et que ce n'était pas forcément évident. Cela étant, heureusement pour les pauvres âmes, on a fini par dégager (mon échelle de temporalité me souffle qu'on a dû les traumatiser pendant une vingtaine de minutes), non sans avoir testé, auparavant, le concept de la lift party, par procuration. Par lift party, comprendre : se retrouver coincé dans un ascenseur. Et par procuration, comprendre : j'étais juste à côté de l'ascenseur et il a une vitre. Bon, ils n'y sont pas restés bien longtemps. Ils étaient 3 dans l'ascenseur, 2 gars et une fille polonaise mais sachant couramment le norvégien, et Melvin m'a raconté a posteriori que les 2 gars ont tenté vainement de comprendre ce qui était écrit jusqu'à ce que la fille en ait marre d'être coincée et appuie sur le bon bouton.
Et ceci nous ramène donc à notre départ du 4th floor, direction le fameux 8th floor où il y avait effectivement une kitchen party qui, pour nous, s'est transformée en corridor party dans la mesure où c'était là qu'il restait de la place. C'est ainsi que je me suis retrouvée à parler avec Matt, from California and from the same norskkurs as me, de la réforme du système de santé américain voulue par Obama. En bon Californien, il comprenait aussi peu que moi les oppositions à ce projet donc je n'ai pas bien pu éclaircir le mystère étatsunien ; d'autant que Marc, américain lui aussi, vient du Maryland et qu'ils sont aussi démocrates par là-bas. (N'empêche que les Américains qui viennent en Norvège doivent halluciner ; imaginez qu'il y a quand même un monopole sur le lait, ici !)
Bref, tout ça pour rentrer à 3h30 du matin, mais notez l'astuce : c'était 2h30 avec la nouvelle heure. Et pour ceux, perspicaces, qui me feraient remarquer que j'ai dit plus haut que le dernier métro était à minuit 53, je répondrais qu'on est rentré à pieds, ça nous a pris 25 minutes et c'est cool parce que c'est en descente.
Voilà le genre de personnage qui m'intriguait fortement au début et auquel je me sentais bien en peine de ressembler, quand même. Ok, je voyage. Certes. (Même qu'on va aller de Trondheim à Tromsø en novembre et que si vous regardez sur une carte de la Norvège, vous comprendrez probablement mon gazouillage intempestif à ce propos). Et mes fréquentations norvégiennes sont épisodiques. Non que je ne discute jamais ni ne passe de soirée avec des Norvégiens, mais ce ne sont pas les personnages principaux du sitcom que je vis présentement. Oui, ma vie en Norvège est un sitcom de type Friends ou HIMYM ; petite pensée émue pour ce gars italo-turc qui draguait Aude et qui lui envoyait des textos de type "tu pourrais répondre quand je t'appelle". Ah Sergio, si tu m'entends... Je me souviendrais toujours de ce moment où on t'a croisé dans le métro alors que j'expliquais à Aude que ma vie était une série télé... En plus, tous les gens sont beaux ici.
Donc, d'accord, je présente quelques caractéristiques de l'Erasmus-type. Mais quand même : d'abord, je bosse. Si, si, c'est vrai. Ensuite, le concept de l'exchange student qui va de beuverie en beuverie (de party en party, diront nous pudiquement), je ne connaissais guère. Mais je dois dire que depuis 2-3 semaines, je commence à saisir,à coups de parties improvisées. Dernier épisode en date : une cage party baroque qui se transforme en lift party, 4th floor party puis corridor party.
Je vais vous expliquer tout ça, ne vous inquiétez pas, mais d'abord, laissez-moi vous introduire un concept : la kitchen party. Il faut savoir que, dans la plupart des résidences étudiantes, les cuisines sont partagées par plus de 2 personnes. Ça peut varier de 5 à 10 et ça peut être un bonheur plus ou moins grand, cf la tronche de la cuisine de Melvin ou les déboires de Aude, à comparer avec les cuisines nickel de Benjamin ou Johanna. Un point commun à toutes ces cuisines, cela dit : elles sont grandes, donc on peut y mettre du monde, donc on peut y faire la fête. Et la kitchen party fut. C'est comme cela que je me suis retrouvée dans la cuisine d'une parfaite inconnue qui fêtait son anniversaire il y a de cela 2 semaines, avec plein de Polonais et de Norvégiens puisque cette parfaite inconnue était une Polonaise faisant ses études en Norvège. Dingue. Tout cela m'a valu ensuite de prendre le dernier métro (minuit 53)direction le centre ville pour atterrir dans un bar dansant dans lequel je me suis éclatée sur "Don't stop me now" en compagnie d'un Azéri qui, manifestement, aimait beaucoup Queen lui aussi. Dit comme ça, la mondialisation, c'est sympa, non ? Et il me faut également mentionner cette balade sur Karl Johan Gate en compagnie d'un Norvégien fort sympathique orginaire de Trondheim, à la recherche d'un distributeur. C'est beau, la vie...
Le concept de la kitchen party étant posé, sachez qu'il peut se décliner à l'envie avec tout nom d'endroit où il y a du monde et où on peut faire la fête. C'est ainsi que la semaine dernière, je reçois une invitation de Melvin sur fasbok à l'évènement "Cage Party", ie : fête dans la cave d'un des immeubles de Kringjså, une des plus grandes résidences étudiantes, dont j'ai déjà dû vous parler (à prononcer kringcho en roulant le "r" si vous ne voulez pas avoir l'accent de Bergen). Il faut savoir au préalable que tous les immeubles étudiants ont un sous-sol dans lequel il y a un endroit de stockage attribué à chaque chambre et c'était donc dans cet environnement qu'une party était organisée samedi dernier, party à laquelle je me suis rendue en compagnie de Ronan, qui était de passage, et de la joyeuse bande de Copenhague, j'ai nommé Aude, Marie, Melvin et Marc.
Et c'était assez ubuesque, en fait. On a débarqué dans cette cave blindée de monde, on a dû croiser à peu près toutes nos connaissances erasmus jusqu'à arriver à un endroit un peu moins bondé dans lequel on a pu se poser... pas longtemps puisque l'alarme incendie a dû se déclencher moins d'une demi-heure après. Notez que les détecteurs de fumée sont des êtres peu sensibles, vu la dose de fumée de cigarettes qu'ils se sont pris dans la figure avant de lancer leur mouvement de protestation. Notez aussi que s'il y avait eu vraiment le feu, j'aurais eu le temps de cramer 10 fois avant de me rendre compte que l'alarme sonnait ; autant ça vous casse les oreilles quand vous êtes tranquille dans votre chambre, autant dans la cave, on l'entend vraiment peu. M'enfin nous avons fini par sortir, ainsi que tous les gens qui se trouvaient à ce moment-là dans le building 10 de Kringsjå. C'est ainsi que j'ai croisé ma copine Mariam qui a le malheur d'habiter cet immeuble... Et je comprends maintenant pourquoi je suis réveillée de temps à autre par l'alarme incendie de Vestgrensa. Scrogneugneu.
On a donc poireauté une demi-heure dehors avant de pouvoir rerentrer. Et là, que faire ? On a manqué de se prendre une bassine de flotte sur la courge, balancée par des nanas du 5ème exaspérées du barouf qu'on faisait en bas (auquel contribuait plus que fortement la bande d'espagnols bourrés à côté de nous, je dois dire). Puis, la grande question s'est posée : on va où, maintenant ? La rumeur grandissait, disant qu'il y avait une kitchen party au 8th floor. Et d'aller au 8th floor, ou plutôt, de se retrouver coincés dans l'escalier parce que trop de monde devant. Et de descendre au 4th floor sur les conseils d'un gars placé une dizaine de marches plus haut (enfin, si on veut être plus précis, c'était surtout un espèce de cri composé de "and now, go to 4th flooooooor!"). Arrivés au 4th floor, un constat : il ne se passe rien au 4th, faut qu'on y aille. Mais c'était sans compter sur certaines personnes suffisamment bourrées pour aller cogner aux portes des différents couloirs en gueulant un truc à base de "ouvrez, on veut faire la fête !!". Là, c'est le moment où je nous suis tous maudis intérieurement à la place (ou plutôt en choeur avec, je pense) des pauvres âmes qui tentaient de roupiller au 4ème. Vous devez vous dire que j'aurais pu sortir, dans ce cas, mais le fait est que j'étais en plein milieu d'un gros tas de gens et que ce n'était pas forcément évident. Cela étant, heureusement pour les pauvres âmes, on a fini par dégager (mon échelle de temporalité me souffle qu'on a dû les traumatiser pendant une vingtaine de minutes), non sans avoir testé, auparavant, le concept de la lift party, par procuration. Par lift party, comprendre : se retrouver coincé dans un ascenseur. Et par procuration, comprendre : j'étais juste à côté de l'ascenseur et il a une vitre. Bon, ils n'y sont pas restés bien longtemps. Ils étaient 3 dans l'ascenseur, 2 gars et une fille polonaise mais sachant couramment le norvégien, et Melvin m'a raconté a posteriori que les 2 gars ont tenté vainement de comprendre ce qui était écrit jusqu'à ce que la fille en ait marre d'être coincée et appuie sur le bon bouton.
