En vrac

Me voici rentrée de 5 jours passés à Copenhague puis Göteborg, je vous détaillerai ça plus tard, après avoir fini Bergen (j'enchaîne en ce moment !) et après ça, c'est-à-dire, un post de trucs en vracs recueillis hier.

Tout d'abord, ça se confirme, ma prof de norvégien est cinglée et je l'adore. Non seulement elle nous offre le thé tous les jeudis aprem, mais en plus, hier, elle nous a quand même :
1°) appris à jurer en norvégien. Pour votre gouverne, la plupart des jurons norvégiens sont formés à base de noms de démons et du mot "enfer". Ils n'ont pas trop de jurons sexuels, même si ces derniers se développent ces 20 dernières années. Et de nous dire : "the F*** word is written with a ø... and 2 K at the end. But I don't want to write it". Il faut quand même savoir que cette charmante appartée était partie, à la base, d'un mot rencontré dans le texte racontant la visite de Nina et ses amis danois à Frognersparken (que je ne manquerai pas de vous montrer si vous venez ;-)), j'ai nommé le mot "chance" qui se dit... "hell" en norvégien. Paraît qu'il y a d'ailleurs un bled nommé comme ça dans le nord de la Norvège et que ça fait beaucoup rire les touristes.
2°) donné des conseils pour notre vie "amoureuse" en Norvège. Là encore, c'est parti du texte parlant de Nina et ses amis, dans lequel figure la tournure idiomatique (petite pensée pour les ex-élèves de Mme Darmon...) "takk for sist", qui signifie littéralement "merci pour la dernière". Les Norvégiens disent cette phrase quand ils recroisent quelqu'un avec ils ont passé un bon moment quelques jours plus tôt et, en gros, si on ne la dit pas, ça veut dire qu'on n'a pas aimé être avec la personne. Ça marche pour les soirées mais aussi pour les aventures d'une nuit par exemple... La prof nous a alors raconté l'anecdote d'un Australien qui, quelques années plus tôt à la même place que moi, s'était spontanément exclamé, alors qu'elle en arrivait à cette partie de l'explication, "Oh ! That's why... !"

Bref, j'aime ma prof de norvégien.

Par contre, je n'aime pas les alarmes incendies. La résidence est équipée de détecteurs de fumée dans chaque chambre, normal, me direz-vous, mais du coup, dès que quelqu'un laisse cramer son torchon ou fume trop près du détecteur, on a le droit à une charmante mélodie tout spécialement conçue pour ne donner qu'une envie : sortir. Donc, régulièrement, toute la résidence doit sortir (il y en a quand même qui restent. Je ne sais pas comment ils font, ce bruit est réellement insupportable), faire le pied de grue pendant 20 min le temps que les pompiers débarquent, fassent le tour et nous disent qu'on peut rentrer. Au milieu de l'aprem, je ne suis déjà pas trop fan. Mais quand c'est à minuit et que vous êtes tranquillement au fond de votre lit, ça a de quoi vous transformer en bersekr. Notons quand même que c'est marrant, de voir les 2/3 de l'immeuble sortir en pyjama, chaussons et robes de chambre. Mais je plains ceux qui étaient juste avec leur t-shirt. Pas folle, j'avais pensé à prendre mon manteau.

Oui, parce que là, fini de me la péter avec le "oh, ça va, il ne fait pas froid, entre 15 et 20°C". Je croyais que Copenhague et Göteborg avaient des climats plus froids qu'Oslo, mais non : ce week-end, le froid est arrivé dans le sud de la Scandinavie, c'est tout. La météo me dit qu'il fait 4°C ce matin et mon nez à la fenêtre me le confirme. Quant à la nuit, elle se arrive à grand galop vers des heures de plus en plus ouvrables : maintenant, c'est à 19h30.