Et ceci nous ramène donc à notre départ du 4th floor, direction le fameux 8th floor où il y avait effectivement une kitchen party qui, pour nous, s'est transformée en corridor party dans la mesure où c'était là qu'il restait de la place. C'est ainsi que je me suis retrouvée à parler avec Matt, from California and from the same norskkurs as me, de la réforme du système de santé américain voulue par Obama. En bon Californien, il comprenait aussi peu que moi les oppositions à ce projet donc je n'ai pas bien pu éclaircir le mystère étatsunien ; d'autant que Marc, américain lui aussi, vient du Maryland et qu'ils sont aussi démocrates par là-bas. (N'empêche que les Américains qui viennent en Norvège doivent halluciner ; imaginez qu'il y a quand même un monopole sur le lait, ici !)
Bref, tout ça pour rentrer à 3h30 du matin, mais notez l'astuce : c'était 2h30 avec la nouvelle heure. Et pour ceux, perspicaces, qui me feraient remarquer que j'ai dit plus haut que le dernier métro était à minuit 53, je répondrais qu'on est rentré à pieds, ça nous a pris 25 minutes et c'est cool parce que c'est en descente.
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jeudi 15 octobre 2009
La classe
J'avais presque oublié, à force de passer 3 ans dans la même promo dans laquelle on connaît tout le monde même si on ne parle jamais à tout le monde, ce que ça fait de débarquer dans une nouvelle classe où on ne connaît personne.
Ici, le concept de promo est assez limité, je pense, dans la mesure où les étudiants choisissent leurs cours chaque semestre ; il n'y a pas de filière à proprement parler. Je ne pourrai pas vous en dire bien plus, étant donné que les "exchange students" ne sont pas exactement dans le même cadre que les autres. Toujours est-il que j'ai des têtes différentes dans chacun de mes cours, même si certaines têtes reviennent. Donc je serais bien en peine d'appeler ces groupes de gens des "classes".
Mais j'ai aussi un cours qui me prend 6 heures par semaine, j'ai nommé : le cours de norvégien. Ça, c'est ma classe, et même si je suis loin dans le Nord (pas tant que ça d'ailleurs ; en novembre, je devrai aller au-dessus du cercle polaire, mais je vous en reparlerai !), c'est la même chose qu'ailleurs.
Au début, vous ne connaissez personne. En règle générale, je n'aime pas arriver en avance (pour ça que je suis tout le temps en retard, parce que c'est 'achement dur d'arriver à l'heure pile), mais dans un tel contexte, c'est pire que tout. Ça m'est arrivé un jour (sisi), j'avais 5 minutes d'avance et franchement, c'est nul. Parce que c'est l'heure à laquelle il y a encore des tables libres, donc je me suis installée à l'une d'entre elles, plutôt que d'aller m'asseoir à côté de la fille derrière moi qui avait l'air sympa. Les gens sont ensuite arrivés et se sont assis à leur tour. Progressivement, il n'y avait plus de tables libres donc les nouveaux venus ont dû prendre place à côté des autres. Mais toujours personne à côté de moi. Je me suis subitement sentie revenue à ces moments d'enfance où l'institeur/trice/moniteur/trice désignait 2 enfants pour former les équipes ; ma grande angoisse était d'être parmi les derniers, ceux que personne ne veut choisir parce que : ils sont petits et/ou ils ont des lunettes et/ou ce sont des filles (notez d'ailleurs cette absurdité qui consiste à déplorer la présence d'une majorité de filles dans l'équipe à un âge où la différence de force physique n'existe pas, absurdité encouragée par la catégorie d'adulte susmentionnée, qui plus est). Je présentais 2 des critères discriminatoires, donc je vous laisse imaginer que ça m'est arrivé plusieurs fois... surtout les premiers jours, quand personne ne connait personne (raah, ce que j'ai pu exécrer le classique ballon prisonnier du premier jour de colo !). Après, ça allait mieux parce que je savais courir et attraper un ballon.
Bref, back in 2009 (Nouille, si tu me suis...), je divaguais là-dessus, assez déprimée je dois dire, quand la prof est arrivée. Un cours qui commence, c'est la bénédiction, mes cocos, dans ces moments-là. Ironie du sort : c'est ce jour-là que, à la faveur du tea-time (premier du genre), j'ai commencé à parler à 2 filles qui sont désormais mes amies de norvégien. Never despair !(à ce propos, j'ai résolu de rejoindre une association de jeux de société ; ça n'a rien à voir avec ma classe, mais j'ai décidé de remédier à mon manque chronique d'amitié norvégienne, et à ma nostalgie du K'fée des Jeux par la même occasion)
Et donc, 2 mois plus tard, que dire de ma classe ? La même chose que pour les autres :
- Il y a vos amis. Ceux que vous allez voir dès que vous entrez dans la salle pour leur dire bonjour (Hei ! Hvordan har du det ? - Bare bra, og du ? - Bare bra - Hvor var helgen din ? - Veldig godt ! etc., etc.), même s'il n'y a plus de place à côté d'eux. Pour l'essentiel, j'ai nommé Mariam, Pia et Johanna.
- Il y a ceux à qui vous parlez de temps en temps en cours et qui sont peut-être en passe de rentrer dans la catégorie ci-dessus.
- Ceux à qui vous ne parlez jamais mais que vous trouvez sympa quand même. Vous aimeriez bien leur dire "salut ! tu veux être mon ami ?", si ça marchait comme ça dans la vraie vie.
- Ceux à qui vous ne parlez jamais mais qui vous exaspèrent. J'en ai un, notamment, toujours à demander "I have a question" alors qu'il pourrait dire "Jeg har et spørsmål", ça doit être une des premières phrases qu'on a apprises.
- Ceux à qui ne vous parlez jamais et dont vous vous foutez. Sous-catégorie : ceux dont vous venez tout juste de remarquer la présence dans votre classe, au milieu du semestre.
Spécificité de cette classe, quand même : on vient des 4 coins de la planète. Au menu : France, Allemagne (rien de très exotique jusque-là !), Luxembourg, République Tchèque, Estonie, Iran, Pakistan, Chine, Japon, Malawi, Australie, États-Unis. Ajoutons cela de la Finlande, de la Corée du Sud, de l'Autriche, de l'Angleterre, de la Lettonie, du Zimbabwe et de la Pologne dans mon cours de substitution du mercredi, celui où j'allais jusqu'à hier pour pouvoir aller à mon cours de danse africaine (je dis allais parce que les cours de sports sont organisés par demi-semestre). Je pense que, désormais, j'ai rencontré des ressortissants de bon nombre de pays de la planète ! C'est beau la mondialisation...
Ici, le concept de promo est assez limité, je pense, dans la mesure où les étudiants choisissent leurs cours chaque semestre ; il n'y a pas de filière à proprement parler. Je ne pourrai pas vous en dire bien plus, étant donné que les "exchange students" ne sont pas exactement dans le même cadre que les autres. Toujours est-il que j'ai des têtes différentes dans chacun de mes cours, même si certaines têtes reviennent. Donc je serais bien en peine d'appeler ces groupes de gens des "classes".
Mais j'ai aussi un cours qui me prend 6 heures par semaine, j'ai nommé : le cours de norvégien. Ça, c'est ma classe, et même si je suis loin dans le Nord (pas tant que ça d'ailleurs ; en novembre, je devrai aller au-dessus du cercle polaire, mais je vous en reparlerai !), c'est la même chose qu'ailleurs.
Au début, vous ne connaissez personne. En règle générale, je n'aime pas arriver en avance (pour ça que je suis tout le temps en retard, parce que c'est 'achement dur d'arriver à l'heure pile), mais dans un tel contexte, c'est pire que tout. Ça m'est arrivé un jour (sisi), j'avais 5 minutes d'avance et franchement, c'est nul. Parce que c'est l'heure à laquelle il y a encore des tables libres, donc je me suis installée à l'une d'entre elles, plutôt que d'aller m'asseoir à côté de la fille derrière moi qui avait l'air sympa. Les gens sont ensuite arrivés et se sont assis à leur tour. Progressivement, il n'y avait plus de tables libres donc les nouveaux venus ont dû prendre place à côté des autres. Mais toujours personne à côté de moi. Je me suis subitement sentie revenue à ces moments d'enfance où l'institeur/trice/moniteur/trice désignait 2 enfants pour former les équipes ; ma grande angoisse était d'être parmi les derniers, ceux que personne ne veut choisir parce que : ils sont petits et/ou ils ont des lunettes et/ou ce sont des filles (notez d'ailleurs cette absurdité qui consiste à déplorer la présence d'une majorité de filles dans l'équipe à un âge où la différence de force physique n'existe pas, absurdité encouragée par la catégorie d'adulte susmentionnée, qui plus est). Je présentais 2 des critères discriminatoires, donc je vous laisse imaginer que ça m'est arrivé plusieurs fois... surtout les premiers jours, quand personne ne connait personne (raah, ce que j'ai pu exécrer le classique ballon prisonnier du premier jour de colo !). Après, ça allait mieux parce que je savais courir et attraper un ballon.
Bref, back in 2009 (Nouille, si tu me suis...), je divaguais là-dessus, assez déprimée je dois dire, quand la prof est arrivée. Un cours qui commence, c'est la bénédiction, mes cocos, dans ces moments-là. Ironie du sort : c'est ce jour-là que, à la faveur du tea-time (premier du genre), j'ai commencé à parler à 2 filles qui sont désormais mes amies de norvégien. Never despair !(à ce propos, j'ai résolu de rejoindre une association de jeux de société ; ça n'a rien à voir avec ma classe, mais j'ai décidé de remédier à mon manque chronique d'amitié norvégienne, et à ma nostalgie du K'fée des Jeux par la même occasion)
Et donc, 2 mois plus tard, que dire de ma classe ? La même chose que pour les autres :
- Il y a vos amis. Ceux que vous allez voir dès que vous entrez dans la salle pour leur dire bonjour (Hei ! Hvordan har du det ? - Bare bra, og du ? - Bare bra - Hvor var helgen din ? - Veldig godt ! etc., etc.), même s'il n'y a plus de place à côté d'eux. Pour l'essentiel, j'ai nommé Mariam, Pia et Johanna.
- Il y a ceux à qui vous parlez de temps en temps en cours et qui sont peut-être en passe de rentrer dans la catégorie ci-dessus.
- Ceux à qui vous ne parlez jamais mais que vous trouvez sympa quand même. Vous aimeriez bien leur dire "salut ! tu veux être mon ami ?", si ça marchait comme ça dans la vraie vie.
- Ceux à qui vous ne parlez jamais mais qui vous exaspèrent. J'en ai un, notamment, toujours à demander "I have a question" alors qu'il pourrait dire "Jeg har et spørsmål", ça doit être une des premières phrases qu'on a apprises.
- Ceux à qui ne vous parlez jamais et dont vous vous foutez. Sous-catégorie : ceux dont vous venez tout juste de remarquer la présence dans votre classe, au milieu du semestre.
Spécificité de cette classe, quand même : on vient des 4 coins de la planète. Au menu : France, Allemagne (rien de très exotique jusque-là !), Luxembourg, République Tchèque, Estonie, Iran, Pakistan, Chine, Japon, Malawi, Australie, États-Unis. Ajoutons cela de la Finlande, de la Corée du Sud, de l'Autriche, de l'Angleterre, de la Lettonie, du Zimbabwe et de la Pologne dans mon cours de substitution du mercredi, celui où j'allais jusqu'à hier pour pouvoir aller à mon cours de danse africaine (je dis allais parce que les cours de sports sont organisés par demi-semestre). Je pense que, désormais, j'ai rencontré des ressortissants de bon nombre de pays de la planète ! C'est beau la mondialisation...
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Vie étudiante
dimanche 11 octobre 2009
Copenhague, suite et fin
Ci-dessous, la suite des aventures trépidantes de Caroline et ses amis en terre danoise ! Au menu :
- Un voyage dans les 70s
- Du sport
- Plus de batterie
- Une rencontre dont on se souviendra
La journée a donc commencé par le traditionnel rendez-vous avec une demi-heure de retard, à Christianhavn cette fois. Ce "port de Christian" est un quartier qui fut construit au 17ème siècle. A l'époque, il n'y avait pas de pont qui reliait ce quartier au reste de la ville, donc personne ne voulait s'y installer. Pour remédier au problème, le roi Christian IV décréta que cette zone était "duty free", ce qui provoqua un mouvement de foule soudain chez divers commerçants qui y installèrent leurs échoppes. Aujourd'hui, il semblerait que ce soit les bobos qui colonisent ce quartier. Et pendant que Benjamin nous expliquait tout ça, je picorais :
On s'est donc baladé comme ça pendant 1 heure, avant de débarquer ici :
Je vous présente Christiania, communauté hippie auto-gérée et auto-proclamée indépendante dans les années 1970, véritable ville dans la ville. 1ère chose qui vous saisit dès vous entrez : l'odeur de whd un peu partout. On n'a pas le droit de se compromettre avec Marie-Jeanne au Danemark, mais concernant Christiania, il y a un accord tacite avec la police : tant qu'il ne s'agit pas de drogues dures, elle fait comme si de rien n'était.
A noter : il est interdit de prendre des photos dans Christiania. C'est con, j'aurais au moins voulu prendre le graph "interdit de prendre des photos", parce que je trouve que ça détonne quand même pas mal par rapport à la philosophie hippie.
Donc balade sans appareil, entre divers étals, bars et autres expositions dédiées à la cause tibétaine (notez quand même que je m'améliore : hier, je parlais de Christiania à une Chinoise et mon cerveau m'a rappelé à l'ordre au moment où j'allais parler du BIP). C'est petit, en fait, c'est un quartier qui occupe un ancien terrain militaire, mais apparemment, c'est un centre très important de la vie culturelle copenhaguoise (gentilé à confirmer).
Quelques photos prises à l'improviste, quand même :
Après ce voyage au temps de Janis Joplin, nous avons entrepris l'ascension de l'église de Christianhavn (faut pas tout confondre) :
Le début est facile, il s'agit d'un bête escalier intérieur. Ensuite, on arrive sous la charpente, escaliers en bois et odeur de vieux meubles ; j'adore, si ce n'est que je suis très douée et que je trouve toujours le moyen de me cogner quelque part dans ce genre d'endroit. Par contre, Arielle et son vertige ont moins kiffé. Comme dirait l'Ane, "regarde pas en bas, regarde pas en bas". Et, dernière étape, poursuite de l'escalier, à l'extérieur cette fois. Vous pouvez le voir qui colimaçonne sur la photo. Du coup, la vue aussi colimaçonne, et c'est assez tripant. En voici un bout :
Notez le bide du jour : Christiania vu de haut, ça ne rend rien du tout, on ne devinerait jamais qu'on a les années 70 à portée de main.
Et notez la quicherie du jour : no more battery.
Après cela, on s'est posé dans un burger quelconque pour se rassasier et le seul problème avec ce burger, c'était les poufs, trop confortabls ; moralité on est sorti à 15h30 direction le musée national, le même qu'il y a 10 ans, et sachez qu'il ferme toujours à 17h. Je suppose que d'ici 90 ans, j'aurai peut-être enfin fait le tour... M'enfin cette fois, on n'a pas commencé par les Antiquités, c'est déjà un progrès.
Mis à la porte à 17h, nous avons ré-aterri au café de la veille et, cette fois, nous avons pu profiter des coussins et des banquettes le long des vitres. Elle est pas belle, la vie ?
Cela dit, il a quand même fallu qu'on se bouge 2h plus tard, avec un double-objectif :
- manger
- le faire suffisamment vite pour que Melvin et Marc ne ratent pas leur bus. Explication supplémentaire : Marie, Aude et moi n'avons quitté Copenhague que lundi matin, direction Göteborg, mais Marc et Melvin ne sont pas allés à Göteborg, ils sont rentrés lundi avec le bus de nuit. Et donc, dans l'immédiat, il s'agissait de ne pas le rater, objectif accompli.
Après cela, nous sommes partis en quête d'un bar que Benjamin avait repéré quelques jours avant. Le cadre était fort sympathique, avec à la clé un groupe de jazz, mais on faisait un peu tâche, au sein d'une moyenne d'âge qui devait tourner à 45-50 ans. (j'ai bien dit "moyenne")
Le pompon, ça a quand même était ce quinqua(sexa?)génaire complètement cuit qui est venu demander une danse à Aude et qui ne nous a lâchés qu'avec difficulté. Quand, revenant des toilettes avec Marie, on l'a vu assis à notre table à côté d'Arielle, on a un peu halluciné... Breef, on a quand même réussi à s'en débarrasser et on est rentrés gentiment à 1h du mat.
- Un voyage dans les 70s
- Du sport
- Plus de batterie
- Une rencontre dont on se souviendra
La journée a donc commencé par le traditionnel rendez-vous avec une demi-heure de retard, à Christianhavn cette fois. Ce "port de Christian" est un quartier qui fut construit au 17ème siècle. A l'époque, il n'y avait pas de pont qui reliait ce quartier au reste de la ville, donc personne ne voulait s'y installer. Pour remédier au problème, le roi Christian IV décréta que cette zone était "duty free", ce qui provoqua un mouvement de foule soudain chez divers commerçants qui y installèrent leurs échoppes. Aujourd'hui, il semblerait que ce soit les bobos qui colonisent ce quartier. Et pendant que Benjamin nous expliquait tout ça, je picorais :
On s'est donc baladé comme ça pendant 1 heure, avant de débarquer ici :
Je vous présente Christiania, communauté hippie auto-gérée et auto-proclamée indépendante dans les années 1970, véritable ville dans la ville. 1ère chose qui vous saisit dès vous entrez : l'odeur de whd un peu partout. On n'a pas le droit de se compromettre avec Marie-Jeanne au Danemark, mais concernant Christiania, il y a un accord tacite avec la police : tant qu'il ne s'agit pas de drogues dures, elle fait comme si de rien n'était.
A noter : il est interdit de prendre des photos dans Christiania. C'est con, j'aurais au moins voulu prendre le graph "interdit de prendre des photos", parce que je trouve que ça détonne quand même pas mal par rapport à la philosophie hippie.
Donc balade sans appareil, entre divers étals, bars et autres expositions dédiées à la cause tibétaine (notez quand même que je m'améliore : hier, je parlais de Christiania à une Chinoise et mon cerveau m'a rappelé à l'ordre au moment où j'allais parler du BIP). C'est petit, en fait, c'est un quartier qui occupe un ancien terrain militaire, mais apparemment, c'est un centre très important de la vie culturelle copenhaguoise (gentilé à confirmer).
Quelques photos prises à l'improviste, quand même :
Après ce voyage au temps de Janis Joplin, nous avons entrepris l'ascension de l'église de Christianhavn (faut pas tout confondre) :
Le début est facile, il s'agit d'un bête escalier intérieur. Ensuite, on arrive sous la charpente, escaliers en bois et odeur de vieux meubles ; j'adore, si ce n'est que je suis très douée et que je trouve toujours le moyen de me cogner quelque part dans ce genre d'endroit. Par contre, Arielle et son vertige ont moins kiffé. Comme dirait l'Ane, "regarde pas en bas, regarde pas en bas". Et, dernière étape, poursuite de l'escalier, à l'extérieur cette fois. Vous pouvez le voir qui colimaçonne sur la photo. Du coup, la vue aussi colimaçonne, et c'est assez tripant. En voici un bout :
Notez le bide du jour : Christiania vu de haut, ça ne rend rien du tout, on ne devinerait jamais qu'on a les années 70 à portée de main.
Et notez la quicherie du jour : no more battery.
Après cela, on s'est posé dans un burger quelconque pour se rassasier et le seul problème avec ce burger, c'était les poufs, trop confortabls ; moralité on est sorti à 15h30 direction le musée national, le même qu'il y a 10 ans, et sachez qu'il ferme toujours à 17h. Je suppose que d'ici 90 ans, j'aurai peut-être enfin fait le tour... M'enfin cette fois, on n'a pas commencé par les Antiquités, c'est déjà un progrès.
Mis à la porte à 17h, nous avons ré-aterri au café de la veille et, cette fois, nous avons pu profiter des coussins et des banquettes le long des vitres. Elle est pas belle, la vie ?
Cela dit, il a quand même fallu qu'on se bouge 2h plus tard, avec un double-objectif :
- manger
- le faire suffisamment vite pour que Melvin et Marc ne ratent pas leur bus. Explication supplémentaire : Marie, Aude et moi n'avons quitté Copenhague que lundi matin, direction Göteborg, mais Marc et Melvin ne sont pas allés à Göteborg, ils sont rentrés lundi avec le bus de nuit. Et donc, dans l'immédiat, il s'agissait de ne pas le rater, objectif accompli.
Après cela, nous sommes partis en quête d'un bar que Benjamin avait repéré quelques jours avant. Le cadre était fort sympathique, avec à la clé un groupe de jazz, mais on faisait un peu tâche, au sein d'une moyenne d'âge qui devait tourner à 45-50 ans. (j'ai bien dit "moyenne")
Le pompon, ça a quand même était ce quinqua(sexa?)génaire complètement cuit qui est venu demander une danse à Aude et qui ne nous a lâchés qu'avec difficulté. Quand, revenant des toilettes avec Marie, on l'a vu assis à notre table à côté d'Arielle, on a un peu halluciné... Breef, on a quand même réussi à s'en débarrasser et on est rentrés gentiment à 1h du mat.
samedi 10 octobre 2009
Copenhague - samedi après-midi
Non non, mon ordre de post n'est pas du tout anarchique, où allez-vous chercher cela ?
Je reprends donc à notre samedi après-midi passé à Copenhague, il y a maintenant 2 semaines.
Après un buffet consistant, nous avons passé un après-midi carte postale, ie : tour type de Copenhague, de lieu touristique en lieu touristique. Cela a commencé avec le quai des cartes postales :
Notez qu'on était assez limités pour les photos parce qu'il y avait un compétition de tir à l'arc sur le canal. Je n'en ai pas vu grand chose mais ça avait l'air assez chiant.
Puis nous avons continué jusqu'au Palais Royal, un des trucs dont je me rappelais aussi (petite pensée pour maman et les bijoux de la couronne ; que je n'ai pas vus cette fois-ci) :
La petite bande toujours en mode touriste, avec Melvin, Arielle et Marc :
Ensuite, nous avons fini par L'atteindre, Elle, L'inaccessible, j'ai nommé : La Petite Sirène ! Quand je dis qu'elle est inaccessible, je ne sais pas ce qu'ils avaient dans la tête au moment de la construction, mais toujours est-il qu'elle est vraiment située à perpette les olivettes ! La voici donc, avec Marie devant, histoire de personnaliser la carte postale. Et aussi parce que c'était un peu le moment jouissif : après avoir tenté de photographier la Petite Sirène sans touristes devant, Marie pouvait prendre sa revanche et elle en a profité :
Au passage, admirez ce chef d'oeuvre de la connerie consumériste :
On a poursuivi un peu jusqu'à une autre petite sirène, moins connue :
Elle s'appelle "petite sirène dégénérée", je crois, elle a été réalisée par un artiste contemporain dont j'ai totalement oublié le nom, si je l'ai jamais su.
Sur le retour, on s'est arrêté devant une expo photo qui, je pense, est là en prévision du sommet de Copenhague :
Puis nous avons atterri dans un café pour une session café-chocolat chaud-coup de barre collectif :
On est ensuite rentré chez nos hôtes pour manger, puis on est reparti au bar. Après avoir erré dans les rues à la recherche DU bar, croisé 3 limousines et pas mal de gens bourrés, nous avons atterri dans un bar très sympatoche, avec, à la clé, un concert rock :
Notez que les gens, y'en a des sympas des fois. Ainsi, cette fille qui, me voyant tenter de prendre tout le monde en photo, me dit : "vous voulez que je vous prenne tous ?" Nous voici donc, tous beaux tous mignons :
De gauche à droite : Benjamin, Arielle, Aude, Marie, Moi, Melvin. Notez que Mark a disparu du paysage parce qu'il a retrouvé un pote de sa fac à Copenhague, lui aussi, et a passé la soirée et la journée du dimanche avec ledit pote. Il nous a dit plus tard s'être couché à 6h du matin. Nous, on a été plus sage, on a visé 2h. Après une nuit passée dans le bus, je n'ai jamais aussi bien dormi par terre !!
Je reprends donc à notre samedi après-midi passé à Copenhague, il y a maintenant 2 semaines.
Après un buffet consistant, nous avons passé un après-midi carte postale, ie : tour type de Copenhague, de lieu touristique en lieu touristique. Cela a commencé avec le quai des cartes postales :
Notez qu'on était assez limités pour les photos parce qu'il y avait un compétition de tir à l'arc sur le canal. Je n'en ai pas vu grand chose mais ça avait l'air assez chiant.
Puis nous avons continué jusqu'au Palais Royal, un des trucs dont je me rappelais aussi (petite pensée pour maman et les bijoux de la couronne ; que je n'ai pas vus cette fois-ci) :
La petite bande toujours en mode touriste, avec Melvin, Arielle et Marc :
Ensuite, nous avons fini par L'atteindre, Elle, L'inaccessible, j'ai nommé : La Petite Sirène ! Quand je dis qu'elle est inaccessible, je ne sais pas ce qu'ils avaient dans la tête au moment de la construction, mais toujours est-il qu'elle est vraiment située à perpette les olivettes ! La voici donc, avec Marie devant, histoire de personnaliser la carte postale. Et aussi parce que c'était un peu le moment jouissif : après avoir tenté de photographier la Petite Sirène sans touristes devant, Marie pouvait prendre sa revanche et elle en a profité :
Au passage, admirez ce chef d'oeuvre de la connerie consumériste :
On a poursuivi un peu jusqu'à une autre petite sirène, moins connue :
Elle s'appelle "petite sirène dégénérée", je crois, elle a été réalisée par un artiste contemporain dont j'ai totalement oublié le nom, si je l'ai jamais su.
Sur le retour, on s'est arrêté devant une expo photo qui, je pense, est là en prévision du sommet de Copenhague :
Puis nous avons atterri dans un café pour une session café-chocolat chaud-coup de barre collectif :
On est ensuite rentré chez nos hôtes pour manger, puis on est reparti au bar. Après avoir erré dans les rues à la recherche DU bar, croisé 3 limousines et pas mal de gens bourrés, nous avons atterri dans un bar très sympatoche, avec, à la clé, un concert rock :
Notez que les gens, y'en a des sympas des fois. Ainsi, cette fille qui, me voyant tenter de prendre tout le monde en photo, me dit : "vous voulez que je vous prenne tous ?" Nous voici donc, tous beaux tous mignons :
De gauche à droite : Benjamin, Arielle, Aude, Marie, Moi, Melvin. Notez que Mark a disparu du paysage parce qu'il a retrouvé un pote de sa fac à Copenhague, lui aussi, et a passé la soirée et la journée du dimanche avec ledit pote. Il nous a dit plus tard s'être couché à 6h du matin. Nous, on a été plus sage, on a visé 2h. Après une nuit passée dans le bus, je n'ai jamais aussi bien dormi par terre !!
vendredi 9 octobre 2009
De la joie des langues
C'est toujours pareil : quand on apprend une langue, on tombe inéluctablement sur des mots tripants.
- Il y a d'abord ceux qui s'écrivent d'une certaine manière et qui se prononcent d'une autre. Ils provoquent toujours un réflexe de type : "ben pourquoi ils écrivent ça s'ils ne le prononcent pas ?" chez le novice. Mais quand le novice est français, il réfléchit 2 min et se dit qu'il ne doit pas continuer sur cette pente glissante, à moins de déconstruire la totalité de la langue de Molière (et de la sienne, a fortiori). Toutes les langues ont ce type de mots, mais le norvégien l'a en excès ; je vous mets au défi de prononcer correctement åsjordet (aide de départ : å = "o") ou forskjellig ("différent" ; åsjordet est le nom du terminus de la ligne 6), ou même norsk.
- Il y a également ceux qui ont des doubles-sens intéressants. Dernier exemple en date : le mot gift en norvégien signifie à la fois "marié" et "poison". Si vous êtes en train de vous dire "ah ben c'est marrant, c'est comme "cadeau" en anglais", sachez que c'est normal, c'est le même mot à l'origine. La mariée comme cadeau fait à l'homme, il est pas beau le langage médiéval ?
- Et, enfin, plus perturbants que tout, les mots qui s'écrivent pareil que dans votre langue mais qui ont un sens totalement différent. Notez d'ailleurs que "mot" (à pononcer "moute") signife "contre" (pour 2 équipes qui s'affrontent, par exemple) ou "envers" en norvégien. Ça, c'est juste pour l'anecdote. Ce qui est plus ennuyant, c'est quand :
1°) à la base, c'était un seul et même mot mais le sens a totalement différé. Cf "gift" ou cf "dramatically" en anglais. C'est vraiment rude, je vous jure, d'entendre que l'augmentation de la proportion de femmes qui travaillent a été dramatique depuis les années 1970. Dans le même genre, c'est con d'avoir l'habitude de dire "tac" comme onomatopée dans un pays où "takk" signifie merci.
2°) ledit mot a un sens totalement banal dans la langue que vous apprenez mais pas dans la votre. Ainsi, je crois que je ne pourrai jamais dire le mot "oreiller" en norvégien, parce que ça se dit "pute". Mais nos amis germains sont en bien plus mauvaise posture que moi, incapables de prononcer le verbe "recevoir, obtenir" au prétérit, parce que ça se dit fikk et je vous laisse deviner ce que ça peut bien vouloir dire en allemand. Pia me racontait ainsi qu'elle avait pas mal bugué en lisant cette phrase tirée de notre bouquin : "jeg fikk mange nye venner" (traduction : "j'ai rencontré plein de nouveaux amis")
Au passage, je vous mets au défi de parler très bien 4 langues d'affilé. J'utilise l'anglais et le français tous les jours, et rien que ça, ça donne des trucs assez marrants. Ce n'est pas de moi, mais je me permets quand même de citer ce texto de Aude, très révélateur : "je suis trop désolée pour toi... [je venais de rater lamentablement le métro dans lequel on était censé se retrouver] Mon building is 14 et l'étage 7, blablabla"
Ensuite, ajoutons à cela qu'hier, après mon cours de norvégien (notez que, avec Johanna, Pia et Mariam, on s'efforce de parler norvégien pendant les pauses, et même qu'on s'est dit avec Johanna que ce serait bien de se faire des soirées cooking en snakkant norsk), je suis allée chez Sarah, mon tandem, pour parler allemand. Je nous ai donc pondu un sacré melting pot toute la soirée, à coups de "Jeg weiss ikke", "She ist sehr nett" et autre "arrrg ! Wie sagt man "to go" ?"
- Il y a d'abord ceux qui s'écrivent d'une certaine manière et qui se prononcent d'une autre. Ils provoquent toujours un réflexe de type : "ben pourquoi ils écrivent ça s'ils ne le prononcent pas ?" chez le novice. Mais quand le novice est français, il réfléchit 2 min et se dit qu'il ne doit pas continuer sur cette pente glissante, à moins de déconstruire la totalité de la langue de Molière (et de la sienne, a fortiori). Toutes les langues ont ce type de mots, mais le norvégien l'a en excès ; je vous mets au défi de prononcer correctement åsjordet (aide de départ : å = "o") ou forskjellig ("différent" ; åsjordet est le nom du terminus de la ligne 6), ou même norsk.
- Il y a également ceux qui ont des doubles-sens intéressants. Dernier exemple en date : le mot gift en norvégien signifie à la fois "marié" et "poison". Si vous êtes en train de vous dire "ah ben c'est marrant, c'est comme "cadeau" en anglais", sachez que c'est normal, c'est le même mot à l'origine. La mariée comme cadeau fait à l'homme, il est pas beau le langage médiéval ?
- Et, enfin, plus perturbants que tout, les mots qui s'écrivent pareil que dans votre langue mais qui ont un sens totalement différent. Notez d'ailleurs que "mot" (à pononcer "moute") signife "contre" (pour 2 équipes qui s'affrontent, par exemple) ou "envers" en norvégien. Ça, c'est juste pour l'anecdote. Ce qui est plus ennuyant, c'est quand :
1°) à la base, c'était un seul et même mot mais le sens a totalement différé. Cf "gift" ou cf "dramatically" en anglais. C'est vraiment rude, je vous jure, d'entendre que l'augmentation de la proportion de femmes qui travaillent a été dramatique depuis les années 1970. Dans le même genre, c'est con d'avoir l'habitude de dire "tac" comme onomatopée dans un pays où "takk" signifie merci.
2°) ledit mot a un sens totalement banal dans la langue que vous apprenez mais pas dans la votre. Ainsi, je crois que je ne pourrai jamais dire le mot "oreiller" en norvégien, parce que ça se dit "pute". Mais nos amis germains sont en bien plus mauvaise posture que moi, incapables de prononcer le verbe "recevoir, obtenir" au prétérit, parce que ça se dit fikk et je vous laisse deviner ce que ça peut bien vouloir dire en allemand. Pia me racontait ainsi qu'elle avait pas mal bugué en lisant cette phrase tirée de notre bouquin : "jeg fikk mange nye venner" (traduction : "j'ai rencontré plein de nouveaux amis")
Au passage, je vous mets au défi de parler très bien 4 langues d'affilé. J'utilise l'anglais et le français tous les jours, et rien que ça, ça donne des trucs assez marrants. Ce n'est pas de moi, mais je me permets quand même de citer ce texto de Aude, très révélateur : "je suis trop désolée pour toi... [je venais de rater lamentablement le métro dans lequel on était censé se retrouver] Mon building is 14 et l'étage 7, blablabla"
Ensuite, ajoutons à cela qu'hier, après mon cours de norvégien (notez que, avec Johanna, Pia et Mariam, on s'efforce de parler norvégien pendant les pauses, et même qu'on s'est dit avec Johanna que ce serait bien de se faire des soirées cooking en snakkant norsk), je suis allée chez Sarah, mon tandem, pour parler allemand. Je nous ai donc pondu un sacré melting pot toute la soirée, à coups de "Jeg weiss ikke", "She ist sehr nett" et autre "arrrg ! Wie sagt man "to go" ?"
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jeudi 8 octobre 2009
Vadrouille à Copenhague - samedi matin
Je prends enfin le temps de vous raconter mes aventures dano-suédoises, entre 2 impératifs existentiels : 1°) Trouver un stage 2°) Trouver un sujet pour mon term paper.
Nous sommes donc partis vendredi 25 d'Oslo, par le bus de nuit. Quand je dis nous, c'est : Aude, Marie, Melvin et son pote Marc qui a bien failli rater le bus. Oslo-Copenhague = 8h30 de bus pendant lesquels vous êtes censés dormir. Le plus rageant, là-dedans, c'est que pendant que vous vous retournez dans tous les sens pour trouver une position pas trop inconfortable, vous voyez d'autres gens qui semblent dormir tranquillement. Mais je suis sûre que c'est du chiqué ; eux aussi, ils galèrent, pas possible autrement. Petit aparté sociologique sur la population d'un bus de nuit :
- il y a la boulet qui prend 1 siège et demi alors qu'elle a, en plus, le privilège d'être côté fenêtre (j'ai nommé : la voisine de Aude)
- il y a celui qui fait tomber un truc tous les quarts d'heure
- il y a ceux qui vont pisser et qui ne ferment pas la porte quand ils repartent. Quand vous êtes à côté des chiottes et que vous vous prenez ladite porte sur les genoux alors que vous étiez précisément entre train de vous endormir, vous maudissez ce genre de personnes.
- et enfin, le boulet ultime : celui qui a une conversation téléphonique à 3h du mat et qui parle comme s'il était en plein milieu d'un concert de rock.
Tout ce petit monde a donc fini par arriver à Copenhague à 7h30 du mat' et nous avons retrouvé Benjamin, camarade IEP qui a accepté, avec Arielle, de nous héberger pour ces 3 nuits danoises. Et autant vous dire tout de suite qu'on a été choyés. Ça commençait déjà fort, avec Benjamin nous réceptionnant à la gare à cette heure fort matinale et nous offrant ensuite le petit dej chez lui. Après une nuit passée à se dire "faut que je dorme... rah, j'ai faim", c'était l'extase, surtout que Benjamin a chez lui un produit introuvable en Norvège (en tout cas, au Kiwi) : du nutella. On a donc apprécié le moment :
Et puis nous avons rejoint Arielle à 10h à Norreport (comprendre : station de métro en plein centre ; le Nationaltheatret local, en gros, mais je ne suis pas sûre que ça vous éclaire plus), normal, on s'était dit 9h30. Quand je vous dis que nous avons été choyés, Arielle et Benjamin se sont proposés de trimballer mon sac et celui de Aude jusque chez Arielle, où nous devions dormir. "Oui, nous on s'en fiche, on a nos abonnements, vous, vous allez devoir encore dépenser des trajets, et puis vous pourrez balader en ville comme ça... Tenez, vla mes guides" - "Bon, bon, d'accord, si vous insistez..."
Donc, balade en ville entre touristes et découvertes des jolies rues du centre de Copenhague (redécouverte pour moi, mais qui s'apparentait à une découverte tout court parce que je ne m'en rappelais pas du tout *note autobiographique : suis allée en vacances au Danemark avec la famille quand j'avais 10 ans*)
(Oui, ici aussi ils ont des lampadaires moches au milieu de la rue)
Il faut nous imaginer, 5 touristes parlant moitié anglais moitié français, en train de prendre en photo tout ce qui bouge et consultant le plan tous les 3 mètres pour ne pas se perdre. Tenez, histoire vous donner une idée :
Et, parce que je suis toujours moi et que en tant que moi je suis toujours aussi con, vla ce sur quoi je me suis attardée au bas mot 5 minutes :
Puis, poursuite de la balade jusqu'à la place de l'hôtel de ville :
Moment nostalgie :
J'en sens quelques uns perplexe dans l'auditoire... Tivoli est un parc d'attraction en plein cœur de Copenhague et c'est l'un des seuls trucs dont je me rappelle bien. Je me rappelle aussi de ce marché que papa avait conclu avec frangin : "on va au musée national mais après, on passe la soirée à Tivoli". C'était sans compter la manie qu'ont les Scandinaves de fermer leurs musées à 17h... Moralité, on a passé 3/4 d'heures au musée et beaucoup plus de temps à Tivoli, et je me rappelle avoir beaucoup rigolé à ce moment-là. Papa était un peu plus frustré...
Mais pour revenir à l'automne 2009, Tivoli était fermé, nous y avons retrouvé Arielle et Benjamin et ensuite, nous sommes allés manger dans un de ces buffets à volonté qui pullulent dans la capitale danoise. 70 couronnes (danoises... -3 à ceux qui sont en train de se dire "ah bon, ils n'ont pas l'euro là-bas ?) pour manger ce qu'on veut, autant vous dire que, venus d'Oslo, on a kiffé grave.
Nous sommes donc partis vendredi 25 d'Oslo, par le bus de nuit. Quand je dis nous, c'est : Aude, Marie, Melvin et son pote Marc qui a bien failli rater le bus. Oslo-Copenhague = 8h30 de bus pendant lesquels vous êtes censés dormir. Le plus rageant, là-dedans, c'est que pendant que vous vous retournez dans tous les sens pour trouver une position pas trop inconfortable, vous voyez d'autres gens qui semblent dormir tranquillement. Mais je suis sûre que c'est du chiqué ; eux aussi, ils galèrent, pas possible autrement. Petit aparté sociologique sur la population d'un bus de nuit :
- il y a la boulet qui prend 1 siège et demi alors qu'elle a, en plus, le privilège d'être côté fenêtre (j'ai nommé : la voisine de Aude)
- il y a celui qui fait tomber un truc tous les quarts d'heure
- il y a ceux qui vont pisser et qui ne ferment pas la porte quand ils repartent. Quand vous êtes à côté des chiottes et que vous vous prenez ladite porte sur les genoux alors que vous étiez précisément entre train de vous endormir, vous maudissez ce genre de personnes.
- et enfin, le boulet ultime : celui qui a une conversation téléphonique à 3h du mat et qui parle comme s'il était en plein milieu d'un concert de rock.
Tout ce petit monde a donc fini par arriver à Copenhague à 7h30 du mat' et nous avons retrouvé Benjamin, camarade IEP qui a accepté, avec Arielle, de nous héberger pour ces 3 nuits danoises. Et autant vous dire tout de suite qu'on a été choyés. Ça commençait déjà fort, avec Benjamin nous réceptionnant à la gare à cette heure fort matinale et nous offrant ensuite le petit dej chez lui. Après une nuit passée à se dire "faut que je dorme... rah, j'ai faim", c'était l'extase, surtout que Benjamin a chez lui un produit introuvable en Norvège (en tout cas, au Kiwi) : du nutella. On a donc apprécié le moment :
Et puis nous avons rejoint Arielle à 10h à Norreport (comprendre : station de métro en plein centre ; le Nationaltheatret local, en gros, mais je ne suis pas sûre que ça vous éclaire plus), normal, on s'était dit 9h30. Quand je vous dis que nous avons été choyés, Arielle et Benjamin se sont proposés de trimballer mon sac et celui de Aude jusque chez Arielle, où nous devions dormir. "Oui, nous on s'en fiche, on a nos abonnements, vous, vous allez devoir encore dépenser des trajets, et puis vous pourrez balader en ville comme ça... Tenez, vla mes guides" - "Bon, bon, d'accord, si vous insistez..."
Donc, balade en ville entre touristes et découvertes des jolies rues du centre de Copenhague (redécouverte pour moi, mais qui s'apparentait à une découverte tout court parce que je ne m'en rappelais pas du tout *note autobiographique : suis allée en vacances au Danemark avec la famille quand j'avais 10 ans*)
(Oui, ici aussi ils ont des lampadaires moches au milieu de la rue)
Il faut nous imaginer, 5 touristes parlant moitié anglais moitié français, en train de prendre en photo tout ce qui bouge et consultant le plan tous les 3 mètres pour ne pas se perdre. Tenez, histoire vous donner une idée :
Et, parce que je suis toujours moi et que en tant que moi je suis toujours aussi con, vla ce sur quoi je me suis attardée au bas mot 5 minutes :
Puis, poursuite de la balade jusqu'à la place de l'hôtel de ville :
Moment nostalgie :
J'en sens quelques uns perplexe dans l'auditoire... Tivoli est un parc d'attraction en plein cœur de Copenhague et c'est l'un des seuls trucs dont je me rappelle bien. Je me rappelle aussi de ce marché que papa avait conclu avec frangin : "on va au musée national mais après, on passe la soirée à Tivoli". C'était sans compter la manie qu'ont les Scandinaves de fermer leurs musées à 17h... Moralité, on a passé 3/4 d'heures au musée et beaucoup plus de temps à Tivoli, et je me rappelle avoir beaucoup rigolé à ce moment-là. Papa était un peu plus frustré...
Mais pour revenir à l'automne 2009, Tivoli était fermé, nous y avons retrouvé Arielle et Benjamin et ensuite, nous sommes allés manger dans un de ces buffets à volonté qui pullulent dans la capitale danoise. 70 couronnes (danoises... -3 à ceux qui sont en train de se dire "ah bon, ils n'ont pas l'euro là-bas ?) pour manger ce qu'on veut, autant vous dire que, venus d'Oslo, on a kiffé grave.
lundi 5 octobre 2009
Lien intéressant
Je vous mets l'adresse d'un site créé par Koffi Anan (ancien secrétaire général de l'ONU) dans le but de faire pression sur nos dirigeants dans la perspective du sommet de Copenhague. L'idée de ce sommet serait d'arriver à se mettre d'accord pour limiter les émissions de CO2. Et le principe du site, c'est de télécharger gratuitement une chanson sur ce site. Ça ne coûte pas grand chose et si ça peut contribuer à la cause, ma foi, on n'aura pas perdu de temps, non ?
Dans la série, vous pouvez aussi aller par là, y'a une pétition à signer.
Dans la série, vous pouvez aussi aller par là, y'a une pétition à signer.
Petites joies personnelles
Aujourd'hui, petit coup de blues : d'un côté, vous autres, famille et amis, me manquez quelque peu tout de même. De l'autre, je souhaiterais être plus en contact avec des Norvégiens et pouvoir parler cette langue dans laquelle je commence à pouvoir dire des trucs, à force. Concernant ce point, je suis surtout frustrée de voir que mes compagnons de route qui sont le plus en contact avec des Norvégiens sont aussi ceux qui s'en foutent le plus. J'ai envie de leur dire : "on peut échanger ?".
Mais comme j'ai du mal à déprimer plus de 2h d'affilée et que je refuse de me complaire dans le mode "je suis maaalheureuse" (c'est peut-être lié, non ?), aujourd'hui, j'ai aussi eu quelques petits plaisirs que je m'en vais vous narrer :
1°)D'abord, j'ai réussi à comprendre la question qu'une femme m'a posée en norvégien. Youhouuu ! Certes, elle me demandait seulement si le métro allait à Majorsteuen et je n'ai pas saisi tous les mots, n'empêche : j'ai compris. Et j'ai répondu : "ja".
2°)Ensuite, j'ai eu le plaisir de constater que, décidément, comme moi, ma prof de norvégien est toujours à la bourre. A chaque fois que j'arrive vers Sophus Bugge Hus (je trouve ce nom particulièrement génial : je ne sais pas ce que Sophus Bugge a pu faire de sa vie (de la recherche, probablement), mais je l'aime), je la vois devant moi, en train de discuter avec un(e) collègue. Parfait, ça m'évite de débarquer alors que le cours a commencé.
3°)Et enfin, ce soir, alors que je rentrai chez moi, j'ai eu le plaisir de voir cette lumière magnifique, qu'on ne trouve qu'en terre boréale et qui vous rend splendide le plus insignifiant des paysages (voire le plus moche, quand vous avez un chantier devant l'entrée de votre résidence). Ça fait une raison de plus de vivre en Scandinavie, mes loulous : certes, j'ai déjà sorti ma veste pruuune (= hiver) et la météo me dit qu'il va faire -2°C demain matin. N'empêche, j'ai le droit tous les soirs à cette jolie lumière qui n'existe que sous ces latitudes.
Je concluerai en disant : don't worry, be happy. Gnut.
Mais comme j'ai du mal à déprimer plus de 2h d'affilée et que je refuse de me complaire dans le mode "je suis maaalheureuse" (c'est peut-être lié, non ?), aujourd'hui, j'ai aussi eu quelques petits plaisirs que je m'en vais vous narrer :
1°)D'abord, j'ai réussi à comprendre la question qu'une femme m'a posée en norvégien. Youhouuu ! Certes, elle me demandait seulement si le métro allait à Majorsteuen et je n'ai pas saisi tous les mots, n'empêche : j'ai compris. Et j'ai répondu : "ja".
2°)Ensuite, j'ai eu le plaisir de constater que, décidément, comme moi, ma prof de norvégien est toujours à la bourre. A chaque fois que j'arrive vers Sophus Bugge Hus (je trouve ce nom particulièrement génial : je ne sais pas ce que Sophus Bugge a pu faire de sa vie (de la recherche, probablement), mais je l'aime), je la vois devant moi, en train de discuter avec un(e) collègue. Parfait, ça m'évite de débarquer alors que le cours a commencé.
3°)Et enfin, ce soir, alors que je rentrai chez moi, j'ai eu le plaisir de voir cette lumière magnifique, qu'on ne trouve qu'en terre boréale et qui vous rend splendide le plus insignifiant des paysages (voire le plus moche, quand vous avez un chantier devant l'entrée de votre résidence). Ça fait une raison de plus de vivre en Scandinavie, mes loulous : certes, j'ai déjà sorti ma veste pruuune (= hiver) et la météo me dit qu'il va faire -2°C demain matin. N'empêche, j'ai le droit tous les soirs à cette jolie lumière qui n'existe que sous ces latitudes.
Je concluerai en disant : don't worry, be happy. Gnut.
Libellés :
Humeur
dimanche 4 octobre 2009
Bergen - le voyage 3
2 semaines plus tard, je vais enfin finir de vous parler de Bergen... Avant de passer à Copenhague (København pour les intimes)
Donc, samedi matin, je sors de l'auberge de jeunesse, et devinez quoi ? Il pleut. Bienvenue à Bergen. D'ailleurs, à ce propos, voyez ce que Marie a pu photographier en passant :
Au programme de la matinée pour moi : visite du musée de la Ligue hanséatique puis retrouvailles avec Min et Olav pendant que Marie fait un tour de bateau dans les fjords et nous rejoint plus tard.
Pour la petite histoire, Bergen(ancienne capitale de la Norvège ; ça en jette, non ?) était un port important au Moyen-Age et à la Renaissance, dans lequel la Hanse avait posé ses valises et avait plutôt bien géré son affaire puisqu'elle avait acquis le monopole sur le commerce du poisson séché en provenance du nord de la Norvège. Riez, riez, c'était un bon business à l'époque. (pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la ligue hanséatique, cf wikipedia)
Le Musée de la Hanse reconstitue en fait la maison d'un marchand de l'époque et j'ai trouvé ça très chouette, ça tombe bien, je ne peux pas vous montrer de photos.
Après ça, j'ai rejoint Min et Olav qui se baladaient en ville, je les ai retrouvés, un gobelet de café à la main, dans la pure tradition norvégienne (oui, c'est très
courant ici... p'tet que c'est pour se réchauffer, j'en sais rien) près de ce parc :
On est ensuite allé à Domkirken, une jolie église tout en bois à l'intérieur et qui ressemble à ça vu de l'extérieur :
Après ça, petite visite du muséum d'histoire naturelle, du coup, j'ai appris plein de noms d'animaux en norvégien que j'ai soigneusement oubliés depuis ( mais pas tous : je sais dire macareux en norvégien, niark, niark)
Puis retrouvailles avec Marie devant l'office du tourisme :
Elle était complètement enchantée de sa virée et nous a raconté qu'elle avait rencontrée un Syrien et un Saoudien qui lui avaient gentiment offert un chocolat chaud et lui avait proposé d'aller boire un coup le soir même. Pas mal, non ?
Dans l'immédiat, on s'est occupé de remplir nos petits estomacs affamés, puis nous sommes allés à Bryggen (= le port ; il doit y avoir au moins 4 mots signifiant "port" en norvégien ; 5, me dit mon dictionnaire, et il n'inclus même pas Brygge, qui est un tantinet obsolète), le quartier historique de la Hanse, classé au patrimoine mondial de l'humanité tenu par l'UNESCO, et je dirais qu'on comprend aisément pourquoi :
Après 1h passée à errer dans ce quartier, nous sommes allés dans un café qu'une amie de Min lui avait recommandé, et bien sûr, comme le monde est petit, Olav y a retrouvé un copain d'enfance au comptoir. Le chocolat chaud était très gazou, de même que la balade dans les ruelles alentours :
Après ça, retour à l'AJ pour se faire à manger tout en supportant les 4 francophones bien relous qui étaient là en même temps que nous. Je dis francophones parce que les 2 mecs étaient du sud de la France, manifestement, et les 2 nénettes venaient de Belgique. Et de les entendre "putain, on se fait chier, y'a rien à faire..." Mais casse-toi mon gars alors ! Ça, plus le concept de "les filles font à manger et les mecs parlent de foot derrière", c'était franchement too much. Trop insupportable et trop caricatural.
Marie devait retrouver ses compagnons du matin à 22h et je suis venue avec elle pendant que Olav et Min faisaient leurs vieux et allaient se coucher. On pensait ne pas rester trop longtemps, moralité, on est allé se coucher à 2h du mat. Les 2 gars étaient vraiment sympas, et je vous assure que quand vous passez 3h à discuter de choses et d'autres avec des gens venus de pays que vous tenez pour les plus obscurantistes de la planète (l'Arabie Saoudite, quoi... Mais apparemment, l'hypocrisie règne en maître dans ce pays, avec des règles sociales que les gens du cru trouvent aberrantes et contournent allègrement dès qu'ils le peuvent), vous vous mettez à croire à la paix dans le monde. Comme disait un Polonais complètement bourrés venu nous taper la causette : "Switzerland... France... Arabia... Syria... Poland... Norway... we are the world, guys !"
Et donc, pieutage à 2h du mat pour réveil à 9h. 1ère mission du dimanche matin : mettre les bagages en consigne, ou comment retrouver les 4 relous de la veille en passe, manifestement, de prendre le même train que nous. Après cela, Marie s'est baladé en ville tandis que Min, Olav et moi-même allions à l'aquarium de Bergen. Je sais que c'est maaal, les zoos et tout ça, n'empêche que je suis tombée raide dingue des pingouins. Je vous jure, c'était trop gazou, ils font flipipipi dans l'eau, et plop-plop-plop sur la terre ferme, et quand ils sortent de l'eau, gniiii ! Grumiiiii ! En plus ils dorment debout. Je crois que j'aime tout ce qui a un dos noir, un ventre blanc et un bec coloré.
Par contre, ça y est, c'est officiel, je suis totalement traumatisée par les serpents, promis, je ne me moquerai plus des gens qui ont peur des araignées. Notez quand même que les petits serpents, je supporte ; mais le gros anaconda qui roupille pépère derrière sa vitre... arrrg... dire que cette bestiole a été récupérée chez quelqu'un qui en avait fait son animal de compagnie... sont fous les gens, des fois. Le pompom, ça a quand même été quand Min m'a touché l'épaule pour me dire un truc. Je vous laisse imaginer le bond que j'ai pu faire et rigoler à cette évocation. Parce que c'était vraiment trop con.
Après ça, retour vers le centre ville avec un arrêt croissant au milieu. 3 euros le croissant, vive la Norvège. Au moins, il était bon et on a pu se mettre l'abri des gouttes quelques minutes. Oui, parce que je confirme : Bergen est une ville pluvieuse, à la mode irlandaise si vous voulez : il pleut tous les jours ou presque, mais par intermittence.
16h10 est enfin arrivé et nous avons repris le train, revu les jolis paysages, sous un ciel beaucoup plus gris qui faisait ressortir les couleurs différemment, au moins au début. Ensuite il a fait nuit, ce qui m'a permis de travailler (oui, quand même). Notons la découverte intéressante de la soirée : les paquets de chips norvégiens, quand on vient juste de les ouvrir et qu'on n'y a pas encore touché :
Donc, samedi matin, je sors de l'auberge de jeunesse, et devinez quoi ? Il pleut. Bienvenue à Bergen. D'ailleurs, à ce propos, voyez ce que Marie a pu photographier en passant :
Au programme de la matinée pour moi : visite du musée de la Ligue hanséatique puis retrouvailles avec Min et Olav pendant que Marie fait un tour de bateau dans les fjords et nous rejoint plus tard.
Pour la petite histoire, Bergen(ancienne capitale de la Norvège ; ça en jette, non ?) était un port important au Moyen-Age et à la Renaissance, dans lequel la Hanse avait posé ses valises et avait plutôt bien géré son affaire puisqu'elle avait acquis le monopole sur le commerce du poisson séché en provenance du nord de la Norvège. Riez, riez, c'était un bon business à l'époque. (pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la ligue hanséatique, cf wikipedia)
Le Musée de la Hanse reconstitue en fait la maison d'un marchand de l'époque et j'ai trouvé ça très chouette, ça tombe bien, je ne peux pas vous montrer de photos.
Après ça, j'ai rejoint Min et Olav qui se baladaient en ville, je les ai retrouvés, un gobelet de café à la main, dans la pure tradition norvégienne (oui, c'est très
courant ici... p'tet que c'est pour se réchauffer, j'en sais rien) près de ce parc :
On est ensuite allé à Domkirken, une jolie église tout en bois à l'intérieur et qui ressemble à ça vu de l'extérieur :
Après ça, petite visite du muséum d'histoire naturelle, du coup, j'ai appris plein de noms d'animaux en norvégien que j'ai soigneusement oubliés depuis ( mais pas tous : je sais dire macareux en norvégien, niark, niark)
Puis retrouvailles avec Marie devant l'office du tourisme :
Elle était complètement enchantée de sa virée et nous a raconté qu'elle avait rencontrée un Syrien et un Saoudien qui lui avaient gentiment offert un chocolat chaud et lui avait proposé d'aller boire un coup le soir même. Pas mal, non ?
Dans l'immédiat, on s'est occupé de remplir nos petits estomacs affamés, puis nous sommes allés à Bryggen (= le port ; il doit y avoir au moins 4 mots signifiant "port" en norvégien ; 5, me dit mon dictionnaire, et il n'inclus même pas Brygge, qui est un tantinet obsolète), le quartier historique de la Hanse, classé au patrimoine mondial de l'humanité tenu par l'UNESCO, et je dirais qu'on comprend aisément pourquoi :
Après 1h passée à errer dans ce quartier, nous sommes allés dans un café qu'une amie de Min lui avait recommandé, et bien sûr, comme le monde est petit, Olav y a retrouvé un copain d'enfance au comptoir. Le chocolat chaud était très gazou, de même que la balade dans les ruelles alentours :
Après ça, retour à l'AJ pour se faire à manger tout en supportant les 4 francophones bien relous qui étaient là en même temps que nous. Je dis francophones parce que les 2 mecs étaient du sud de la France, manifestement, et les 2 nénettes venaient de Belgique. Et de les entendre "putain, on se fait chier, y'a rien à faire..." Mais casse-toi mon gars alors ! Ça, plus le concept de "les filles font à manger et les mecs parlent de foot derrière", c'était franchement too much. Trop insupportable et trop caricatural.
Marie devait retrouver ses compagnons du matin à 22h et je suis venue avec elle pendant que Olav et Min faisaient leurs vieux et allaient se coucher. On pensait ne pas rester trop longtemps, moralité, on est allé se coucher à 2h du mat. Les 2 gars étaient vraiment sympas, et je vous assure que quand vous passez 3h à discuter de choses et d'autres avec des gens venus de pays que vous tenez pour les plus obscurantistes de la planète (l'Arabie Saoudite, quoi... Mais apparemment, l'hypocrisie règne en maître dans ce pays, avec des règles sociales que les gens du cru trouvent aberrantes et contournent allègrement dès qu'ils le peuvent), vous vous mettez à croire à la paix dans le monde. Comme disait un Polonais complètement bourrés venu nous taper la causette : "Switzerland... France... Arabia... Syria... Poland... Norway... we are the world, guys !"
Et donc, pieutage à 2h du mat pour réveil à 9h. 1ère mission du dimanche matin : mettre les bagages en consigne, ou comment retrouver les 4 relous de la veille en passe, manifestement, de prendre le même train que nous. Après cela, Marie s'est baladé en ville tandis que Min, Olav et moi-même allions à l'aquarium de Bergen. Je sais que c'est maaal, les zoos et tout ça, n'empêche que je suis tombée raide dingue des pingouins. Je vous jure, c'était trop gazou, ils font flipipipi dans l'eau, et plop-plop-plop sur la terre ferme, et quand ils sortent de l'eau, gniiii ! Grumiiiii ! En plus ils dorment debout. Je crois que j'aime tout ce qui a un dos noir, un ventre blanc et un bec coloré.
Par contre, ça y est, c'est officiel, je suis totalement traumatisée par les serpents, promis, je ne me moquerai plus des gens qui ont peur des araignées. Notez quand même que les petits serpents, je supporte ; mais le gros anaconda qui roupille pépère derrière sa vitre... arrrg... dire que cette bestiole a été récupérée chez quelqu'un qui en avait fait son animal de compagnie... sont fous les gens, des fois. Le pompom, ça a quand même été quand Min m'a touché l'épaule pour me dire un truc. Je vous laisse imaginer le bond que j'ai pu faire et rigoler à cette évocation. Parce que c'était vraiment trop con.
Après ça, retour vers le centre ville avec un arrêt croissant au milieu. 3 euros le croissant, vive la Norvège. Au moins, il était bon et on a pu se mettre l'abri des gouttes quelques minutes. Oui, parce que je confirme : Bergen est une ville pluvieuse, à la mode irlandaise si vous voulez : il pleut tous les jours ou presque, mais par intermittence.
16h10 est enfin arrivé et nous avons repris le train, revu les jolis paysages, sous un ciel beaucoup plus gris qui faisait ressortir les couleurs différemment, au moins au début. Ensuite il a fait nuit, ce qui m'a permis de travailler (oui, quand même). Notons la découverte intéressante de la soirée : les paquets de chips norvégiens, quand on vient juste de les ouvrir et qu'on n'y a pas encore touché :
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